Aller au contenu

Peter Robinson, Bad boy

Votre séjour en Croatie est unique ; notre expertise l’est aussi! Pour mieux préparer vos vacances, consultez le guide voyage Croatie et téléchargez les Ebooks gratuits : conseils pratiques, idées de visites et bonnes adresses.  

 

Peter Robinson Bad boyJaff, Jaffar de son prénom réel, est un métis Paki né d’une top-modèle bangladeshi et d’un bookmaker anglais de la haute. C’est un beau gosse aux longs cils, au teint velouté et à la silhouette souple. Intelligent et ambitieux, il est aussi très égoïste, flambeur et d’une sensibilité maladive sur ses origines. C’est ce genre de mauvais garçon dont s’éprennent les filles quand elles sont à l’âge rebelle – qui vient bien plus tard que pour les gars. Erin s’est fait prendre ; c’est au tour de Tracy, qui se fait appeler Francesca, de succomber au charme du ténébreux voyou.

Cervelles d’oiseaux toutes au présent hormonal, sans aucun souci des conséquences ni des accidents collatéraux… Mais c’est ainsi que ça se passe dans l’Angleterre contemporaine. Les jeunes sont déboussolés, croyant que les études apportent encore un boulot intéressant bien payé, alors qu’il faut se débrouiller. Les parents sont aux abonnés absents, se rigidifiant dès qu’ils apprennent un écart de conduite, comme si eux-mêmes dans les années post-68 n’avaient pas fait les quatre cents coups pour moins que ça. La police se barde de procédures, paperasses et autres spécialistes d’intervention contre l’opinion médiatique. Donc tout dérape.

Il suffit d’un pistolet trouvé par une mère de famille sur le haut d’une armoire de la chambre d’enfant de sa fille de 24 ans, revenue passer quelques jours. Le roman est un peu poussif au début, mais prend vite son rythme de croisière. Dès que l’inspecteur principal Alan Banks est rentré de ses vacances en Californie. Il y a éclusé quelques mois mouvementés de sa vie, les pertes et fracas d’une enquête précédente. Mais quand il revient, sa paisible petite ville du Yorkshire est un chaos total. Un homme est mort, une flic dans le coma, sa fille prise en otage.

Malgré le décalage horaire, quelques lampées d’un bon whisky Islay et quelques morceaux de ses musiques préférées le remettront d’aplomb. Nous passons d’un personnage à l’autre, de fragments d’action à d’autres fragments, découpés comme dans les séries télé. C’est puissant, bien bâti, et renouvelle les intrigues. La psychologie des personnages, habituellement le délice du lecteur, est cette fois un peu plus sommaire, l’auteur se fatigue peut-être de ce coin d’Angleterre qu’il regarde du Canada où il vit. Mais nous avons les jeunes drogués, les flics en guerre de pouvoirs, les malfrats en pleines affaires de sexe, drogue et immigration clandestine, les gros bras tirés vers la psychopathie.

Nous sommes en 2010 et la description de notre monde européen en crise vaut le détour.

Peter Robinson, Bad boy, 2010, Livre de poche octobre 2012, 517 pages, €7.22

D’autres romans de Peter Robinson sur le blog

Powered By WizardRSS.com | Full Text RSS Feed | Amazon Plugin WordPress | Android Forums | WordPress Tutorials


Voyageur curieux du monde, des gens et des idées, Argoul vous propose d’explorer le monde et les idées : Visitez le site d’Argoul

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

  1. Accueil
  2. /
  3. Derniers articles
  4. /
  5. TRIBUNE
  6. /
  7. CHRONIQUES NOMADES
  8. /
  9. Peter Robinson, Bad boy