Une petite escapade dans le centre de la Roumanie pour y découvrir l’une des plus belles destinations touristiques de vacances : la ville de Braşov et ses alentours. Il vous faudrait au moins une semaine pour visiter Brasov et explorer tous les points forts de cette ville magnifique. Mais, comment faire si vous n’avez à votre disposition qu’un seul jour pour découvrir cette ville fascinante ? Par où commencer ? A quoi renoncer ? 5 objectifs à ne pas rater.
Visiter Brasov, une cité médiévale emblématique de Transylvanie
L’Eglise noire : le symbole de la ville
Située au cœur même de la ville, l’Eglise Noire, emblème de la cité médiévale de Brasov, est le plus grand édifice en style gothique de Roumanie et d’après certains historiens, le plus imposant édifice religieux de l’espace compris entre Vienne et Istanbul. La cathédrale abrite le plus grand orgue de l’Europe tout entière. Des concerts de musique classique et préclassique résonnent chaque semaine dans cette église vieille de plus de 500 ans. Une sonorité particulière rend célèbre son orgue, qui comporte un nombre impressionnant de tubes, à savoir plus de 4 mille. Un autre atout touristique de cet emblème de la cité de Braşov consiste en sa collection de vieux tapis, des XVIIe – XVIIIe, siècles sur l’origine de laquelle s’attardera Steffen Markus Schlandt, organiste à l’Eglise Noire
« A la fin de l’invasion mongole, en 1241, la ville de Brasov fut entourée de grosses murailles d’enceinte à même de repousser les assauts étrangers et de préserver la sécurité de la communauté autochtone. Quatre siècles plus tard, vers la fin du XVIème siècle donc, les échanges commerciaux avec l’Empire Ottoman et les Principautés Roumains ont assuré l’épanouissement de la cité de Brasov. Plus de 40 guildes d’artisans y fonctionnaient, dont les produits étaient fort recherchés partout. Les échanges commerciaux avec l’Empire Ottoman étaient très en vogue, ce qui explique d’ailleurs la présence à l’intérieur de l’Eglise Noire de l’impressionnante collection de tapis. Car, jadis, la coutume voulait que les commerçants achètent également un tapis en signe de prospérité. Ces tapis d’Anatolie sont donc autant de dons faits au fil du temps par les différentes guildes, marchands ou habitants de la ville. Voici comment s’explique l’existence à l’intérieur de l’Eglise Noire de la plus grande collection de tapis d’Anatolie au delà des frontières turques ».
Cette ville dont les origines remontent au Moyen Age fête cette année 775 ans d’existence. Pour mieux comprendre son évolution au fil des siècles, nous vous conseillons de visiter l’ancienne citadelle de Braşov. Selon Radu Ştefănescu, directeur du Musée départemental d’histoire de Braşov, de nos jours, il reste très peu de l’ancienne cité, car la ville s’est développée, s’est répandue au-delà de ses murs que les habitants avaient beaucoup de mal à entretenir. Puis, les techniques des sièges se sont perfectionnées, alors que les fortifications sont devenues moins résistantes. Toutefois, au début….
“Construite en haut d’une colline, en 1395, la cité a été une des moins vulnérables de Transylvanie. Au début, son système de fortifications était constitué de 3 rangées de murailles et il était pourvu de 32 tours et de 7 bastions. Une partie seulement de ces fortifications a été conservée jusqu’à nos jours. Initialement, elles comportaient 4 autres tours de guet extérieures. Deux tours ont été préservées et restaurées. Ce qui reste des anciens murs de défense a été intégré au patrimoine de notre musée, qui a d’ailleurs assuré la restauration de ces éléments de fortification de la cité de Braşov ».
Radu Ştefănescu, directeur du Musée départemental d’histoire de Braşov, invite les passionnés d’histoire à visiter aussi :
«Casa Sfatului – la Maison du Conseil – un édifice emblématique pour la ville de Braşov – dont l’attestation documentaire remonte à 1420, lorsqu’il servait de siège pour la guilde des fourreurs. Nous gérons également le Bastion des Tisserands. Les deux accueillent des expositions permanentes. Dans ce dernier vous avez l’exposition “La Cité de Braşov et les fortifications du Pays de Bârsa”. L’ensemble gravite autour d’une splendide maquette de la cité, réalisée voici plus d’un siècle par un de ses habitants, Friedrich Herman. La pièce en tant que telle est tout à fait exceptionnelle, c’est pourquoi elle compte parmi les trésors du patrimoine culturel national ».
La visite de Braşov ne serait pas complète sans connaître aussi la Rue de la Ficelle, dont l’existence est attestée dans des documents du 17e siècle. Au début, c’était un simple couloir censé venir en aide aux pompiers. Aujourd’hui, cette rue extrêmement étroite est une des curiosités de la ville. Certains la considèrent même comme la ruelle la plus étroite en Europe. Et pour cause : elle a entre 1,11 et 1,35 mètres de large et 80 mètres de longueur. C’est l’endroit où se donnent rendez-vous les amoureux, c’est un véritable défi pour les photographes et un must pour tous les touristes qui passent par Braşov.
Notre dernier objectif sur la liste d’aujourd’hui est le musée de la première école roumaine, accueilli par le bâtiment de l’ancienne école, située dans la cour de l’Eglise Saint Nicolas. Nous la retrouvons mentionnée pour la première fois dans les documents en 1495. La vieille construction a été refaite en 1760-1761 en style baroque – et c’est sous cette forme qu’elle se présente actuellement à nos regards. Ceux qui s’intéressent à l’histoire et à la culture du peuple roumain ne doivent surtout pas rater ce musée. Vous y trouverez 6000 livres anciens et 30.000 documents portant tous sur cette première école roumaine. C’est un véritable trésor culturel.
Auteur : Daniel Onea ; trad.: Ioana Stăncescu, Valentina Beleavski
Carte de la Roumanie
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