Une chose est certaine : la mesure de référence est de deux centilitres. En Bavière, on appelle ça un « Stamperl ». Si cela est vraiment nécessaire, on peut aussi servir un double, soit 4 cl. C’est ainsi que les verres sont étalonnés, dans le nord comme dans le sud du pays. En revanche, le contenu du verre varie fortement suivant l’endroit.
Une plie servie sur la côte avec un verre d’Enzian (eau-de-vie des Alpes) ? Mais non, cette eau-de-vie se prête bien plus à une copieuse collation dans le sud. De même, dans la Forêt-Noire, le jambon se déguste avec du kirsch et à Berlin, un double de Korn (eau-de-vie de grain) est l’accompagnement idéal à un jambonneau avec de la choucroute et de la purée de petits pois.
Comme pour la cuisine, les différences concernant les spiritueux varient d’une région à l’autre. Le terme schna
ps désigne généralement une eau-de-vie transparente. Mais au nord et à l’est du pays, on préfère le grain, tandis qu’au sud, on distille plutôt des fruits des vergers de la vallée du Rhin et du lac de Constance en eau-de-vie de fruits et les baies de la Forêt-Noire en spiritueux raffinés et à l’odeur enivrante.
Schnaps est le terme générique englobant toutes les eaux-de-vie, qui réchauffent et font du bien. Qu’il soit transparent ou coloré, amer ou sucré, le schnaps convient à toutes les occasions : en apéritif, en tant que digestif ou tout simplement entre deux repas. Dans le nord, on en boit volontiers avec de la bière. On parle de « Lüttje Lage » (petite tournée) à Hanovre, « Lütt un Lütt » (petit et petit) à Hambourg. Des moines ont découvert les vertus curatives de l’alcool, les médecins et pharmaciens allemands ont entretenu cette idée avec dévouement. Aujourd’hui encore, on continue à mettre leurs formules en bouteille, du monastère d’Ettal jusque dans l’Harz et à Rostock.
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