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S’expatrier et vivre en Roumanie: quotidien à Tebea en Transylvanie

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tebeatebeaEmile et Annick sont un couple belgo-français qui a restauré et rénové une petite maison en Transylvanie, à Tebea plus exactement, voici trois ans déjà. A présent, ils y habitent et nous racontent la suite de leur aventure extraordinaire et si vous n’avez pas encore lu le début de leur histoire

 

Déménagement et installation à Tebea en Transylvanie

Nous y voilà, 15 juin 2007, 2 jours de route en tractant une remorque. 1800 bornes avec une étape en Hongrie. Nous n’avons embarqué que les objets ayant une valeur affective. Nous habitions un appartement de 3,20m de haut à Bruxelles, ici nous disposons de 2,30m. C’est fait, l’année écoulée a été difficile, notre départ de BXL un peu improvisé, nous y retournerons en automne pour régler les détails. Tout un programme nous attend, organiser notre temps comme retraités, rencontrer une autre culture, une autre langue, des données économiques très différentes. Dès notre arrivée, catastrophe! Radu, à qui nous avions confié certains travaux et de l’argent pour les réaliser, nous a eus.

Tout ce qu’il a fait cet hiver est à recommencer. Se méfier de photos envoyées par le net. Il n’a envoyé que des bribes. Le mélangeur de la douche avait un coup dans l’aile, le WC marchait à l’eau chaude et la douche à l’eau froide. Ses tuyaux que j’avais demandé encastrés venaient dire coucou de temps en temps. Bref, tout était à recommencer. On m’a souvent dit « ne pas laisser travailler un Roumain quand on n’est pas là » nous voilà récompensés de notre naïveté, mais j’ose espérer encore aujourd’hui qu’ils ne sont pas tous comme ça. Nous sommes mi-juin et pour l’hiver il y a le toit à refaire et les chambres à emménager, châssis, isolation etc… Et toute la plomberie. En plus la canicule sévit, tous les médias en ont parlé. La Roumanie souffre d’un manque de main d’œuvre criant, (encore plus aujourd’hui) Que faire ? Nous avons fait jouer notre réseau d’amis mis en place depuis 2004. Cornel, qui avait fait les châssis l’année passée, nous a refait le toit, un ami a fait la partie sanitaire, sans oublier de démolir le résultat des frasques de Radu. Finalement nous avons encore confié des travaux à Radu, parce qu’il fallait avancer. Mais comme il avait perdu la main sur le chantier, il n’était plus motivé, et nous a fait tout juste du bricolage de bas étage. Un comble : quand la douche devint enfin opérationnelle, plus d’eau dans la fontaine ! Nous remplissions le puits avec l’eau de la fontaine publique. Un sport comme un autre. On passait nos après midi dans la grande maison devant un ventilo : 35 degrés à l’ombre, la castagne !

 

Les Roms de Roumanie : un climat de xénophobie

Les voisins sont très contents. Je suppose qu’ils ne croyaient pas trop à notre installation définitive. Ils sont contents parce que des voisins dans un village, c’est très important, des occidentaux, ça les change un peu, nous faisons volontiers le taxi pour eux, en échange de tous les services qu’ils nous rendent, mais surtout et c’est plus triste nous ne sommes pas des gypsys. (Rroms, des gens de la route).

Leur histoire est vraiment triste, on trouve des articles très intéressants à leur sujet sur Google. Je ne sais comment qualifier l’attitude des Roumains vis à vis d’eux. Xénophobie, racisme, je le ressens comme plus violent que cela, parce que ne pas aimer les Rroms est tout à fait naturel. Les côtoyer est mal vu, les faire travailler encore plus, acheter une auto à un Rrom, jamais. Quand des Rroms s’installent, les maisons proches perdent de la valeur et sont plus difficiles à vendre. Pas plus tard qu’hier, Cornel, notre menuisier qui s’occupe aussi de l’entretien d’une école, me disait qu’il avait peur de ramener des bestioles à la maison parce que cette année il y avait des Rroms dans les classes. C’est cette attitude presque instituée qui me heurte le plus.

 

La vraie rencontre avec la Transylvanie

Je voudrais aussi parler un peu de notre vie ici. Et à ce propos faire quelques mises au point. Je parlerai de mon village, de Baia de Cris le centre administratif, et de Brad, petite ville de 20.000 habitants. A part ça, je ne connais pas plus la Roumanie qu’un quidam qui y a fait un court séjour. Tebea est un village faisant partie d’une entité regroupant 8 anciennes communes. C’est un village très connu par les Roumains, parce que dans son cimetière se trouve le tombeau d’Avram Iancu, héros national et personnage haut en couleurs. On trouve un portrait très complet de lui dans Wikipedia, Google. Tebea se trouve dans le Judet (province, département) de Hunedoara en Transylvanie, dans les monts Apuseni. La Transylvanie a fait partie de l’empire Austro Hongrois jusqu’en 1918. Ce qui explique, à mon avis, un esprit d’entreprise, une force de travail et un gout certain pour l’innovation. Tebea et ses environs est une région minière : en 2004 il y en avait encore une en activité au bout de la rue. Auparavant chaque village avait une ou plusieurs mines. Tous les habitants de Tebea ont été de près ou de loin concernés par la mine. La majorité des habitants de notre rue sont des retraités qui reçoivent une pension très confortable, ce qui explique un niveau de vie supérieur à la moyenne. Parfois, déjà pensionnés à 45 ou 50 ans, ils exploitent une petite ferme ou d’autres qui n’ont pas de terres vont travailler. Les plus courageux font les deux. Les maisons sont grandes, souvent habitées par trois générations. Qui dit mine, dit solidarité, fierté de 20 ou 30 ans de travail au fond, et une certaine nostalgie du régime communiste.

Déjà avant le Putsch, ils exploitaient leur ferme. Ils n’ont donc jamais connus les conditions de vie imposées par le régime. Cela peut paraitre loufoque, mais beaucoup de gens de 40 ans et plus qui n’ont pas travaillé dans la mine sont des nostalgiques de l’ancien régime. Leurs arguments sont simples, il y avait de l’ordre, pas de chômeurs, pas de vagabonds, pas de violence et pas de soucis. Après le putsch ils ont du affronter une série de problèmes que certains ont encore du mal à résoudre maintenant. Comme partout il y en a qui s’en sortent mieux que d’autres, qui s’adaptent plus facilement. Ce sont de vrais latins, ils aiment la nouveauté, ce qui crée des besoins qui ont un cout, qui les amènent à contracter des crédits etc….. Un exemple: une banque à Brad en 2004, huit maintenant, et tout est à l’avenant. Si la Roumanie est entrée dans l’Europe, c’est parce que les multinationales en avaient décidé ainsi. 20 millions de personnes à équiper, à endetter, à manipuler, une main d’œuvre à bas coût, qui dit mieux. Mais là, je suis en train de refaire le monde, mon passe temps favori, qui n’est pas mon propos ici.

 

Pourquoi s’expatrier en Roumanie ?

Mais pourquoi la Roumanie, question que mes proches m’ont sans cesse posée avant notre départ. Beaucoup ne comprenaient pas, d’autres admiraient notre courage, parlaient d’aventure etc…..
Rien de tout ça, 1800 km, ça nous fait de BXL, au sud de l’Espagne. Les compagnies low-cost sont de plus en plus présentes, pour 100€ ou moins on est à BXL Sud. Non, la première raison, c’est que nous en avions marre de cette société de consommation, impersonnelle, uniforme, plate, cynique, où l’homme pour exister doit subir l’anonymat, ce qui est réducteur ou il faut alors vivre en réseau ce qui est tout aussi réducteur. Marre d’un Occident où tout se ressemble, les mêmes enseignes, les mêmes voitures, etc….Les cités dortoirs sans âme, des rues où on ne voit que des voitures, rarement des piétons. De ce plus, plus encore et toujours plus. J’espère que la crise financière actuelle va montrer les limites de ce système de fous. Ici, on retourne, pour certaines choses, 40, 50 ans en arrière. Même plus, à certains égards. Je serais curieux de connaitre la différence de l’empreinte écologique laissée par la Roumanie et celle des pays Européens les plus avancés. La qualité de vie est bien meilleure ici, pas de pollution ou si peu, la qualité des aliments est excellente. Les gens qui nous entourent sont accueillants, serviables, prennent le temps d’échanger, de rire, de jouer aux gamins. Bien sûr, nous ne serons jamais que des pièces rapportées, mais comme il n’était pas question de rester à BXL, que faire ? La Belgique, un des pays les plus peuplés au mètre carré du monde était exclue. De toute façon Annick en avait marre de nos problèmes linguistiques, à cause desquels elle se faisait insulter régulièrement. Je suis Flamand de BXL et je n’étais le bienvenu ni en Flandre, ni en Wallonie, à part pour payer. Parlons de la France : j’ai plusieurs amis habitant soit les Pyrénées ou le sud, qui après vingt années ne sont pas encore acceptés.

Sans oublier qu’en France, en Espagne, en Italie, nous restions toujours dans le même système.
Bref, vous l’aurez compris tout est différent ici. Les jeunes ont encore du respect pour les vieux, Dans les écoles il y a de l’ordre, pas de violence, etc…. Je répète que je parle de ma région. Bucarest, Timisoara, toutes les grandes villes sont déjà beaucoup plus polluées, et ce, à tous les niveaux.
Tebea compte environ 2000 habitants dans trois vallées, avec comme centres névralgiques 5 magasins qui font aussi Bistro. A trois cent mètres de notre maison, il y a le commerce de Marianna, lieu social par excellence. Pour s’intégrer, il faut aller au bistro. Depuis 2004 nous en avons fait des bistrots : à Baia de Cris, à Brad, et depuis l’année passée, à Tebea. Quand nous étions en vacances, nous ne connaissions personne à Tebea, à part les voisins proches. Depuis, nous nous sommes rendu compte de toute l’ampleur de la vie sociale du village, qui maintenant nous suffit, et qui nous prend pas mal de temps. Chaque Bistro a sa clientèle, on y va pour tout. Acheter son pain, des produits de base, des aliments pour animaux. Marianna fait aussi des injections. Très comique, je vais au Bistro avec mon vaccin anti grippe, et devant tout le monde elle m’a fait ça comme une vraie infirmière. Très rigolo aussi comment je l’ai obtenu. Je vais à la polyclinique de Brad chez le Dr Doda, très populaire dans le coin. Vaccin anti grippe, pas de problème, combien ? Deux, bon, tu iras chez Marianna. Je lui ai discrètement laissé 4 paquets de Marlboro sur la table.
Ca fait cinq fois que nous allons le voir et jamais il n’a voulu d’argent. Un des restes du communisme sans doute, un jour j’essaierai de comprendre. Mais pour des problèmes plus graves, ca devient plus compliqué. Annick est allée 3 fois à Deva (40km) avec un voisin qui avait un urgent besoin d’une dialyse : pas de chirurgien dans cet hôpital, en vacances. Beaucoup trop de médecins ont quitté le pays parce que les salaires sont misérables, et l’équipement vétuste. Un faux calcul, parce que c’est la Roumanie qui a financé leurs études.

 

Apprendre le roumain : découverte de la langue roumaine

Qu’avions-nous pour communiquer dans notre boite à outils en arrivant en 2004 ? Le Français, le Flamand, l’Anglais, un peu d’allemand et d’Espagnol. Et les gestes, les mimiques, des grimaces. Surprise ! Pas mal de gens parlaient soit le Français ou l’Anglais. Soit pour leur travail, soit parce qu’ils avaient travaillé à l’étranger. Le Roumain est une vieille langue latine mais déformée par les multiples apports des occupations successives. Pendant notre premier séjour, c’est surtout les jeunes en vacances qui se sont proposés pour reconnaitre la région et nous faire connaitre des gens. Les filles parlaient en général assez bien le Français et les garçons l’Anglais. Ce qui donnait parfois lieu à des discussions en 4 langues. Fatiguant et sujet à de multiples malentendus. Un inconvénient auquel nous devons encore faire face aujourd’hui. Très difficile d’obtenir que les travaux soient exécutés selon nos gouts, ainsi que pour fixer les prix. Avec la difficulté supplémentaire que la monnaie a changé de valeur, ils ont enlevé quelques zéros. Certains parlent en nouveau lei, d’autres encore en millions. En général, la population parle en lei anciens, mais les prix sont affichés en nouveaux. Annick apprend vite et se débrouille déjà pas mal, moi de souche Flamande ai plus de mal. C’est les liens qui sont durs à faire. Beaucoup de mots sont presque les mêmes dans le domaine de la santé, la politique, l’économie, etc…. Je tiens plus facilement une conversation sérieuse, si on se donne la peine de m’écouter, que de blaguer dans un Bistro. Et quand ils parlent entre eux, je ne comprends rien. Mais déjà nous pouvons recevoir, et passer une après midi agréable, il en va de même quand nous sommes invités. A ce propos c’était facile avec Radu, parce qu’il travaille souvent en France. Nous sommes aussi un peu fainéants et recherchons la compagnie d’amis Français, qui n’habitent pas loin, mais qui sont dans le même cas que nous, ou qui possèdent le Roumain un peu mieux parce que depuis plus longtemps. Les moins jeunes qui ont fait des études supérieures parlent aussi le Français car à cette époque, l’anglais n’avait pas encore l’influence de maintenant. Nous avions achetés en 2004, une superbe cassette d’Assimil, mais elle nous a peu servi, après trois cours j’en avais marre. Je compte encore maintenant sur l’effet immersion. On apprend aussi avec les saisons, les préoccupations ne sont pas le mêmes en été qu’en hiver.

Depuis peu il y une moyenne surface à Brad, nous n’aimons pas ce genre de commerce, on sait comment en Occident il a démoli le tissu social, à tel point que dans certains coins, le lieu de rencontre est devenu la déchetterie. Mais c’est facile, il ne faut pas parler, on remplit son caddy, on passe à la caisse, point. Avec nos proches voisins, c’est déjà plus facile, on a établi des codes. Ils s’adaptent, en quelques mots clefs et beaucoup de grimaces, je parviens à me faire comprendre. Il est à noter aussi qu’à part des amis habitant à 80 km, des Français pur jus, tous les couples que nous connaissons sont mixtes. Il doit en exister et nous aimerions les connaitre. Et puis il y a ceux qui n’aiment pas notre présence ici, ils sont rares mais ils existent, mieux vaut les éviter, rien de bon à attendre d’eux. Des commentaires comme: « Vous êtes là parce que la vie est moins chère ici », j’en ai déjà entendus. C’est en général des gens qui ont soit travaillé en Occident ou leurs enfants. Et des chiffres ahurissants sont cités, je réponds toujours qu’ils parlent de ce qui n’est pas comparable. Pour quelle part le budget alimentaire intervient-il dans un couple en occident ? Pas des masses. C’est le reste qui coute. Connections diverses, TV, le net, téléphone, voiture, etc….
Sans compter les déplacements sur BXL pour voir les enfants les amies, les amis. Dans le village, ils produisent tout eux-mêmes ; nous, nous achetons tout. Nous essayons de vivre comme eux, mais faut pas pousser. Faire travailler est moins cher : OK, à condition de ne pas tomber sur des gens malhonnêtes, et quand ils le sont c’est dans les larges bandes.

La météo en Roumanie

En ouvrant les yeux ce matin, j’ai vu les montagnes enneigées, super. Elle tombe franchement, comme les saisons sont franches et très généreuses. Cet après midi nous sommes invités à déjeuner chez nos voisins Sanda et Marine. Un petit exemple de ce je vais dire en arrivant: « Buona zua Marine, qé face, la vezout la zapada, fromose, no ? La septemena véitor toi facout un pic lucru a la casa, bine moi donne toi banni ». Ce qui veut dire, mais il ne faut pas être grand clerc pour comprendre: « Bonjour Marine, tu vas bien, t’a vu la neige, super non ? Auras-tu le temps de faire un petit travail chez moi, mais je te paie ». Là-dessus il va me répondre qu’on ne parle jamais d’argent entre les voisins. Et je vais répondre : « Alors toi no amici eou, terminat ». Et on va éclater de rire tous les deux.

 

Le cout de la vie en Roumanie ; pas si bon marché pour les roumains!

Bien sûr, la vie est moins chère ici. Mais elle nous impose aussi des inconvénients de taille ; les routes sont dangereuses et mauvaises. Il est déconseillé de rouler la nuit, à cause des charrettes qui se promènent sans feux de signalisation. Les jeunes roulent comme des fous avec des voitures souvent puissantes, les semi-remorques se font la course aussi. C’est Annick qui conduit ici, j’ai le pied très lourd et puis les flics ne m’aiment pas. J’en ai distribué des bakchichs au début, mais j’ai arrêté ce petit jeu dangereux… dès fois qu’on tomberait sur un flic honnête.

L’appareil sanitaire est déplorable, j’estime qu’en cas d’infarctus, j’ai dix fois moins de chances de m’en sortir, qu’à Bxl. Je dis bien à Bruxelles. Il y a des coins en France où le problème est le même, pour les urgences s’entend. Pour nous, c’est clair, un problème de santé sérieux : retour à BXL. Pour ce qui est du cout de la vie, OK c’est moins cher. Les aliments excellents, souvent tout à fait naturels mais le choix est très limité. Bien sur à Deva (capitale de judet, 70 000 habitants), on trouve tout comme en occident mais au même prix, sinon plus. Un bon camembert est plus cher que chez nous. Par contre nous trouvons d’excellents vins à des prix défiant toute concurrence.
Voilà pour ces petites mises au point. Nous ne regrettons rien, on adore le climat très sain, si peu pollué, les saisons, les gens, leur caractère rude de montagnards, cette culture multiforme accrochée à ses traditions, obligée d’entrer dans une société de marché, et pour corser le tout, les nombreux restes de l’ancien régime.

La problématique des chiens en Roumanie

Les Roumains ont une approche très différente de la nôtre quand il s’agit de chiens. Ils sont avant tout les gardiens de la maison. Certains sont attachés, d’autres confinés dans l’espace bien clôturé de la maison qui est aussi réservé à la basse cour.
Nous n’avions pas de chien à Bruxelles, estimant qu’un appartement était plutôt une prison pour ces animaux. Nous adorons les chiens, à chaque séjour nous amenions les chiens des enfants. La première année ça n’a pas été simple, je me vois encore me promenant avec Sua, le grand chien de mon fils ainé à Brad en faisant le vide autour de moi. J’ai vite compris que quelque chose n’allait pas. A cette époque, en 2004, il y avait encore des meutes à Brad, et il y a eu plusieurs accidents. Heureusement, ces meutes ont disparu, tout comme on voit moins de chiens écrasés sur les routes. Nous nous faisions une fête d’avoir un ou deux chiens, leur laissant la liberté d’aller où ils l’entendaient, fréquentant d’autres chiens, etc. Malheureusement ce n’est pas aussi simple.
Car imaginez, nous sommes plus ou moins deux milles personnes à habiter Tebea, en gros cinq cent maisons. Si tous ces chiens étaient libres, le beau carnage!
En savoir plus sur les enjeux des chiens et chiens errants en Roumanie

Notre quotidien en Roumanie

Quand nous sommes arrivés en juin 2007, nous étions sûrs de deux choses : les gens étaient accueillants, serviables et l’endroit nous plaisait. Maintenant, avec le recul, je dois reconnaitre que le chemin parcouru n’est pas du tout ce que nous attendions, ou plutôt ce que nous osions espérer.
Notre intégration va beaucoup plus loin que ce que nous attendions. Ce qui n’est pas toujours facile, ce qui prend du temps aussi et demande une disponibilité qui, je ne le cache pas, me pèse certains jours. Annick par exemple a trouvé de quoi arrondir les fins de mois. Elle fait le taxi (en black évidemment) et elle revient toujours avec des légumes, des fruits, des conserves, et de la Tsuica. On vient nous livrer un Terra Cotta (poêle en terre cuite) de 300 kg, immédiatement il y a des hommes pour venir aider à le décharger et le mettre en place. En essayant de vivre comme eux, nous avons bien des occasions d’échanger. Acheter un porc et arriver à le mettre au surgélateur, prend plusieurs jours. C’est tout un rite. Les hommes sont là de grand matin, tuent la bête, et brulent la peau, après, toasts et tsuica chaude ; arrivent ensuite les femmes qui s’occupent des charcuteries et le tout se termine par un bon repas et de bonnes rigolades. C’est la période de tuer le cochon, et, à notre tour, nous sommes invités. Nous ne pouvons pas aider beaucoup, nous apprenons. Tant de choses que nous ne connaissons pas, nous les citadins. Ils savent et acceptent. A tel point qu’on m’enlève les outils des mains, estimant que je ne sais même pas planter un clou.
Quand nous avons un problème ou un projet, c’est simple : en allant chez Marianna, je bois un pot et en parle. Immédiatement les solutions fusent, et les parlottes commencent. Ils ont tous leur solution, et c’est à celui qui crie le plus fort. Quand à l’exécution, il faut parfois attendre des semaines. Mais ça se fait. Ils ont un rapport avec le temps très différent du nôtre. Au début, on croyait que c’étaient des paroles en l’air, mais non. Il est arrivé qu’on voyait un homme sur le terrain en train de travailler, et de se demander ce qu’il faisait là. Ah oui, j’ai parlé de ceci ou de cela avec lui, et voilà qu’il vient travailler. Nous ne parlons jamais de prix à l’ avance et c’est en général honnête, ou encore ils ne veulent rien. Mais attention aux surprises, quand ils se mettent à vous rouler dans la farine, c’est dans les larges bandes. Il y a quelques familles dans la rue dont il faut vraiment se méfier. En général, des gens qui ont travaillé à l’étranger, qui passent ici pour matérialistes et ne sont pas aimés. Attention, danger !

Danger et étonnement en Roumanie

Surtout quand la douille vient des gens de la rue. On ne se méfie pas. Ca démarre sans mauvaises intentions. Un ami dit : « Ah, je t’envoie quelqu’un, qui, à son tour, se fait aider. Et dans les deux ou trois personnes ou plus qui travaillent, il y en a un qui entraine les autres, qui fait les comptes, et met la moitié dans sa poche. Pour acheter des matériaux de construction, de la quincaillerie, du bois c’est le même problème. Les occidentaux on ne les rate pas. En général, nous nous faisons accompagner, ce qui facilite les choses. En plus, en arrivant, nous n’avions aucune idée des prix, ni des produits disponibles. Il faut se méfier, par exemple, de la personne qui vient vous dire que le frère – ou tout autre membre de la famille – a quelque chose à vendre. Un porc, ou toute autre chose. Ce n’est, en général, pas très honnête. On nous a vendu un porc, de 100 kilos au moins, et quand les voisins sont arrivés, ils ont dit : « il en fait tout juste 80 ». On se sent con, surtout quand ça vient d’un voisin en qui on a confiance. Des surprises comme ça, on en a eu. Et on fait maintenant comme eux, on se méfie. Plus question de venir livrer 10 stères de bois, vite fait quand il fait nuit. Je le fais aligner et le mesure, et quand le compte n’y est pas, c’est retour ou alors, ils complètent. Au début nous étions naïfs, et gênés de contrôler. Mais non, il faut faire comme eux. Un ami Français, qui habite aussi Tebea et qui a vécu 25 ans dans les Pyrénées, nous a pourtant souvent avertis. Et je dois dire qu’au début, il nous a beaucoup aidés. Vous l’aurez compris : pour vivre dans un petit village de Roumanie et s’y intégrer, il faut exister pour les autres, ne pas avoir peur d’être, de ne pas être d’accord et de le dire. Facile en Occident de se cantonner dans son petit confort, de ne pas connaitre ses voisins, de vivre en réseau, d’acheter en grande surface ce dont on a besoin et basta ! Ici, c’est impossible, il faut se défendre, sinon ils vous prennent pour un con. Et ce qui est bien, c’est qu’un différent ne laisse pas de traces. Le lendemain on se rencontre et c’est oublié.

La crise économique depuis 2008 vue de Tebea

Ça faisait longtemps que j’avais envie de partager mes impressions sur « la crise » . L’ envie de ramener les grandes lignes du phénomène au contexte bien particulier de la Roumanie et surtout de Tebea en Transylvanie . Il me semble que ce n’est que maintenant que je dispose des différents éléments nécessaires pour en parler. Commençons par quelques exemples du cout de la vie dans la région.
Je rappelle que je parle de la région du Judet de Hunedoara, classée région défavorisée, à cause de la disparition des mines depuis quelques années. En revanche la région de Transylvanie est connue pour être la plus riche de Roumanie, et garde et de loin le statut de région privilégiée. Tebea et ses environs, région de mines, charbon, or, et autres matières premières a perdu des ressources en travail, bien être, possibilités, mais c’est un phénomène récent. Les résultats de ce travail dangereux sont encore visibles. Des retraites conséquentes, des maisons entretenues, une mentalité d’entrepreneurs, d’entraide, et de dignité. Très fiers de leur passé. N’empêche que l’atterrissage est dur et la nostalgie de l’ancien régime très forte. Quelques prix de denrées de base: un paquet de cigarettes 1,70 €, une bière de 50cl au bistro: 50 cents, un pain d’un kilo: 25 cents. Un litre d’essence sans plomb 1 €, l’électricité est un tiers plus chère qu’en France, parce que la Roumanie ne possède pas de centrale nucléaire.

Les matériaux de construction coutent un peu moins cher, mais il faut alors rester dans le bas de gamme. Un resto pour deux personnes dans un bon établissement 10/15 €. Salaire minimum brut: à peu prés 120 € par mois. Salaire minimum brut en France et en Belgique 1259 €, le prix d’un paquet de cigarettes 5 €. Pour les Roumains la vie est donc très chère, et vivre en Roumanie pour un occidental n’est pas si avantageux que ça. Puisque le poste « alimentation » des occidentaux s’est réduit énormément ces 30 dernières années. Tout, excepté les produits de base, est aussi cher qu’à l’ouest, sinon plus cher. Mais comment se débrouillent les gens de la région pour s’en sortir si bien?
Ils vivent bien souvent dans de grandes maisons bien entretenues, mais à trois générations. Le chef de famille touche une retraite de la mine de 300 € au moins. Les veuves de la mine sont bien loties aussi. Et, suprême paradoxe, les enfants vont travailler pour 120/140 € et je suis optimiste. Mais à coté de ça, ils ont leur petite exploitation, ce qui leur permet de vivre, presque en autarcie. Les autres, qui n’ont pas de terres, travaillent au noir, ont souvent deux boulots, une basse cour, un grand potager. Bref pour s’en sortir ils travaillent beaucoup, et l’activité minière leur a laissé des structures, des équipements et des maisons très convenables.

Mais l’Europe est arrivée et n’a pas fait que du bien. En 2004, quand nous sommes venus pour la première fois, il existait à Brad (20.000 habitants) une banque, la BNR, maintenant il y en a 9. Il y avait de vieilles Dacia, un marché et de sympathiques petits magasins, ou on trouvait de tout. Depuis 2005, on a vu des changements incroyables. Le parc automobile renouvelé, les prix immobiliers éclatés, l’équipement ménager renouvelé, etc…..
J’ai vu les effets de la crise apparaître cet été, les pays de l’est ressentent toujours ses effets avec des mois de retard. Mais aussi les journaux généralistes en parlaient peu, même les journaux spécialisés comme « Capital ». Et de ce fait, l’info en français n’était pas plus fournie. Les Roumains sont des latins, ils aiment ce qui est nouveau, et ont donc eu recours au crédit. Ils se sont conduits un peu comme des enfants. Se sont montés la tête, et les banques qui sont à 90% propriété de l’ouest ont joué à fond. La valeur de leur maison a triplé, quadruplé de prix en quelques années. Plus grave, ils ont emprunté en Euros à taux variable, et le Leu, la monnaie nationale, a perdu 25% de sa valeur: bonjour les dégâts.

Ce scénario classique aux USA et Grande Bretagne a donc eu lieu ici aussi. Sauf que les banques ont une activité de service aux particuliers et que des produits pourris n’ont, à ma connaissance, pas été mis sur le marché; en outre l’état a cautionné l’épargne. Et le chômage, depuis l’été, s’est installé, ce qui a perturbé toute la vie sociale, même s’ils en parlent peu, en tout cas, à nous. Dans la région, nous avons surtout des petites entreprises qui sous traitent pour l’ouest. Textile, meubles, bois et équipement auto. Licenciements secs, travail à tiers temps, chômage. Les petites entreprises paient avec trois mois de retard. On en est là, dans une région où le chômage, il y a un an, n’existait pas encore. Les salaires étaient bas, mais il y avait du travail. Depuis, les chantiers du bâtiment sont arrêtés, rien ne se vend plus. Toutes les couches de la population sont atteintes. Impossible de savoir exactement ce qui se passe à cause du passé communiste de ce pays, qui a encore l’habitude de retenir certaines informations délicates. Ce qui explique aussi comment tant de gens ont cru aux pratiques douteuses des banques. Par ignorance et par manque d’expérience, n’ayant aucune idée à quel point une économie de marché peut être cynique. Le PIB en augmentation depuis des années de 7 à 9% est en net recul. Même Dacia Renault a freiné la production de la Logan si le marché intérieur ne reprenait pas de couleurs. Les banques n’osent pas exiger les échéances de peur de créer un mouvement de panique.

Le gouvernement a dû appeler le FMI à la rescousse, il y quelques mois. Tout le monde sait que cet organisme n’est pas toujours bien inspiré, même avec DSK à sa tête. Ce qui a eu comme résultat immédiat, une correction de la cote de S&P (la firme de cotation bien connue) vers le bas, donc une confiance moindre des investisseurs, et pour servir la dette publique un pourcentage plus élevé à payer. Le FMI accorde une aide de quelques milliards, avec, comme d’habitude, un nombre effarant de conditions, payées, le plus souvent, par la population. Entre autres, Bucarest a décidé que pour un temps indéterminé, les fonctionnaires n’allaient travailler que 2/3 temps avec une diminution de salaire en proportion.

Notre voisine travaille dans un home pour handicapés; évidemment, elle ne travaille pas moins, mais son salaire a été diminué. Quelques mois plus tôt, le gouvernement avait décidé que les salaires du corps enseignant allaient être augmentés de 50%, décision du Président qui entrait en période électorale. Le premier ministre a dit « niet », pas de sous. Le statut du président est hybride, mal défini, il joue un peu à la Sarkozy, et le premier ministre un peu à la Poutine. Du n’importe quoi. Ce qui donne des disputes sans fin, et bloque le processus d’intégration à l’UE, qui est loin d’être terminé. Il est d’ailleurs évident que la RO n’était pas prête, ce sont les lobbys des banques et des multinationales qui ont emporté la décision à BXL. Un autre aspect, qui explique peut être tout le reste, complique et appauvrit la population: la corruption.

On dit de Marx qu’il avait tout prévu, sauf que l’homme est corruptible. Un adage, qui donne à réfléchir. Un soir de cette semaine, j’ai regardé une émission sur la corruption dans les pays de l’UE. On y parlait bien sur de la RO. et de ses soins de santé. C’est bien simple, tout se paye dans les hôpitaux. Si on n’a pas d’argent, on n’est pas soigné. La chaine hospitalière est pourrie du début à la fin, jusqu’au personnel d’entretien. Une amie qui a accouché récemment nous a dit que ça lui avait couté 500€. La sage femme, le pédiatre, les infirmières, tout le monde avait besoin d’un petit sou. Dans le reportage, un vieil homme disait: « oui, faut payer pour être bien soigné, mais tout marche comme ça en RO, et depuis longtemps ». Le problème, c’est que les plus faibles n’ont pas l’occasion de jouer à ce petit jeu, ils ne peuvent que payer pour subsister. C’est vrai que c’est une habitude bien ancrée; nous aussi on est régulièrement taxés. Le matin, on va demander au maire un camion de gravier: « pas possible, trop d’eau dans la rivière ». En sortant, mon ami va voir un employé communal, qui dit: « ce soir il sera là », et le prix est connu de tous. Et c’est comme ça pour tout. Ils connaissent ce jeu par cœur, la pratiquent avec une époustouflante candeur, parce que, du temps du communisme, tout marchait comme ça. Pendant les travaux à la maison, nous avons été victimes plus d’une fois de ce genre d’agissement. Je dois être honnête, parfois, nous en avons profité. D’autres nous ont carrément roulés dans la farine! Pas grave, je considère que c’est notre dîme à payer pour habiter ce merveilleux pays et bénéficier de sa culture si différente de la nôtre. Avec des salaires si bas, il est normal de se faire de petits « à cotés ».

Ce qui est extraordinaire c’est que malgré toutes ces contraintes, qui frisent en ce moment une certaine gêne financière dans certains foyers, ils restent optimistes, accueillants, de bonne humeur. Plusieurs choses expliquent cela. (Je rappelle encore que je parle de Tebea et de ses environs, aucune idée de ce qui se passe dans les villes). Ils ont tous un toit, la relation à la famille est très forte, l’entraide existe vraiment et l’église joue un grand rôle. Leur tête n’est pas polluée par les effets néfastes du consumérisme à tout crin. Même s’ils se saignent pour payer le crédit d’une nouvelle voiture, ils ne l’utilisent qu’en cas de besoin. Ils ne jettent rien. Ici tout se répare, se récupère, s’échange. Ils ont l’habitude des coups durs; ça ne les empêche pas de vivre, de continuer à mener une vie sociale décente. Et puis, leur profonde relation à la terre leur assurera toujours le minimum vital, quoi qu’il arrive. Ils n’ont peur de rien, parce qu’ils se savent inventifs, débrouillards, et savent qu’ils peuvent compter sur les autres.
L’angoisse de la solitude, du plus rien, du vide, n’existe pas chez eux. Les jeunes s’occupent des vieux, les enfants sont rois même s’ils doivent donner le coup de main et faire 5 km pour aller en classe. Je me dis souvent: « Ils ont bien de la chance! » Le fait que nous soyons si bien acceptés dans le village, qu’ils acceptent notre façon de vivre, montre qu’ils sont bien dans leur peau.
La pauvreté comme nous la connaissons en Occident, qui mène vers la solitude, la marge, la violence n’existe pas; à la limite, elle est impossible. Parce qu’il y a les autres, leur regard indulgent, le regard tout court qui fait tant de bien. Certaines familles du village, les moins riches, les moins chanceuses, n’auraient aucune chance de rester dignes en Occident. Autre considération, plus générale. Et si l’Inde, la Chine, le sud-est asiatique, si tous les pays émergents se mettaient à vivre en occidentaux purs et durs, nous irions dans le mur, sans aucun doute. Il y a un juste milieu à trouver, pour que tout le monde ait droit à une vie décente. Depuis que je vis ici, je me rends compte que la solution n’est pas « le toujours plus » préconisé par la mondialisation. Il y a moyen d’être heureux, d’être digne, d’être serein avec beaucoup moins qu’en Occident, mais ca suppose une culture, un savoir faire et du travail.

(A suivre)

Emile et Annick
22 novembre 2008
16 novembre 2009

 

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9 commentaires sur “S’expatrier et vivre en Roumanie: quotidien à Tebea en Transylvanie”

  1. J’habite la Roumanie depuis 23 ans où j’y travaille et y ai élevé seul mon enfant d’origine tzigane; ce témoignage d’Emile et Annick est le seul qui me semble parfaitement authentique en traduisant avec une telle justesse l’emprunte que laisse sur un citadin français sa mutation géosociologique en terre roumaine.

  2. J’ai lu que vous aviez des amis qui avaient vécu dans les Pyrénées, c’est mon cas et une chose est sûre, les béarnais (je réside dans le beau pays d’Henri IV) sont loin d’être aussi accueillants que les roumains, hélas; pays de montagnes, également,avec des ours et des stations thermales, comme en Transylvanie, mais des caractères bien différents (après vingt ans de résidence vous resterez un étranger, même si vous vous mettez au dialecte béarnais), dommage.

  3. Votre expérience est très intéressante et cela fait longtemps que je souhaitais retourner en Roumanie autrement qu’en simple étudiant touriste(c’était il y a vingt ans quand je pratiquais le russe et le roumain à Langues’O)et je ne vois pas pourquoi je devrais gâcher une connaissance de la langue roumaine qui en France ne me sert à rien.
    Je connais Bucarest et Iasi mais beaucoup moins la Transylvanie (à part l’incontournable château de Bran) et pas du tout l’Ouest du pays.

    Et la Roumanie aurait pour notre couple un double avantage il est à mi-chemin du pays de mon épouse, le Liban, et du mien, la France (j’ai aussi des attaches bruxelloises même si je suis établi dans le Sud Ouest).

    C’est vraiment un pays que j’adore et qui ne semble pas encore gâché par l’avidité et l’appêtit ou l’obsession du gain à n’importe quel prix(mais peut-être que je reste sur ma Roumanie de voyages des années 1991-92-93 et du professeur qui nous avait hébergé), en tout cas on en parle peu, moins que de la Grèce ou du Portugal et de leur problèmes actuels, c’est plutôt bon signe ou signe que les roumains ne se sont pas laissés avoir par des promesses intenables.
    Moins on parle d’un pays…
    Mon seul soucis est que je ne me suis jamais encore expatrié longtemps(sauf dans nos DOM) et que je reste prudent car j’ignore tout (ormis ma maîtrise de la langue qui est relativement correcte) de la Roumanie de 2010.
    Et puis je ne sais pas si la Roumanie est branchée médecines douces (je suis podologue D.E et réflexologue et je termine un master en psychologie du travail)et mon épouse linguiste, professeur de FLE et d’arabe pourrait-elle y trouver un travail?

    En tout cas ça me plairaît bien d’y passer dix ans ne serait-ce que pour changer d’horizon.

  4. Merci, j’ai oublié de corriger. Voilà qui est fait! C’est vrai que l’important est de parler de la Roumanie, mais c’est aussi important de vous associer comme auteur.

  5. Bienvenus sur Ideoz………….mdr………super le récit Emile ça me donne envie de continuer le mien!
    Mais pour une fois c’est moi qui suis un peu fainéante…

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