Sept ans d’aventures au Tibet est une autobiographie passionnante de Heinrich Harrer, célèbre alpiniste autrichien qui atteint en 1939 le Tibet, pays mystérieux et totalement perdu, où nul étranger ne semblait pouvoir pénétrer… Il vivra 7 ans au Tibet, où il sera même le précepteur du dalai-Lama…
Harrer est un alpiniste autrichien salué par le régime national-socialiste pour avoir conquis la face nord de l’Eiger. En 1939 , il termine des reconnaissances pour l’escalade du Nanga Parbat et s’apprête à rentrer en Europe quand il est arrêté avec ses compagnons et interné dans un camp anglais en Inde . Il lui faudra la bagatelle de trois évasions pour enfin , après une longue et harassante équipée atteindre le Tibet , état neutre et indépendant où il espère trouver asile .La plupart de ses compagnons seront repris ou renvoyés en Inde croupir derrière les barbelés . Seul son ami Aufschnaiter et lui-même passeront à travers les mailles du filet . Ils découvrent un pays perdu , presque impénétrable, des populations hospitalières , mais des autorités refusant toute entrée d’étranger sur le territoire . Les exploits d’Alexandra David-Neel ne sont pas loin … Sans autorisation , sans papier ni visa , ils progressent quand même vers Lhassa , la ville interdite où ils entrent au culot. La chance leur sourit enfin quand ils rencontrent le frère du Dalaï-Lama qui les prend sous sa protection , les nourrit , les recueille , les habille . Ils s’attachent à montrer leur gratitude en travaillant pour le pays. Harrer écoute les radios du monde entier et en fait des comptes-rendus , plus tard il sera même le cinéaste et le précepteur du jeune Dalaï-Lama. Aufschnaiter aidera à installer l’eau courante , des canaux d’irrigation et réparera de petites centrales électriques.
Comme chacun sait tout finira tragiquement avec l’invasion du pays par les communistes chinois , le génocide physique et culturel ( 99% des lieux de culte détruits ) et la fuite du Dalaï-Lama en Inde .
Le livre est passionnant surtout du point de vue ethnographique. Harrer et son ami ont pu voir et filmer une civilisation certes archaïque mais infiniment respectable avant sa fin par submersion loin des yeux du monde indifférent .
Inutile de dire que le film hollywoodien a peu à voir avec le livre si riche et si détaillé mis à part le décor et la trame générale de l’histoire.
Ce livre avait aussi pour moi un côté magique, je me souviens notamment de la façon don les Tibétains recherchaient le successeur du Dalaï Lama, c’est assez extraordinaire !
C’est aussi une grande reconnaissance de la sagesse et de l’intelligence de ce peuple de l’extrême.
J’ai vu le film (magnifique d’ailleurs) et c’est ce qui m’a incité à lire le livre par curiosité intellectuelle. Les grosses infidélités viennent du fait qu’Harrer explique bien le contexte politique de l’époque alors que le film reste d’une pudeur de violette à ce sujet. L’existence de camps d’internement (pour ne pas dire concentration) gérés par des Anglais d’une part et surtout la tragédie tibétaine ne sont évoquées que de façon superficielle.
Un livre que j’ai lu il y a près de 50 ans et qui m’avait fort impressionné. J’ai été très surpris quand il a été porté au cinéma car pour moi c’était un truc déjà bien ancien.
Je garde un excellent souvenir de ce livre et ma culture tibétaine remonte en grande partie à ce livre.
N’étant pas lectrice, je confesse que je me suis contentée de la version cinématographique d’Annaud. Le premier visionnage date d’ailleurs de la période où j’allais quelques fois au cinéma pour des films que j’avais particulièrement envie de voir. J’ai apprécié le film malgré ses limites. Si tu l’as vu, y a-t-il beaucoup de distorsions, d’erreurs?