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Some Do Not – Parade’s End de Ford Madox Ford (Litterature anglaise)

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some do notAvec Some Do not, Ford Madox Ford propose le premier roman de la tétralogie Parade’s end.
Le roman s’ouvre sur une scène dans un train. Nous sommes probablement autour de l’année 1912 et Christopher Teijens et son ami Macmaster discutent dans le train qui les amènent à la campagne où ils doivent entre autre participer à une partie de golf. Christopher est marié, à une femme qui se prénomme Sylvia. Ils ont eu ensemble un enfant, mais de sérieux doute demeurent sur la paternité réelle de Christopher, Sylvia ayant eu à l’époque une autre partenaire. Cette dernière par ailleurs ne réside plus en Angleterre. Officiellement, elle est en Allemagne pour accompagner sa mère en cure. Officieusement, elle a quitté Christopher pour suivre son dernier amant. Le mariage entre ces deux personnages est clairement présenté comme un mariage forcé par la grossesse compromettante de Sylvia. Christopher et Macmaster travaillent tous les deux pour le gouvernement, dans un cabinet spécialisé dans les statistiques. Le premier est issu d’une famille aristocratique reconnu, le second est écossais et doit sa position à l’aide et à l’amitié de Teijens. Dans le train qui les amènent de Londres vers la campagne anglaise, Macmaster discute avec son ami de son souhait de devenir critique (il vient d’écrire un livre critique sur Rossetti). Lors de ce week-end, Macmaster fera la rencontre de Mrs Duchemin, et Christopher celle de Valentine Wannop, dont la famille fut proche de celle de Christopher. Ces rencontres vont avoir une importante capitale dans pour l’avenir de deux hommes.

J’ai trouvé la lecture de ce roman à la fois passionnante et extrêmement difficile. L’agencement du roman est brillante, mais complique la lecture. En effet, les chapitres se suivent au rythme des rencontres de Christopher: Macmaster, Valentine, Sylvia, son frère. Les nombreux évènements du roman sont le plus souvent évoqués dans des discussions ou interviennent sous forme de souvenirs
personnels de Christopher (hormis la scène du golf et celle de la balade à cheval). La séquence dans la série qui se rapproche le plus de cette construction est celle où Teijens discutant avec son frère avant son mariage, se remémore sa rencontre avec Sylvia. Tout le roman se construit par l’évocation de manière indirecte d’événements liés au passé. De plus, les personnages évoluent
dans le temps, sans que le lecteur suive véritablement cette évolution. D’importants sauts dans le temps sont opérés (dont le plus important est celui entre la première partie et la seconde, qui porte sur cinq années), et pourtant à aucun moment le narrateur n’intervient pour nous expliquer ces évolutions. On se rend compte de l’évolution des personnages par des mentions (toujours
informelles) dans des discussions. C’est ainsi que l’on apprend la mort des parents de Teijens, le mariage de Macmaster, l’engagement de Teijens dans l’armée (on le quitte sur le bord de la route avec Valentine, on le retrouve quelques pages plus loin en soldat blessé revenu du front) et bien d’autres événements. Du coup, on n’entre jamais dans une vitesse de croisière, où après avoir
pris connaissance de tous les personnages et du contexte, on ne se contenterait que d’en suivre l’évolution. Ici, chaque changement de chapitre amène un éventuel changement dans le temps, d’autres interlocuteurs (qui nous révéleront d’autres événements) et la disparition éventuels de figures à peine rencontrées.

 

Lecture difficile aussi par son vocabulaire. L’auteur veut montrer à quel point le personnage de Christopher est désuet, dans une époque qui se modernise. Il insite donc dans ses descriptions sur les décors, les types de bois, la vaisselle, essayant par cet intermédiaire de faire entrer le dix-huitième siècle dans son roman. Je vois bien la pertinence (et l’ingéniosité) de sa démarche:
une construction narrative très moderne, dans un décor qu’il s’emploie à décrire comme désuet, mais l’exigence que cela impose au lecteur fait parfois barrage au plaisir simple de la lecture. Les personnages de ce roman vivent dans le passé, et cela de façon constante. Ils règlent des conflits passé, mais ne voient pas toujours ceux qui sont présents. Le lecteur a donc toujours
l’impression de ne pas avoir été au bon endroit, voir au bon moment, et que comme les personnages il est toujours dans l’antériorité. J’attends beaucoup de la suite, en espérant m’habituer au style de Ford et je repense à la série avec plus d’indulgence. Le travail qu’a fait le scénariste sur l’adaptation de cette tétralogie est remarquable.

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