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Humour thaï (humour nécessaire)

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J’aime parcourir le « Guru », l’un des magazines supplément du Bangkok Post parce leurs journalistes, que j’imagine très jeunes et éduqués dans quelque université étasunienne ou européenne, font preuve d’un esprit « dérangeant », « décapant », et pour tout dire « nécessaire », une forme d’humour plutôt rare (attention je n’ai pas dit que les thaïlandais n’avaient pas d’humour, j’ai écrit « une forme d’humour »)

Donc « lettre ouverte à ma petite sœur l’eau » de Pornchai Sereemongkonpol (petite indication pour la prononciation de ce nom imprononçable : ponne tchaï S’ri mong conne ponne), la journaliste  écrit : « Chère « Nam thuam » (Comment, vous ne connaissiez pas encore le mot thaï pour « inondation » ?) « Petite sœur l’eau, mais ce n’est pas vraiment ce terme poli que je devrais utiliser, car tu as été celle qui nous a fait le plus souvent prononcer cet horrible mot anglais « fuck »… Bon tu as peut-être été une source de plaisir pour quelques gamins surfant sur les vagues faites par les bateaux à moteur, pour quelques pêcheurs attrapant des poissons dans tes eaux glauques (pour les rejeter aussitôt), tes victimes ont eu aussi l’occasion unique dans leur vie de rencontrer des célébrités, que dis-je, des stars « charitables » qu’elles n’auraient jamais rencontrées dans des circonstances ordinaires… A part ça, et pour un déluge de raisons, tu n’as pas été drôle du tout – pour 99,99 % d’entre nous.

Beaucoup ont dû pédaler ou ramer pour rejoindre leur travail. Des mères de famille n’ont pu faire leur marché habituel et ont loupé plein d’épisodes du dernier soap-opéra. Mon seven/eleven (épicerie ouverte 24 h/24) a établi des règles aussi stupides que nous limiter à deux bouteilles d’eau par personne. Tu nous as contraint à nous comporter de façon bizarre, et au lieu de nous demander, comme d’habitude : « kin rheu yang ? »  (« Tu as déjà mangé ? » l’équivalent de la formule « salut, ça va ? » à laquelle on n’est pas pu tenu de répondre, pas plus qu’à la question concernant la « bouffe ». M’enfin ! Un philosophe a quand même écrit « Un homme ennuyeux, c’est celui qui, à la question « comment allez-vous » ? se met à dire comment il va ». Faites l’essai avec un thaï, racontez-lui vos malheurs s’il vous pose la question qui n’appelle pas de réponse mais à laquelle vous aurez eu la faiblesse ou la sottise de répondre en énumérant vos ennuis de santé, il vous faudra le sortir de son sommeil, à moins qu’il n’ait mis ce temps à profit pour faire un peu de méditation.

Donc la traditionnelle question « t’as mangé ou pas ? » a été substituée – à cause de toi petite sœur l’eau –par  « ta maison a été inondée ou non ? » D’autre part, au fur et à mesure que tes couleurs se faisaient plus sombres, ainsi se transformait également le cœur des hommes. Le niveau des « sans-loi » et des opportunistes ont atteint des niveaux jamais atteints. Sans parler des voleurs fracturant les voitures abandonnées dans les parkings ou sur les voies express. Et ceux s’introduisant dans les maisons quittées par leur propriétaire.

Bien sûr tu as été vraiment insupportable pour notre vie à tous. Je dois admettre étant donné la façon dont les choses fonctionnent en Thaïlande –et continueront malheureusement de fonctionner – Nous te manquerons pas de te revoir à nouveau. Les Thaïs semblent tellement avoir cette prédisposition d’oublier très vite les choses désagréables, et quelque fois à une vitesse surprenante.

En attendant, ceux qui ne savent pas nager vont devoir apprendre, ils devront aussi garder un bateau de plastique dans leur garage, apprendre à repérer les crocodiles et les mambas verts, acheter une paire de bottes en caoutchouc, avoir un portable qui fonctionne au solaire, stocker des piles de sacs de sable et surtout…. Surtout apprendre à vivre dans un état constant d’incertitude et d’anxiété. La bonne nouvelle c’est que par le passé, nous avons déjà été confrontés à ce genre de situation. Alors, dégage au plus vite, vers le golfe de Thaïlande ou là où tu es supposée aller. Tu nous a donné une sacrée leçon… j’espère que nous saurons nous en souvenir.

Ah oui ! Mon éditeur et moi, nous avons aussi donné un « coup de main » et transporté des sacs de sable à Sai Maï. Pendant au moins deux heures. Et en plein soleil ! (un peu de dérision et de provoc ne fait pas de mal)

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