Qu’en est-il de l’amour en Thailande? Est-ce qu’on parle d’amour en Thaïlande ? Est-il incertitude comme en occident, course à l’illusion ? L’amour cette douce incertitude ? Deux approches à travers deux rencontres : celle avec une thaïlandaise que j’appellerai Nong, « petite sœur », et celle avec un américain.
Vivre en Thailande : la question de l’amour
Pour Nong, nous nous sommes rencontrées de façon amusante à Paris. Je prenais mon café dans mon coffee shop du Boulevard Montparnasse. Deux femmes, une occidentale et une asiatique, sont assises à côté de ma table. La française demande à l’asiatique « comment on dit ça en thaï ? »… En fait je n’entends que la réponse : « ni, manao », « c’est du citron ». Aussitôt je me glisse dans la conversation avec ses étonnements, ses plaisirs et ses promesses de retrouvailles. Nong est en voyage d’affaires, elle habite à Chiang Mai. La quarantaine, mariée, divorcée, un fils de 18 ans. Une femme thaïlandaise indépendante.
Nong a fait la connaissance sur le web d’un professeur d’université de 20 ans son ainé. Un ponte juif américain. Dans son périple européen, elle se rend à Dublin où son amoureux virtuel la rejoint. Entre temps il y avait eu beaucoup de mots doux comme le miel. La rencontre se passe dans l’hotel de l’américain, loin du groupe avec lequel Nong voyage. « Tu sais pourquoi je suis partie, pourquoi je l’ai plaqué ? » me demande Nong. « Aller à son hotel signifiait en principe coucher ensemble.
J’ai été mariée, je ne suis pas une nunuche…mais je veux faire comprendre à mon amoureux qu’il y a des préliminaires et que ça a quelque chose à voir avec ma culture. « Est-ce que tu connais ma culture ? » je lui demande. Il répond : « Quelle culture ? C’est juste une question de « tu décides ou pas »… Nong est partie. « Je n’aurais jamais pu avoir une relation avec quelqu’un qui ne s’intéressait pas à ma culture… comme je me serais intéressée à la sienne ».
Les femmes thaïes indépendantes sont comme ça. Elles cherchent l’amour sans perdre leur âme.
La deuxième approche est avec un américain qui vit depuis 20 ans en Thaïlande. On échange des propos de petits déjeuners. « Ce pays possède une véritable magie » me dit –il. « Ça n’a rien à voir avec les femmes, d’ailleurs je n’ai eu aucune relation sexuelle ou sentimentale avec une thaïlandaise depuis que je vis ici ».
Je prête deux oreilles attentives. « C’est mon choix, pas envie de ressembler à ces américains avec des minettes, pour qui l’amour est une question de pouvoir ». « ? » « Le pouvoir que donne l’argent. Mes compatriotes me l’expliquent bien. Quand on décortique leurs relations, c’est bien ce qui ressort en tout premier. Le pouvoir de décider, de ne pas être contesté, le luxe d’avoir des exigences. Le pouvoir.» Les femmes américaines sont peut-être comme Nong. Si tu ne veux pas connaître « ma » culture, je me casse… et le pouvoir des hommes est mis à rude épreuve. Ici, plus d’incertitudes pour eux, puisque l’argent achète tout y compris la fidélité. Et plus besoin de séduction non plus la séduction, avec toutes ses incertitudes.
Je n’ai rien ajouté, je me suis juste contentée d’écouter.
Ceux qui ne sont pas comme nous : couple mixte en Thaïlande
En dépit des contraires qui s’attirent et de l’envoûtement réciproque pour leur culture, Orient et Occident se fascinent toujours mutuellement – les mythes ont la vie dure – « Orient mystérieux et compliqué » (pour paraphraser de Gaulle), femmes soumises et sourires derrière l’éventail (écouter « Madame Butterfly » de Puccini). Occident riche, moderne, dominateur et décisionnaire…. Tout ces « donnes » ont changé depuis longtemps et on ne vit plus à l’époque coloniale.
L’occidental est moins riche, plus tout à fait dominateur et encore moins décisionnaire. Quant aux femmes asiatiques soumises, elles ont depuis belle lurette compris, sous leur regard baissé, leur pouvoir sur les hommes. Ce n’est que confronté au quotidien – et là je veux parler des mariages mixtes – que l’on prend la mesure des difficultés quasi insurmontables qui existent entre les deux cultures, asiatique et occidentale. Car tout est culturel : manger, dormir, aimer, dépenser, jouer et même rêver. Tous nos raisonnements, nos pensées et les décisions qui en découlent, sont façonnés par des années d’habitudes, d’éducation et de conditionnement. (Invitez votre chéri(e) dans un restaurant français et voyez comment il ou elle se débrouille avec un couteau et une fourchette… et ça n’est qu’un infime détail).
Tout est culturel donc, d’un côté comme de l’autre. Même si l’occident moderne a tendance à croire que seule l’Asie est pétrie de traditions ! Nos comportements, vus du côté thai, avec son individualisme forcené, son indépendance, son goût pour la vérité proclamée, cette façon de parler haut et d’aborder les problèmes de face et surtout de n’oublier les conflits qu’une fois ceux-ci réglés… sont très déstabilisants pour une communauté habituée à vivre en famille ou en groupe, soucieuse de respecter les apparences, et obsédée jusqu’à l’obsession, par l’idée de ne jamais entrer en conflit avec l’autre.
Autant dire que l’aventure du couple mixte est un sacré challenge. Je sais de quoi je parle ! Et si, dans mon roman « Théâtre d’Ombres », un des personnages tente de raisonner sa fille, en train de tomber amoureuse d’un bel officier thaï, en lui assénant cette terrible phrase : « Dans un couple hors normes, il y a toujours un moment où la culture de l’un prend le pas sur la culture de l’autre »… l’aventure a quelques chances de fonctionner, à condition que, des deux côtés, on accepte d’aller l’un vers l’autre.
Ce qui est vrai dans un couple, tient aussi pour un pays confronté à ses problèmes de révoltes et de violences. L’un ne doit pas profiter des faiblesses de l’autre. L’un ne doit pas imposer sa loi à l’autre. Car si l’argent est à Bangkok, les votes, eux, sont bien dans les provinces. « Elite » et « Majorité électorale » – et non « Ammat »(Aristo) et « Phraï » (bas peuple) – doivent tirer les conséquences des derniers événements et modérer leurs comportements. Et surtout accepter les compromis. Tout comme dans un couple – mixte ou pas –
Ce que la Thaïlande est en train de vivre en ce moment peut être comparé à ce que les britanniques ont connu au début du 19e siècle, lorsque l’aristocratie a eu à trancher sur : « Allons-nous élargir le droit de vote et donner, ou non, au peuple – « à ceux qui ne sont pas comme nous » – un peu du vrai pouvoir de notre société… » Ils ont gardé leur reine, sa couronne et ses diamants, et bien sûr, pris la bonne décision. Est-ce que les thaïs feront la même chose ? La stabilité et la sécurité dans le pays ne passeront que par des compromis des deux côtes, des petits pas l’un vers l’autre, et ,finalement, le partage du pouvoir. Il n’y a pas d’autre alternative.
Tandis que…
Tandis que les « Starbuck » s’ingénient à créer des cafés de plus en plus inventifs (et chers) : « macchiato crème brûlée au caramel »… Tandis que dans l’air glacé des dits « Starbuck », des filles plus sino-thaïes que jamais – teint de porcelaine délicate et taille de poupée Barbie – gobent des cafés glacés surmontés de montagnes de crème fraîche sous des avalanches de chocolat chaud…
Tandis que dehors, dans la chaleur humide de cette fin de mousson, des « labor people » construisent des pièces montées d’appartements ultra chicos appelés « Executive apartments », posent des dalles de marbre dans des salles de bains qu’ils ne fouleront jamais que nus pieds et casque de protection sur la tête…
Tandis que dans les entrées d’immeubles de Langsuan, les gardiens et les plantons de sécurité baillent à mourir d’ennuie et que les chauffeurs de moto-taxi se font craquer leur énième point noir de la journée, le nez collé sur leur rétroviseur…
Pas rose la vie… pas de client !
Tandis qu’en surface, il ne reste apparemment plus rien de la folle occupation de Rachaprasong, Sala Daeeng et Lumpini par les « Rouges » (majuscule s’il vous plaît)…. Le sang n’a pas laissé de trace sur les trottoirs, mais seulement des blessures dans les cœurs…
Tandis que des armes et autres grenades ont été volées en quantité dans le dépôt de Lopburi (« Pour alimenter la rebellion dans le grand sud ou pour foutre la merde à Bangkok ? » se lamente le gouvernement qui essaye de trouver toutes les excuses pour ne pas lever les lois d’exception, ce fameux état d’urgence)…
Tandis que la mousson continue ses ravages à Taiwan, en Inde, au Pakistan et dans le nord de la Thaïlande…
Tandis que l’euro ne vaut plus que 39.7 bahts…
Tandis que le gouvernement d’Abbhisit prétend que l’économie est en plein boom et que le nombre des touristes a augmenté….. « Not true » me répond mon ami, le pays n’a plus que des dettes et pour les touristes… (Voir plus loin)
Tandis qu’à mon troisième taxi j’en suis à mon troisième chauffeur Isan : Si Saket, Roi Et Buriram (tous « rouge ») mais « « Chut » il faut se taire, trop dangereux de parler aujourd’hui » !
Tandis que des boutiques chics se mettent au rouge (pour suivre la tendance de l’année ou par conviction ?…. La première hypothèse est la bonne, malheureusement)…
Tandis que les passants dans la rue me sourient, sans raison, ou peut être parce que j’ai un appareil photo autour du cou…
Tandis que je suis accueillie comme un princesse au « luxx xl » mon petit hôtel chic de Langsuan….
Tandis que le jade est en train de remplacer l’or en Chine… et du coup en Thaïlande, avec le « mutton fat » (graisse de mouton), une sorte de marbre blanc qui grimpe à 3000 dollars l’once.
Tandis que mon ami m’entraîne à Patpong – plus touriste que les touristes – pour constater que, justement il n’y en a pas de touristes. (Le gouvernement se goure ou il ment, ou les deux) Et pourtant s’il y a un endroit dans la capitale qui attire habituellement les « sex touristes » c’est bien celui-là (entre autre), mais les bars sont vides, et les filles s’ennuient dans l’attente de quelques vieux japonais qui ne viennent pas…
Tandis que les « pimps » (« macro » : « maengda » en thaï) essayent de nous refiler à tous les coins de rues, des « shows » où les filles coupent des bananes avec leur sexe (Je leur demande s’ils n’ont pas peur de se la faire couper aussi… ça les fait rire, faute de nous avoir comme clients)
Tandis qu’on fait gagner un peu d’argent à une mini boutique de « fish spa », la dernière mode en matière de spa en Thaïlande et qu’on se fait « bouffer » les peaux mortes pour 150 bahts le quart d’heure…
Tandis qu’on déguste un « khao kheeng » épicé à pleurer, sur le trottoir de Patpong, histoire de se brûler un peu l’estomac après des mois de french cuisine (le plus souvent bio)….
….Noy et ses 5 fils, (son mari l’a quittée depuis belle lurette), remballent sa marchandise dans son pick-up à 10 heures du soir, pour être en forme demain à 4 heures du matin pour le marché de Dom Muang, pour cuisiner chez elle et pour s’installer à nouveau dans la rue à 2 heures de l’après midi, jusqu’au soir 10 heures, et comme ça tous les jours de la semaine. Tous les jours du mois. Tous les jours de l’année…Pas de RTT (c’était le titre d’une comédie française (mauvaise) vue dans l’avion avec un Kad Merad improbable en séducteur de la mimine Mélanie Doutey. Pas de vacances ici non plus…
….Tandis que la vie – avec ses mini évènements et ses catastrophes – continuent autour de nous, je respire une grande bolée d’air vicié : odeur de détritus en décomposition, de grillades de saté, d’écœurante fragrance de jasmin et de gazoline âcre….Et je me dis que oui, « je suis bien à Bangkok » !
Amour et beauté ou beauté de l’amour ?
La beauté n’est ni définissable ni quantifiable, elle n’a pas non plus de normes. La beauté
possède ce quelque chose de fragile, d’impermanent, d’imparfait donc de
perfectible, et surtout d’éphémère, de fatal. La beauté c’est le miracle d’un
moment qu’on aimerait retenir et garder jalousement pour soi, mais il est comme
le bonheur qui toujours vous échappe. C’est la confrontation avec le mystère,
une expérience intime. C’est l’instant où parfois les mots manquent en dehors de cette simple exclamation, venu du plus profond de vous-même : « C’est beau ».
Ce n’est pas la beauté absolue et parfaite d’un visage ou d’un paysage qui compte, ce qui est
magique c’est plutôt ce que cette beauté fait sur vous. Instants d’éternité qu’on
aimerait garder comme un trésor, mettre en cage comme un oiseau ou enfermer
dans un musée.
Je n’éprouverai jamais autant d’émotion que devant un paysage dont je sais qu’il ne sera plus
jamais exactement le même. Même si demain. Même si même heure. Même si
disposition d’esprit identique. Même si même focale.
Si j’aime aujourd’hui mon compagnon – de façon intermittente, comme les intermittents du
spectacle – en raison de mes allées et venues entre Thaïlande et France, c’est que
la deuxième fois que je l’ai rencontré (pas la première, allez savoir pourquoi !),
j’ai été saisie par sa beauté fragile, par le pli blessé de son sourire.
Il aurait pu être un de ces acteurs de TV thaïe lorsqu’il était jeune (les photos de lui à
30 ans sont renversantes). Il aurait alors été comme les stars… offert à tous.
A l’âge où je l’ai rencontré, la beauté que j’ai saisie chez lui et que je suis parvenue
parfois à capter avec mon appareil photos, c’est cette infinie imperfection qui
le rend si vulnérable. Corrigée par cette superbe que lui a enseigné la discipline
de l’armée. C’est sa grâce féline, purement féminine, pliée au rude
apprentissage de la « muay thaïe ». C’est son âme droite et ses
penchants purement thaïs et ses failles.
Pourquoi cette déclaration est-elle aussi sublime ? Parce qu’il ne la lira jamais
dans la réalité des mots français, quasiment intraduisibles dans une langue sonnante
et pragmatique.
Voilà pourquoi j’ai tenté de retenir cette beauté déclinante, à travers un personnage – souvent absent, tel une arlésienne
masculine et thaïlandaise – dans mes deux romans « THEATRE D’OMBRES »
et « LA OU S’ARRETENT LES FRONTIERES ».
Loin de moi, il devient Somchaï.
Près de lui, j’ai parfois tendance à lui en vouloir de ne pas être Somchaï.
Voilà bien toute l’ambiguïté de la beauté de l’amour, magnifié par le manque et la
distance. Voilà bien l’inutilité de cette note qu’il ne lira jamais alors que
je m’apprête à le retrouver à Bangkok.
Il y a 8 ans…..
L’amour en pays Isan : « La rue des beaux-fils étrangers » à Udon
« La rue des beaux-fils étrangers » ! Quel beau titre de roman cela ferait !… Zeste d’exotisme « à la chinoise »… Évocation de Pékin et ses fameux « Hutongs » (mot d’origine mongole) avec leurs ribambelles de ruelles aux noms poétiques : « ruelles de la viande de mouton », « ruelles des poissons rouges », « ruelles de la pluie bienfaisante », « ruelles des nouilles sautées » !
Une rue de Udon a été ainsi baptisée : « rue des beaux-fils étrangers » par les Isan de la ville. C’est une rue où se retrouvent habituellement les « farangs » pour manger et… boire. Un nom poétique et un rien insolent ! Car, en sous-entendu, se cache une partie de l’histoire de Udon. Depuis l’époque de la guerre du Vietnam et l’installation d’une base aérienne américaine d’où décollaient les lourds « be fifty-two » B52…pour aller bombarder la fameuse piste Ho Ci Minh … jusqu’à aujourd’hui… 40 ans plus tard.
Il y a quelques jours, « l’International Herald Tribune » offrait sa « une « à – je cite – « Une région rurale de la Thailande où l’Est convole avec l’Ouest ». Et en sous-titre : « Des milliers de farangs – et leur argent – transforment des villages entiers ».
Nui raconte : « Quand j’étais petite fille, je croisais des femmes mariées à des farangs, elles étaient tellement bien habillées et offraient des bonbons aux enfants…. Alors je n’ai plus eu qu’une seule idée en tête : devenir à mon tour une « princesse » comme elles. Car c’est ainsi que je les voyais et les nommais alors. Elles avaient des bijoux et n’avaient plus besoin d’aller travailler ». Aujourd’hui, Nui est mariée à un américain et sa famille lui chante : « Tu l’as eu, tu l’as décroché ton rêve » ! (Lire ma précédente note : « tok farang » : « la pêche au poisson »).
Rien que dans la région de Udon, il y aurait plus de 11 000 farangs. Attirés par le coût bas de la vie en isan et sa réputation de femmes exotiques. (« Pourquoi les farangs n’aiment que les peaux noires me demandait une amie prof d’origine chinoise à la peau claire » ?)
« Les femmes thaïlandaises sont comme les américaines il y a 50 ans » dit le mari de Nui. « Avant que celles-ci ne découvrent leurs droits et se transforment en femmes de caractère opiniâtre… (Entendre « virago »). « Mais certaines femmes isan apprennent très vite » dit un autre retraité « La situation n’est plus aussi relax et tranquille qu’elle l’était dans le passé ».
Les couples mixtes sont légion à Udon, certains villages ne sont constitués que de maisons achetées par les étrangers. Bon pour l’économie mais pour l’authenticité ?
« Est-il utile de rappeler » écrit le journaliste « que le nord-est de la Thaïlande – appelée Isan – est une des régions les plus pauvres du pays et que la ressource principale de cette région provient des filles travaillant dans « l’entertainment industry » qu’on peut traduire par « industrie du divertissement »… mais en Thaïlande, divertissement se traduit plutot par sexe.
« Les filles isan sont à la recherche de boy-friend ou de mari » continue le journaliste « certaines peuvent même être très persuasives dans leur chasse à l’homme blanc… Tandis que ces hommes, souvent déçus par des mariages précédents en occident – ou n’y trouvant pas de partenaire – sont eux, à la recherche d’une aventure sentimentale et émotionnelle, les femmes, elles, sont motivées par des raisons purement économiques ».
« Pour certaines d’entre elles » dit un conseiller de Panyavej hospital, « se marier n’est rien d’autre qu’un business. Les gens veulent améliorer leurs conditions de vie et leur statut social. Alors elles dépensent l’argent de leur mari et quand il n’y en a plus, elles le quittent ».
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De très belles paroles.Je pars en janvier , rejoindre ma compagne à Chiang Mai , qui tente pendant un an l’aventure .. Je la rejoindrai plus tard, si elle n’est pas déçue .
Bien à vous
Serge