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La nature en Bulgarie

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Bulgarie natureTerre de transition entre Europe et Proche Orient, entre climat méditerranéen et continental, entre communisme d’hier et capitalisme de demain, la Bulgarie entre peu à peu dans l’univers cognitif des occidentaux. Après les chasseurs en quête de trophées et les adeptes du drap de plage, ce sont aujourd’hui les naturalistes, ornithos en tête, qui bouclent leurs valises. Et il y a de quoi : la liste officielle des espèces aviennes de Bulgarie affiche 383 noms… Qui dit mieux en Europe ?

Bulgarie : un peu de géographie

La Bulgarie possède un relief accidenté : montagnes et collines occupent plus de 50% d’un espace dont l’altitude moyenne atteint 486 m. L’épine dorsale du pays est la chaîne alpine du Balkan, culminant à 2.376 m. Au Nord, le massif karstique du Prébalkan rejoint progressivement le Danube qui dessine une frontière de 370 km avec le voisin roumain.

Vers le Sud, de petites chaînes montagneuses ondulent jusque la fertile plaine thrace, irriguée par la Maritza. Vient ensuite la longue barrière des Monts Rhodopes qui chevauche la frontière grecque et rejoint à l’Ouest le Balkan, par les puissants massifs de Rila (2.925 m) et de Pirin (2.915 m).

La muraille ininterrompue des Rhodopes isole le pays de l’influence méditerranéenne et lui confère un climat continental, avec des hivers rigoureux et des étés chauds et secs.

 

Forêts bien fréquentées

Les reliefs sont couverts de grandes forêts feuillues et résineuses. D’accès difficile, beaucoup d’entre elles sont dans un excellent état de conservation et la grande faune y est encore bien représentée.

L’ours brun compte une population évaluée à 800 individus, répartie dans les principales montagnes. Le plantigrade a longtemps fait les frais de la tradition gitane des montreurs d’ours, phénomène maintenant en perte de vitesse. Sa chasse est désormais limitée à la suppression des animaux « à problème », mais un certain braconnage persiste.

Il en va autrement pour le loup. Trophée qui s’emporte pour 300 euros seulement, il est activement pourchassé par tous les moyens. On évalue sa population à quelques centaines d’individus. La raréfaction du loup s’accompagne d’une multiplication du chacal doré, en plaine comme en montagne, avec un impact non négligeable sur le petit bétail.

Quant au lynx qui fut porté disparu dans les années ’40, son retour est effectif depuis la Serbie voisine.

 

La liste des oiseaux forestiers inclut des espèces aussi prestigieuses que la cigogne noire , l’autour, l’épervier à pieds courts, la gélinotte, le grand tétras, la chouette de l’Oural, la nyctale de Tengmalm, les pics noir, à dos blanc et tridactyle, les gobemouche nain et à demi-collier, la mésange lugubre…

Campagnes préservées

Faire une promenade jumelles au cou dans la campagne bulgare par une belle matinée de printemps a de quoi donner le tournis à l’ornitho le plus blasé. Torcol, pics syriaque et cendré, fauvette épervière ou orphée, hirondelle et pipit rousseline, pies-grièches masquée et à poitrine rose, moineau espagnol, bruant zizi ou ortolan occupent rétine et tympans. Avec un peu de chance, la buse féroce ou le faucon sacre feront une apparition… Si, en plus, vous êtes botaniste ou entomologiste, prévoyez d’y passer quelques semaines plutôt qu’une matinée !

 

Aidés par le relief tourmenté et la stagnation économique, beaucoup de milieux ruraux ont été jusqu’ici épargnés par l’industrialisation de l’agriculture. Le régime démocratique a entrepris de redistribuer les terres étatisées, mais le processus est extrêmement lent. D’autre part, les paysans ne disposent pas toujours des moyens nécessaires pour mettre en culture les lopins qu’ils récupèrent. A côté des vergers et des champs, les campagnes bulgares comptent donc beaucoup de terres en friche.

Cette heureuse mosaïque, à laquelle nos campagnes occidentales ont dû ressembler jadis, présente une extraordinaire qualité biologique.

 

Montagnes sauvages

Les montagnes de Bulgarie sont parmi les plus sauvages et les moins peuplées d’Europe.

Le climat rigoureux et l’attrait de la ville ont fait partir beaucoup d’éleveurs. Quant au tourisme, il est très réduit.

En plus des grands carnivores déjà cités, les mammifères indigènes sont notamment représentés par le chevreuil, le cerf, la sous-espèce balkanique du chamois, la loutre, le chien viverrin. Plusieurs autres espèces ont été introduites à fins cynégétiques, comme le mouflon, le daim, le bouquetin … et le yak dont on croise parfois les énormes traces au cours d’une randonnée dans le Balkan !

 

Le Rhodope oriental, proche de la Méditerranée, bénéficie d’un climat plus clément que le reste du pays et constitue le point de mire de la plupart des ornithologues, avec notamment le vautour fauve, le vautour percnoptère, le peu abondant vautour moine, les aigles royal, impérial et pomarin, la perdrix bartavelle, le monticole de roche, l’accenteur alpin, le cassenoix moucheté, le chocard, ainsi que des spécialités plus orientales comme la perdrix choukar, l’hypolaïs des oliviers, le bruant mélanocéphale ou la sitelle de Neumayer.

 

Prestigieuses zones humides

Les principaux marais d’eau douce se situent dans la plaine danubienne. C’est le cas du lac de Srebarna, dans le Nord-Est du pays. Plus de 100 espèces d’oiseaux nichent sur et autour de ses eaux peu profondes, parmi lesquelles le pélican frisé, le cormoran pygmée, le tadorne casarca, la gorgebleue et le roselin cramoisi. Srebarna est réserve naturelle depuis 1948. Amoindri par des travaux visant à le déconnecter des eaux du Danube dans les années ’80, le site est actuellement en récupération, après la réouverture de la connexion.

 

Certaines zones humides proches de la Mer Noire ont bâti à elles seuls la réputation ornithologique de la Bulgarie. Ainsi, le complexe lacustre de Shabla et Durankulak, combinant eaux douces et saumâtres, est-il célèbre pour accueillir en hiver la quasi-totalité de la population mondiale de bernaches à cou roux : environ 50.000 individus auxquels se joignent deux cent mille oies rieuses, des milliers d’oies cendrées et naines ainsi que des multitudes de canards et plongeons.

Situé en plein couloir migratoire pontique, l’endroit est exceptionnel pour observer le passage.

Pélicans blanc et frisé, ibis falcinelle, guifettes moustac, noire et leucoptère, goéland railleur, grue cendrée, grèbes jougris et à cou noir ainsi qu’une longue liste de chevaliers et bécasseaux descendant droit d’Europe du Nord et de Sibérie sont au menu.

En été, la zone abrite le faucon kobez, le blongios nain, le héron pourpré, le fuligule nyroca, les trois marouettes, la rousserolle isabelle, l’hypolaïs pâle, le rollier d’Europe, le traquet isabelle …

 

Et l’avenir pour la nature en Bulgarie?

En 1990, le pays renouait avec la démocratie. Depuis lors, il fait les yeux doux à l’Europe et, parallèlement, renforce sa législation environnementale en cherchant les moyens de la mettre en application.

Autrefois strictement contrôlé, le braconnage se déchaîne à nouveau, dans un but alimentaire ou celui de vendre les trophées aux amateurs occidentaux. Les populations d’ongulés ont fortement régressé, poussant les grands prédateurs à se rapprocher des cultures et des élevages, avec les risques de conflits que l’on imagine.

 

La montagne se vide et les troupeaux disparaissent. Quoiqu’il paraisse, cet abandon n’est pas forcément favorable à la faune. Les rapaces nécrophages trouvent moins de cadavres et il faut maintenant organiser des postes de nourrissage artificiel pour maintenir leurs populations.

Le spermophile (ou souslik) est l’alimentation de base de la buse féroce, de l’aigle royal ou de l’aigle impérial. Le rongeur creuse ses galeries dans les pâturages et se nourrit des jeunes pousses d’herbe qui croissent après le passage du bétail. La spirale est amorcée : moins de moutons, moins de sousliks; moins de sousliks, moins de rapaces …

 

Plusieurs sociétés spécialisées attirent les chasseurs étrangers. Les nemrods italiens s’illustrent depuis longtemps dans le massacre des oiseaux. La chasse au grand gibier est en principe beaucoup plus contrôlée, mais, face à la pauvreté, que vaut la loi contre une liasse d’euros … ?

Bientôt, et à rythme croissant, arriveront les fonds européens et les investissements industriels. Béton et asphalte vont couler à flots. Pelleteuses et tronçonneuses vont rugir de concert…

Il faut espérer que le pays , où la sensibilisation à la protection de la nature est plus présente que dans d’autres pays d’Europe de l’Est, saura éviter les erreurs que nous avons commises et mettra à profit sa croissance économique future pour préserver ses exceptionnelles richesses biologiques, plutôt que pour les anéantir.

La biodiversité en Bulgarie

94 mammifères
383 oiseaux
36 reptiles
16 amphibiens
207 poissons
27.000 invertébrés
3.750 plantes vasculaires
6.500 végétaux inférieurs et champignons

Source : www.nature-terroir.com

1 commentaire pour “La nature en Bulgarie”

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