Après être allé à Saint Jacques de Compostelle, avoir parcouru la route de la Soie et raconté son incroyable périple pédestre dans sa trilogie la « Longue Marche », à 70 ans, Bernard Ollivier s’est lancé un nouveau défi : descendre la totalité du cours de la Loire d’abord à pied puis en canoë depuis le Mont Gerbier de Jonc jusqu’à Nantes. Les péripéties et les difficultés n’ont pas manqué : temps exécrable, immersions, renversements et même pire, la petite embarcation a failli se briser dans un accident où il s’est mis en grand danger. Toujours aussi inconscient et tenace, Ollivier arrivera au bout des mille kilomètres avec l’aide de nombreuses personnes qui l’hébergeront presque tous les soirs.
Un très beau livre, peut-être un peu moins prenant que « Longue marche », très bien écrit où l’on découvre que l’aventure peut se trouver au coin de la rue et qu’il n’est nul besoin d’aller la chercher au bout du monde. Le lecteur réalise également que la beauté est partout à condition de prendre le temps de l’observer et que l’hospitalité est encore bien réelle dans nos contrées en apparence si égoïstes et individualistes. Un bouquin roboratif et revigorant, à l’image de son auteur qui, par son dynamisme, fait honneur aux « retraités » actifs. Il s’occupe également de l’association « Seuil » pour la réinsertion de jeunes délinquants par la marche accompagnée.
4/5
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