La ville de Horezu se situe dans le département de Vâlcea, dans le sud de la Roumanie. Elle est réputée pour sa poterie et son artisanat traditionnel et pour son monastère Hurezi fondé en 1690 par le Prince Constantin Brâncoveanu dans la Romanii de Jos…
Dans la petite ville de Horezu, niché au pied des Carpates Méridionales, la tradition, la spiritualité et la modernité se donnent rendez-vous. L’accès est facile aux nombreux sites intéressants de la région.
La localité de Horezu est très connue pour la céramique provenant de cet important centre artisanal du pays, pour ses monastères et pour sa cuisine.
Ştefan Racheru, responsable de l’activité touristique au sein de la municipalité de Horezu, en parle à chaque fois avec le même enthousiasme. A son avis, ce site ne doit manquer de la carte d’aucun vacancier qui fait un séjour en Roumanie. «Horezu a été classée première parmi les plus belles stations touristiques du pays. Constantin Brancovan y a construit, vers la fin du 17e siècle, le splendide monastère de Hurezi, dans l’enceinte duquel ce voïvode martyr a également fait bâtir une résidence princière. Si Brancovan a choisi cet endroit, c’est qu’il était béni. Depuis Horezu, quel que soit le côté vers lequel on se dirige, on rencontre des monastères magnifiques – comme celui d’Arnota, fondé par Matei Basarab, (prince régnant de Valachie entre 1632 et 1654) et qui y fut enseveli. A 6 kms à l’Est de Horezu se trouve un splendide monastère en style gothique, il s’agit du monastère de Bistriţa – un des peu nombreux dont les fresques aient été réalisées par un grand peintre roumain du 19e siècle, Gheorghe Tattarescu – un des précurseurs du néoclassicisme dans la peinture roumaine. Au monastère de Bistriţa est conservé le sarcophage de Saint Grégoire le Décapolite, un des plus grands de l’Orthodoxie. Son corps y repose, préservé intact depuis sa mort, en 726».
Nous avons en fait plusieurs raisons de visiter Horezu en général et le monastère de Bistriţa, en particulier. Ce monastère est situé sur le cours de la rivière homonyme et ses gorges, qui comptent parmi les plus étroites creusées par les eaux en Roumanie, se trouvent juste derrière.
Ştefan Racheru nous le confirme, en mentionnant un autre point d’attraction de la zone: «Les gorges de la Bistriţa mesurent 4 m 60 de large et 292 m de haut. Une fois arrivés à Horezu, ça vaut la peine de visiter le musée des pierres qui poussent, appelées « trovanţi », à rencontrer dans la contrée. C’est un fait scientifiquement prouvé. Une pluie de météorites est tombée dans la zone de Horezu, il y a plusieurs millions d’années. Les météorites respectifs ne se sont pas désintégrés; en roulant sur cette terre recouverte jadis par les eaux d’un océan, ils se sont recouverts d’argile, disposée en plusieurs couches. A proximité de Horezu on peut également admirer des demeures de Măldăreşti, datant du XIe siècle et ayant appartenu aux boyards. A 14 km au nord-ouest de Horezu se trouve le beau monastère de Polovragi et, tout près, un grand défilé calcaire et la grotte homonyme. La grotte des Femmes, reconnue au niveau international, est située, elle aussi, dans la zone. Et puis, mention spéciale pour le monastère « Dintr-un lemn », construit du bois d’un seul chêne. ».
Chaque année, au mois de juin, la petite ville de Horezu accueille la célèbre Foire de la céramique intitulée « Le Coq de Hurezi. Parvenue à sa 40e édition, « le Coq de Hurezi » réunit des maîtres artisans du monde entier et elle est devenue une des marques locales roumaines les plus réputées. Cet emblème, qui est à retrouver sur tous les objets en céramique de la région et qui définit la poterie des parages, a été adopté au niveau national dès la première édition de l’événement, soit en 1971.

Les guides du monastère vous accueillent et vous donnent des explications détaillées en 4 langues de circulation internationale: français, anglais, allemand et italien. Ceux qui préfèrent oublier un peu le confort de la ville pour prendre un bain de nature peuvent choisir de camper dans une prairie à proximité du monastère, au bord d’une petite rivière aux eaux tellement limpides qu’ils pourront regarder les truites nager. Le camping, destiné essentiellement aux touristes étrangers qui arrivent en voiture avec la caravane, est surveillé et gratuit. Et il faut dire que d’une année à l’autre, le nombre de touristes étrangers qui viennent ou reviennent dans la zone est de plus en plus grand.
Selon notre invité, Ştefan Racheru, la cuisine locale est un point incontournable à l’agenda de tout vacancier qui choisit la ville de Horezu. « Pourquoi le touriste qui souhaite connaître la cuisine traditionnelle roumaine ne se trompe-t-il pas en choisissant Horezu? Parce qu’à 3 km seulement de cette petite ville se trouve une des communes les plus belles et les plus florissantes de la zone. Il s’agit de Vaideeni. Depuis 4 siècles, ses habitants s’occupent de l’élevage des moutons. Le ragoût d’agneau et le « bulz » préparé là-bas sont plus délicieux que nulle part ailleurs. Le « bulz » est une sorte de polenta au fromage et aux fines herbes – persil, aneth, basilic – le tout étant mis au four. Et puis n’oublions pas, non plus, les fameuses « sarmale » – feuilles de choux farcies de viande hachée – que l’on prépare partout en Roumanie, mais dont le goût est tout à fait spécial à Horezu. Rendez-nous visite et vous ne le regretterez pas.»
Daniel Onea; Trad.: Dominique, Alexandra Pop




