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Booz, sex and disco !

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« Une mise en garde lancée par les autorités de l’état de Perak en Malaisie est passée quasiment inaperçue la semaine derniere (et pour cause), elle concernait le tourisme sexuel » lit-on dans le Bangkok Post. Mise en garde qui ne mentionnait pas la violence (endémique pourtant dans le sud profond de la Thailande),  mais la propagation du virus du sida parmi les visiteurs malais venant régulièrement en Thaïlande ».

Deux millions de malais visitent la Thaïlande chaque année, dont une majorité se limite à la frontière. Ils ne viennent pas visiter les temples bouddhistes, ils ne viennent pas non plus pour la délicieuse cuisine thaïe mais pour satisfaire d’autres appétits. Quand on les interroge, ces touristes malais répondent qu’ils viennent : « pour le disco, l’alcool et… surtout les femmes ».

« Et ce tourisme serait encouragé par le TAT (Tourisme Authority of Thailand) » écrit le journaliste du BKK Post.

Il y a dix ans, les autorités de Hat Yaï en ont eu assez de ce tourisme, alors  commerçants, citoyens et autorités locales ont décidé de le combattre et ils y sont parvenus, sauf qu’il s’est déplacé pour s’installer dans de plus petites communautés qui ne peuvent pas se défendre. Dans la région de Danok, dans le district de Sadao par exemple. Tandis que le TAT continue de « brailler »: « The food and night life are great in Betong Sadao and other southern provinces”! “On ne mesure la réussite qu’au regard des chiffres donc du nombre de visiteurs » dit le journaliste, « pas à la qualité du tourisme ».

L’état de Perak, de l’autre côté de la frontière, en Malaisie est « propre », le commerce du sexe y est illicite.

Eh oui ! Deux cultures encore. Celle d’une certaine « «  innocence » » qui ferme les yeux, ne nomme pas les choses, adepte du  « maï pen raï », et celle de la  stricte observance de l’Islam qui autorise les hommes à avoir plusieurs épouses mais lapide une femme qui boit de la bière en public.

Ça me fait penser à un documentaire visionné dernièrement sur TV5 : 4 jeunes cinéastes algériens ont filmé librement « leur » Alger. L’un dit : « J’ai filmé « la nuit », c’est-à-dire que j’ai filmé tout ce qui est interdit au plein jour. Il y a une vie nocturne à Alger avec ses « cabarets ». Mais n’entendez pas par là le genre de cabaret à la Patrick Sébastien, ici, c’est alcool et prostitution. Tout ce que l’islam interdit. »

–          Mélange des cultures ? A la condition que ce soit « notre » culture qui domine avec sa liberté d’expression, sa liberté de culte, l’éducation pour les filles, le mariage gay éventuellement, l’égalité des hommes et des femmes et surtout la séparation de l’église et de l’état…

–          Métissage culturel ? on mélange dans un shaker et qu’en sort -il ? une culture où on serait un peu bouddhiste le lundi, un peu catholique le mercredi, un peu musulman le vendredi, un peu laïc le dimanche, les femmes voilées certains jours, d’autres pas. On parlerait l’esperanto mélange de langues européennes, mais pourquoi européennes d’ailleurs ? pourquoi pas avec du chinois et de
l’arabe ?

–          Les cultures ce ne sont pas des sauces qu’on accommode !  Elles s’acceptent, se tolèrent, se respectent. Eventuellement se fondent avec le temps. Mais le plus souvent, ou presque toujours, l’une prend le pas sur l’autre.


Blog _5313

Ou alors on négocie.  Lorsque je suis en Thaïlande, je me plie à la culture thaïe, avec bonne grâce, je fais le waï aux personnes que je respecte, j’assiste aux cérémonies de temple, je ne montre rien avec la pointe de mon pied, j’ôte mes chaussures lorsque j’entre dans une maison, même la mienne, je ne mélange pas le linge du haut et le linge du bas…je ferme ma bouche ou plutôt je remets le capuchon sur mon stylo lorsqu’il s’agit de sujets « tabou » alors que ça me chatouille drôlement les doigts d’en parler. Ce n’est pas du métissage, c’est du RESPECT. Nuance. Mais s’il veut déjeuner avec un khao thom (soupe de riz) pour moi, c’est non – S’il veut que je dorme par terre à  côté de lui, c’est non, bon quelque fois seulement et pas longtemps. Chacun fait ce qu’il lui plaît plaît plaît. Il dort par terre. J’ai un grand lit pour moi toute seule le reste de la nuit. Il mange du khao thom le matin, je bois mon café. Il va, je vais… et on se retrouve avec plaisir quand on en a envie. Au restaurant italien ou dans mon lit !!

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Qui est l’auteur?

michele jullian maleeJe m’appelle Michèle Jullian. J’aime les voyages, la photographie, l’écriture.

Voyager ce n’est pas seulement prendre l’avion ou parcourir la planète, c’est aussi voyager dans les livres, les deux étant l’idéal. Chaque voyage comporte sa part de découvertes et de déconvenues, lesquelles deviennent expériences, à partager ou pas. Voyager est une aventure de chaque instant. Mes repères sont en France et en Thaïlande où je réside « on and off ». J’ai écrit un roman « théâtre d’ombres » qui a pour décor la Malaisie et la Thaïlande …

Découvrez le blog de Michèle, une femme à la croisée des cultures …

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