A découvrir le journal d’un autre monde, une fascinante exploration des paysages grandioses de la Colombie britannique, de l’Ouest et du Grand Nord Canadien…
Juste avant 1968 , Edward Hoagland parcourt le Grand Nord Canadien . Il explore des paysages grandioses , ceux du nord de la Colombie Britannique et d’au-delà de l’Alaska , territoires jadis parcourus et merveilleusement décrits par le grand Jack London . Hoagland cherche à rencontrer les vieux pionniers de la ruée vers l’or , les trappeurs , les Indiens , les bûcherons , en un mot toute une population qui va disparaître : les old timers . Il parcourt la région à pied , en canoé, remonte les routes jusqu’à arriver dans des villages de nulle part dans une nature magnifique et apparemment préservée .
Or il n’en est rien , il n’y a plus d’or, le bois commence à être exploité industriellement avec les premières machines à déboiser . Le progrès arrive à grand pas même dans ce Grand Nord et il va reléguer toute cette population dans le chômage et l’assistanat .
Ce livre aurait pu être magnifique s’il avait été plus qu’un simple carnet de route rempli de notes jetées au hasard des rencontres . Le lecteur n’arrive pas à y trouver son compte . Chaque personnage est traité en quelques lignes , au mieux en un paragraphe . On a l’impression que l’auteur passe et ne creuse rien , nous laissant complètement sur notre faim . Il aurait été de loin préférable de s’attacher à quelques personnages seulement , mais en approfondissant et en racontant plus complètement leurs vies qui ont dû être extraordinaires .
Sans doute par pudeur , Hoagland ne parle pratiquement pas de lui-même , encore un point d’accroche en moins pour le lecteur …Le malaise ressenti vient surtout que ce livre n’est ni un récit de voyage , ni un récit d’aventures vécues , ni même un compte rendu de type ethnographique comme on peut en lire dans la merveilleuse collection Terre Humaine . Donc un mélange de tout cela , du Bouvier en pire , si l’on peut se permettre ce rapprochement .
Inutile d’aborder le style . Il n’y en a pas , ce sont de simples notes livrées telles quelles ou à peine retouchées . Grosse déception , nous n’avons encore pas trouvé le nouveau London !
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