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La naissance et le développement de l’écriture cunéiforme

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C’est aux Akkadiens, ancêtres sémites des Arabes et des Hébreux, que l’on doit la vulgarisation de l’écriture cunéiforme (« en forme de clou »), inventée par leurs voisins, les Sumériens, au 4ème millénaire av JC. Deux mille ans plus tard, la langue akkadienne était en effet parlée dans toute la Mésopotamie, et l’écriture cunéiforme devint son plus précieux véhicule, couvrant des milliers de tablettes d’argile. Ce mode d’écriture permettait de transcrire d’autres langues, tels le babylonien et l’assyrien.

Comptes commerciaux, codes juridiques, traités de lois ou de science, textes religieux et même littéraires, ces tablettes constituèrent, grâce aux Assyriens, un fabuleux mode de correspondance et de communication entre les peuples de Mésopotamie et d’Anatolie.Élaborée par la civilisation mésopotamienne, cette écriture, dont le nom caractérise l’aspect extérieur, se présente comme la combinaison de signes en forme de clous (en latin  » cuneus « ) triangulaires gravés sur des tablettes d’argile au moyen d’un roseau taillé en biseau. Ce procédé d’écriture a connu une forte diffusion dans l’Ancien Orient : la commodité du matériel, ainsi que la facilité avec laquelle on pouvait se procurer des roseaux et de l’argile y ont sans aucun doute contribué. L’écriture cunéiforme a été inventée vers 3500 av. J.-C. et son procédé a été utilisé jusqu’à l’ère chrétienne. Elle a servi à noter de nombreuses langues appartenant à des familles fort différentes : le sumérien, l’akkadien, le khaldi, le hittite, le kourrite, l’urartéen, l’élamite… Elle prend ses origines dans le pictogramme ; en d’autres termes, les premières tablettes étaient des représentations déformées d’objets. Il existe une tablette datée approximativement du XIIe siècle av. J.-C., sur laquelle le scribe a indiqué, parallèlement aux signes cunéiformes de cette époque, les dessins primitifs (pictogrammes) qui leur ont servi de base.

L’écriture cunéiforme nommée suméro-akkadienne doit son nom au fait qu’elle a été d’abord utilisée par les Sumériens et ensuite par les Akkadiens, population sémitique. Tant qu’elle servait à noter uniquement le sumérien, elle restait assez simple, au moins dans son principe. Mais après que les Akkadiens l’eurent utilisée, et ceci dans des conditions compliquées, elle est devenue difficile à lire : les Akkadiens ont, en effet, emprunté d’abord à la fois la langue et l’écriture des Sumériens, mais en distinguant mal l’écriture et la langue ; ils ont ensuite noté leur propre langue dans l’écriture sumérienne, ce qui a conduit à une écriture très complexe. L’écriture suméro-akkadienne comptait environ 550 signes, dont 250 à 300 couramment employés. Certains de ces signes fonctionnaient comme des idéogrammes (désignant directement une chose), ou comme des signes qui ont des valeurs phonétiques différentes et servent à noter soit les voyelles (a, e, i, u) et les diphtongues (ai), soit les syllabes simples (ba, bi, ou ar, ir…), soit encore les syllabes complexes formées généralement d’une voyelle encadrée de deux consonnes (bar, kur…). Il s’ensuivait qu’un même signe pouvait avoir une ou plusieurs valeurs phonétiques (polyphones) – par exemple,  » eau  » et  » bras  » étaient marqués par le même signe – et que plusieurs signes pouvaient avoir à peu près la même prononciation (homophones). Il est évident qu’un tel système produisait des difficultés de lecture, auxquelles on a remédié en introduisant des déterminatifs, qui permettaient de classer les signes en évitant ainsi les ambiguïtés, et des compléments phonétiques, qui précisaient l’initiale et la finale des mots.

L’homophonie et la polyphonie conduisent inévitablement vers une notation phonétique. Pourtant, l’écriture cunéiforme, bien que très complexe, ne s’est jamais transformée en une écriture phonétique et elle n’a pas été abandonnée au profit d’une écriture alphabétique.

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