La société américaine fascine. On parle souvent d’elle comme d’un creuset de populations, d’un melting pot, mais si la société américaine était aussi une sicété de castes? Lu dans l’ «International Herald tribune » de ce matin, un article concernant le malaise de certaines « classes » aux Etats-Unis… Après les « castes » indiennes, les « ammart » et « phraï » thaïlandaises… un autre système de castes aux Etats-Unis.
« L’année dernière deux sociologues de Princeton ont publié une étude sur ce qu’on appelle « l’affirmative action » (ici, c’est « discrimination positive »), faite sur 8 collèges et universités de haut niveau. Ils n’ont pas été surpris de trouver que les systèmes d’admission à ces écoles avantageaient les candidats noirs et hispaniques, tandis que les blancs et asiatiques devaient fournir des scores beaucoup plus élevés pour être admis dans ces mêmes écoles. Mais ce qui est le plus frappant – écrit le journaliste – c’est ce que révèle le site américain « Minding the campus » (« A propos de campus »). Les plus désavantagés de tous sont les blancs : ceux du bas de l’échelle, de la classe rurale et des classes ouvrières. Ce fait est encore plus flagrant dans les collèges privés. Pour les candidats issus des minorités, plus la position socio-économique est basse, plus les chances sont élevées d’être admis. Pour les blancs cependant, c’est le contraire. Et un candidat de la classe moyenne supérieure a trois fois plus de chances d’être admis qu’un blanc de classe inférieure avec pourtant, les mêmes qualifications.
Le site fait apparaître une remarque plus étonnante encore : tandis que des activités extra curriculum agissent en faveur d’un candidat à son admission dans une école d’élite, le fait d’appartenir à un club de fermiers par exemple, est un handicap. Consciemment ou non, les gardiens de l’éducation élitiste semblent être contre les candidats stéréotypés « ruraux » « droite » ou « rouge » (aux Etats-Unis, rouge c’est coco).
Les groupes les moins représentés sur les campus d’élites ne sont donc pas les minorités raciales, ce sont les blancs des classes laborieuses – les chrétiens en particulier – des états et des régions conservatrices du pays. Même représentation dans les rangs des professions d’élites : droit, finance, média, arts…
Ce fait, et le manque de contact entre « classes privilégiées et classes rurales », sont en train de créer une paranoïa aux Etats-Unis, aussi bien parmi les élites que les parmi les non élites. Et alimente la théorie d’une conspiration raciale anti-blanche.
Si les universités veulent créer une élite aussi diverse que les habitants de la nation, elles devront se rappeler qu’il y a plus de diversités que de couleurs… le pays irait sans doute mieux s’il l’admettait. »
On n’en sort pas : « castes » en Inde, « double standard » en Thaïlande, « malaise » des blancs aux Etats-Unis. Et en France ? Sujet tabou je crois…
Alors, couleurs pour couleurs, quelques images « bleues » pour oublier tout ça…
« poser pour la postérité »…En rentrant au Gujarat par ex. ces femmes pourront dire : « on a parle avec une occidentale » !
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