Se promener à pied sur les routes de montagne dans la neige semble être un exercice tout aussi sain que tranquille et sans grand danger. Pourtant quand votre chemin croise malencontreusement la route d’un « fou du volant », la promenade peut vite devenir un cauchemar. Ma femme Lucia a sans doute échappé miraculeusement à la mort, parce qu’elle se trouvait « au mauvais endroit, au mauvais moment ».
(ou comment certains Roumains attaquent la montagne)
Une montagne attirante
Chaque année à la même époque, dès que les Carpates se couvrent d’un blanc manteau, l’envie irrésistible de retrouver les sensations d’il y a 20 ans me reviennent, lorsqu’on fuguait plusieurs fois par année en compagnie de tous les amis du Ski Club « La Godille » sur les montagnes de France et d’Italie. Malheureusement, mes problèmes de dos de ces dernières années (la célèbre « L4 ») m’empêchent, par prudence, de penser encore à rechausser un jour mes skis. Une simple promenade représente donc pour moi, un exercice tout à fait paisible et reposant, aussi bien pour le dos que pour la tête… mais pas pour tout le monde!
Le choix d’une journée tranquille
C’est ainsi que chaque année, nous choisissons une journée calme (sur le plan météo), en dehors des vacances scolaires et hors WE également et nous faisons une petite promenade à la montagne. Les premières véritables montagnes se trouvent à Sinaia, à environ 25 km de Cornu. On les aperçoit de notre jardin, à l’arrière de la maison.
Ce mercredi matin, la température était assez fraiche (0°) mais le temps ensoleillé, sans aucune menace à l’horizon. Nous décidons de partir pour la journée. La route est bien dégagée, sèche, et sans aucune trace de neige, jusqu’au sommet de l’ascension qui nous amène jusqu’à quelques km seulement de Sinaia. Là, brusquement, le temps change et nous entrons dans un nuage épais qui nous cachera dorénavant la montagne, jusqu’à la fin de notre promenade. Il n’y a pas foule dans la télécabine qui va nous emmener à 1450 m d’altitude: 3 gendarmes-skieurs qui s’en vont faire leur ronde montagnarde. Le « voyage » est de courte durée -à peine 15 minutes- et nous voilà au sommet: « Cote 1450 ». Le vent du Nord chargé de neige souffle en rafales et pendant quelques instants je me demande comment (ou plutôt dans quel état) nous allons arriver à Sinaia, un peu plus de 11 km plus bas -soit environ 3 heures de marche, tenant compte des difficultés supplémentaires causées par le verglas qui s’est formé en-dessous de la couche fraiche de neige. On nous a annoncé qu’il avait neigé toute la nuit et donc la route est difficile aussi pour les voitures qui doivent -en principe- être équipées avec des chaines et/ou des pneus neige.
Après les premiers hectomètres, nous entrons enfin dans la forêt qui nous donne un abri naturel. Le vent s’est apaisé -sauf dans les portions de route exposées au Nord- et on peut enfin ouvrir les yeux pour profiter du spectacle, où le blanc règne en maitre. Nous voilà bientôt fondus dans le décor, ne faisant plus qu’un avec lui, nos corps ressemblant à d’étranges bonhommes se débattant pour rester à la surface. Les premiers km se passent ainsi sans incident, excepté la difficulté de marcher à un endroit où l’on ne risquait pas de glisser. Ce qui fait que nous devions sans arrêt changer de côté, les bas-côtés de la route n’étant pas du tout aménagés pour les piétons et étant devenus fort irréguliers à cause des traces des voitures. Malgré tout, après moins d’une heure et demie de marche, nous avions déjà dépassé la moitié de notre trajet, les premières constructions de Sinaia ne devaient plus être très loin, lorsque…
L’accident… « prémédité »
Il y a très peu de circulation sur la route: c’est normal, la neige tombée cette nuit en fait reculer plus d’un. Seuls les téméraires s’aventurent dans cette galère et, à chaque passage de véhicule, nous devons faire très attention à leur trajectoire pour ne pas nous faire accrocher. Et pourtant…
J’ai bien vu cette fourgonnette bleue effectuer une manœuvre bizarre à quelques dizaines de mètres devant nous: elle s’est arrêtée en face d’un chemin en sous-bois qui se trouvait à sa droite, a fait marche arrière et est partie dans le sous-bois en reculant. Comme je me demandais avec étonnement ce qu’il pouvait bien faire là-bas, j’essayai de trouver une réponse sensée: sont-ce des gendarmes qui vont se mettre en embuscade pour surprendre des conducteurs en flagrant délit? Stupide, parce que, vu le temps neigeux et le peu de visibilité, ils ne pourraient pas surprendre grand chose!
Je n’ai pas eu le temps de réfléchir beaucoup plus: la fourgonnette fonçait vers moi -ou plutôt elle fonçait dans notre direction, essayant de prendre un élan suffisant pour pouvoir grimper malgré tout la pente plus forte à cet endroit. J’ai vu plus tard que la camionnette n’était pas équipée pour la neige. En une fraction de seconde, j’ai enfin compris la manœuvre de ce fichu conducteur et ses conséquences: jamais il ne pourrait virer sans déraper et mon réflexe fut alors de faire un pas de plus vers le côté droit de la route, pour éviter de me confronter avec une camionnette. Mais je n’avais pas encore songé à ma femme qui me suivait à quelques mètres. Le temps de tourner la tête fut suffisant pour voir et constater ce que je n’ai pas pu empêcher, aucun son n’étant sorti de ma gorge assez rapidement. La camionnette a dérapé -comme prévu- et a frappé Lucia avec son coin arrière gauche, la projetant sur le dos, dans la neige, sur le bas-côté de la route. Je ne pouvais plus rien faire d’autre que d’aller la secourir: trop tard, elle s’était déjà redressée à-moitié et… me demanda si elle saignait! Je commence alors à l’examiner: pas de sang dans la figure, juste une petite égratignure au-dessus de l’œil qui a pris le coup. Là-dessus elle se relève complètement, sans que je la soutienne. Sur cette entrefaite, « notre » brave conducteur avait quand même renoncé à continuer sa route et, tout en restant dans son habitacle, demandait des nouvelles. J’ai eu envie de l’en…, mais je n’y arrivais pas; alors, il comprend que je suis étranger: « Sorry, sorry », me lance-t-il. Puis ma femme prend la relève et il discute un moment avec elle. Il veut la conduire à l’hôpital. Je ne savais pas trop quoi dire ni quoi faire. Un tel choc pouvait provoquer des lésions internes, sans qu’on le voie sur le moment même. Mais Lucia ne veut pas « gâcher complètement sa promenade » et finalement, elle renvoie le bonhomme -après l’avoir sermonné- qui repart de son côté, en effectuant exactement la même manœuvre !!! tandis que nous, nous continuions notre route vers le bas de la ville.
Tout au long du chemin, Lucia a appliqué de la neige sur son arcade sourcilière qui avait une méchante bosse. Elle continuait de prétendre qu’elle n’avait pas mal, ni à son œil, ni nulle part ailleurs!
C’est avec soulagement que nous sommes entrés dans un restaurant de la ville et que j’ai pu lui offrir une bonne tuica. Enfin rassuré, j’ai pu faire ma première photo de l' »accidentée » étant convaincu que cette fois, « tout est bien qui finit bien ».
Toutefois, la blessure de l’arcade s’est développée pendant la journée et la nuit suivante. Voici l’évolution de son œil durant ces dernières 24 heures:
Et voici la situation après une semaine de « repos »!
Michel Guillaume
29 novembre 2007
en roumanie marcher sur le bord de la route (bien que coutumier)represante un reel danger toute les semaines les media annonce des victimes.lorsque l’on monte en voiture comme passager(chaufeur roumain)on ce demande comment il y a encore des voitures qui circulent et surtout des velo et des pietons.au debut de notre mariage,ma femme se signais avant de monter dans la voiture cela m’ammusais,puis un jour j’ai demander a un voisin qui faisais la route.rimnicu valcea.bucarest si il pouvais m’emmener avec un jeune francais.pour l’aider a rejondre l’ukraine en stop et visiter la capital.dans la montagne noir(dale negro)plusieurs camions en files devant nous et mon chauffeur sans un poil de visibilitee fait son signe de croix et double toute la colonne dans un virage a droite,et a repeter cette connerie trois fois avant pitesti je me suis bien entendu facher apres lui je lui est fait la remarque il m’a repondu « chaqun sa religion ».cela c’est sans compter le cheval qu’il a faili monter sur le capot au depart et les bicyclettes qui ne doivent leur salut qu’au bas cote dapres lui « ils non rien a fair sur la route quand je double ils doivent se ranger se ne sont pas des voitures » ici la conduite est un jeux de hasard comme a la roulette sa passe ou sa casse .ce n’est peut etre pas la majoritee qui conduisent ainci mais je ne suis pas pret de remonter avec lui n’y avec un autre.en france et en belgique l’esperance de vie,pour un pieton sur une voie d’urgence est de 20 minute ici toute promenade sur la chaussee est un risque.j’espere que lucia c’est bien remis de ses blessures et que vous passer une agreable retraite en roumanie..daniel