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Le Canada à travers ses écrivains… (Littérature canadienne anglophone)

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La littérature canadienne est d’une richesse étonnante bien qu’elle soit assez méconnue en France, éclipsée par la littérature américaine. Lire au Canada ou comment découvrir le Canada à travers ses écrivains de littérature anglophone…

 

Littérature canadienne : lectures anglophones chez les Canadiens

Pour cette huitième étape de notre périple littéraire, nous resterons au Canada car il fautVancouver bien respecter le bilinguisme de ce pays et faire une place à la littérature anglophone après avoir évoqué la littérature francophone. Pour nous guider dans le monde des lettres canadiennes anglophones, nous accorderons notre confiance à Robertson Davies, auteur d’une œuvre abondante et reconnue, bien que je n’aie pas eu une excellente expérience avec lui en lisant « Les anges rebelles » que je vous présente tout de même ci-dessous, en espérant que vous me convaincrez que ma lecture n’a pas été assez attentive. Et pour compléter ce tour d’horizon, nous évoquerons Mordecaï Richler, écrivain juif montréalais d’expression anglophone, à travers un livre truculent que j‘ai bien aimé, Diana Atkinson, à ne pas confondre avec l’excellente Kate Atksinson qui est, elle, anglaise, et nous amènera à l’extrêmité ouest du Canada et enfin Timothy Finlay qui achèvera notre parcours avec un très bon roman lui aussi.

 


Les anges rebelles de Robertson Davies


J’ai traversé ce livre de Robertson Davies (1913 – 1995) comme Moussorgski a traversé son exposition, en contemplant les tableaux qui m’étaient proposés tout au long d’un récit qui raconte la vie d’une poignée d’universitaires au collège St John, Spook pour les initiés, après le décès d’un riche et original collectionneur. Hélas, l’écrivain n’avait pas le talent du musicien pour nous faire vivre l’histoire de ces trois érudits professeurs qui doivent exécuter les décisions testamentaires de ce collectionneur décédé brutalement.

Davies confie la narration de ce récit à deux des protagonistes de l‘intrigue, l’un des exécuteurs testamentaires, l’ecclésiastique érudit et honnête et la jeune et belle assistante de l’un des deux autres exécuteurs qui n’est pas seulement très belle mais aussi intelligente, ce qui agitent dangereusement les hormones de ces professeurs plus très jeunes et d’un ancien brillant élève de l’institution qui y échoue à nouveau après avoir connu moult déboires. La découverte d’un manuscrit, jusques là inconnu, provoque de vives tensions entre les exécuteurs qui veulent se réserver la priorité de l’étude du document et la gloire qu’ils peuvent en tirer. Le récit va nous faire vivre toutes les luttes sournoises qui agitent l’institution créant drames et tragédies, mais va s’égarer régulièrement dans la description de divers tableaux qui n’appartiennent pas à l’intrigue initiale.

Avec une certaine habilité, l’auteur convie ainsi ces personnages à nous faire découvrir un aspect particulier des leurs connaissances ou de leur art, la mère tzigane raconte la lutherie traditionnelle de son peuple, le moine évoque le monachisme ou les sceptiques, un chercheur parle de ses recherches incongrues sur les excréments humains, etc. Au final, un catalogue, une compilation de descriptions et de réflexions érudites qui laisse l’intrigue dans l’impasse et égare le lecteur.

Certes Davies est un grand narrateur mais il semble qu’il en ait trop fait, que son discours qui se veut érudit et même, pourquoi pas, « initié » comme Rabelais et Paracelse qu’il cite abondamment, finit par être confus, ennuyeux et même un brin rébarbatif. L’intrigue, qui pourrait être passionnante, est laissée régulièrement à l’abandon. Il lui manque un début, un développement, une montée en tensiondu rythme et surtout une fin crédible. Et le contenu philosophique manque de trop de clarté pour être soumis à une quelconque interprétation. Ainsi, ce livre, par ailleurs beaucoup trop verbeux, n’est ni un bon roman, ni la source de réflexion qu’il pense être !

 


Le monde de Barney de Mordecaï Richler


Bousculé par les mémoires que son ami vient de publier et qui l’égratignent quelque peu, le vieux Barney, sentant l’âge peser sur ses épaules et ses souvenirs s’effilocher, décide à son tour d’écrire les siennes. C’est une longue route qu’il nous raconte, qui l’a conduit, comme de nombreux juifs d’Europe centrale, en Amérique en faisant au passage la guerre contre les ennemis du peuple juif, la fête à Saint-Germain-des-Prés, l’amour avec plusieurs femmes qu’il abandonne tour à tour, pour finalement faire le grand saut et se construire une nouvelle vie à Montréal. Il adopte cette ville qui devient sa seconde patrie mais il continue à financer les organisations sionistes pour être sûr qu’il y aura toujours un sanctuaire où l’on peut se réfugier si l’histoire décidait de réécrire certaines de ses plus vilaines pages.


Strip de Diana Atkinson


Dans les vastes territoires désolés de la Colombie Britannique, tout à l’Ouest du Canada, là où ne vivent que de pauvre paysans, des trimeurs et des bûcherons, Sarah promène ses charmes qu’elle exhibe dans de minables spectacles devant ces hommes en manque d’affection, de tendresse et de sexe. Et même quand le blues la submerge devant toute cette concupiscence, elle refuse de voir dans ces pauvres types des maniaques ou des tordus mais seulement des pauvres gars perdus dans cette immensité et désespérément seuls. Un livre fort, brutal et féminin !


 

La fille de l’homme au piano de Timothy Findley


 

Quand sa mère décède dans un asile psychiatrique, Charlie part à la recherche de son père parce que Charlie a été élevée par cette mère au comportement perturbé, la fille de l’homme au piano, une fille qui vit dans son monde que Charlie veut retrouver en explorant son arbre généalogique. Un livre plein d’amour et de tendresse entre ses deux êtres qui vivent là où les autres ne peuvent pas aller mais peut-être là où leurs ancêtres évoluaient aussi.

Denis BILLAMBOZ

 

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