Sibiu. Une ville aux ruelles étroites et multicolores, aux endroits chargés d’histoire et aux gens très accueillants. On est au cœur même de la Roumanie, en Transylvanie, dans une zone multiculturelle qui a toujours impressionné par ses paysages variés. Ce n’est pas un hasard, si la ville de Sibiu compte parmi les meilleures destinations touristiques européennes.
Sibiu, une ville au parfum médiéval et l’une des plus belles et des plus propres de Roumanie. Surtout, après l’installation d’un Allemand sur le fauteuil de maire de la ville, les choses ont commencé à bouger à Sibiu; travaux de rénovation, un centre ville impeccable, façades éclairées et mises en valeur, nombre croissant de touristes. Chapeau bas, Monsieur le Maire!
Située au cœur de la Roumanie et baignée par la rivière Cibin, la ville de Sibiu charme le voyageur par son air de bourg médiéval qui invite à la découverte en toute saison. Avec son air d’autrefois, Sibiu est un véritable musée en plein air, aux maisons datant de 1380 qui se dressent au bord des ruelles étroites, aux escaliers qui descendent vers la «ville basse », à l’imposante église évangélique dont la construction a duré deux siècles, à la Grande et la Petite Place entourées par des édifices séculaires.
La rigueur allemande et l’esprit latin, alerte, badin, ont créé à Sibiu une façon de vivre originale et pittoresque. Mais Sibiu est également un véritable centre culturel de la Roumanie. C’est ici que fut créée, en 1861, l’Association transylvaine pour Littérature roumaine et culture » qui se chargea de la création de la Bibliothèque. Un important rôle culturel revint également à la publication «Tribuna » dirigée au début par le grand écrivain roumain Ioan Slavici.
Lorsque l’on dit Sibiu, on dit aussi le Musée Brukenthal, inauguré en 1817. Réalisé par le baron Samuel von Brukenthal, le musée renferme de nos jours non seulement une remarquable galerie d’art, mais aussi des collections d’archéologie, d’histoire, d’ethnographie et de sciences naturelles.
Partie intégrante du Musée Brukenthal, le Musée d’Histoire fonctionne dans un édifice représentatif pour la Roumanie et pour la Transylvanie, car il s’agit d’un grand monument gothique laïque. De 1850 à 1948, ce bâtiment abritait la mairie de Sibiu. On a changé les décorations pour mettre en évidence l’importance de l’époque, mais, après la révolution de décembre ’89, on a décidé de modifier la structures. Le baron Brukenthal a été un esprit éclairé du siècle des lumières et il s’est mis à collectionner toute sorte d’objets d’art et de tableaux depuis sa jeunesse. Une partie des collections lui appartient. Entre temps, elles se sont enrichies avec nombre d’objets d’archéologie.
Le musée est structuré sur 2 grands thèmes : le premier présente l’évolution du sud de la Transylvanie, à partir de la préhistoire jusqu’à la modernité, c’est-à-dire jusqu’en 1918, et le deuxième est dédié aux grandes collections du musée. Vous allez y découvrir des objets fabuleux datant du temps des Daces et des Romains, une exposition consacrée aux mouvements culturels nationaux de Transylvanie ; il y a ensuite la grande collection d’outils des maîtres artisans d’autrefois, une collection d’armes et d’armures médiévales, une autre consacrée à l’évolution de l’art de la verrerie et finalement une riche collection de sceaux de la région.
Dirigeons-nous maintenant vers Dumbrava Sibiului – la Clairière de Sibiu, là où l’on a créé le Musée de la Civilisation traditionnelle de Roumanie qui abrite toute sorte d’outils et d’équipements spécifiques aux ateliers des maîtres artisans de la région. Si vous êtes plutôt amateurs des beautés naturelles, suivez-nous au Musée d’Histoire nationale qui renferme une riche collection de zoologie et de botanique.
On ne saurait quitter la ville de Sibiu sans visiter aussi les alentours où se trouvent quelques remparts datant des siècles passés. Un exemple serait la Tour des marches, ou bien celle des Potiers qui date depuis le XVème siècle.
Alors, chers amis, comme vous voyez, Sibiu abrite nombre de trésors. C’est à vous d’y venir pour les découvrir. Franchement, ça vaut la peine, vous avez du tout: musées, ambiance, édifices, parcs et n’oublions pas la station de montagne de Paltinis, à une trentaine de km., absolument fantastique qui offre des panoramas à couper le souffle.
Ioana Stancescu