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Mario Monicelli ou le cinéma de l’anti héros

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Mario Monicelli, qui vient de mourir, laisse derrière lui une filmographie prolifique, où dominent l’ironie et la dérision.

A la tête d’une filmographie éclectique, Mario Monicelli, qui vient de mourir,  représente le must de la comédie italienne, ayant été le précurseur de cinéastes comme Francesco Rosi, Dino Risi et Ettore Scola. On lui doit aussi d’avoir lancé des acteurs aussi prestigieux que Marcello Mastroianni ou Renato Salvatori et contribué à asseoir les carrières d’un Toto et d’un Vittorio Gassman.

Mario Monicelli – 1915 – 2010

Après des études d’histoire et de philosophie aux universités de Pise et de Milan, Monicelli s’intéresse très tôt au cinéma qui lui ouvre des perspectives inespérées pour exprimer et illustrer son talent de conteur pétri d’ironie à l’égard d’une société dont il ne cessera de dénoncer avec vigueur les faiblesses et les ridicules. Son premier film annonce déjà la couleur : Au diable la célébrité ( 1949 ), une comédie à sketches qu’il co-écrit avec Steno, scénariste qui participera également à l’élaboration de trois autres films autour de la personnalité du comédien Toto : Toto cherche un appartement ( 1949 ), Gendarmes et voleurs ( 1951 ) et Toto e le donne ( 1952 ). En 1953, Monicelli dirige seul son premier film Toto e Carolina, une satire sur la bonne conscience bourgeoise qui s’attire les foudres de la censure.

C’est en 1958 qu’il tourne son film le plus célèbre, Le pigeon, succès mondial où s’illustrent Toto et Victorio Gassman dans des rôles de héros à rebours sur fond de farce désopilante. Le cinéaste poursuivra avec La grande guerre ( 1959 ), mélange d’humour et de gravité, en composant une fresque qui a pour objectif de démystifier la guerre de 14/18, celle-ci vue avec un réalisme cruel qui annonce Les hommes contre de Francesco Rosi.

Après une comédie sentimentale avec Anna Magnani et Toto, Larmes de joie ( 1960 ) et l’épisode Renzo e Luciana de Boccace 70 ( 1962 ), il dirige une fresque sociale et ambitieuse Les Camarades ( 1963 ) sur les grèves de Turin et leur terrible répression à la fin du XIXe siècle. Poursuivant une carrière couronnée de succès, il va diriger des films d’une inspiration très diversifiée mais toujours originale et personnelle : une farce politique sur un complot fasciste Nous voulons les colonels ( 1973 ), une satire de moeurs Romances et confidences ( 1974 ), une comédie loufoque devenue un film culte Mes chers amis ( 1975 ), un drame bourgeois Caro Michele ( 1976 ), une tragédie caustique Un bourgeois tout petit petit ( 1977 ) d’après un roman de Vincenzo Cerami, une farce folklorique tournée dans le Nord de la France et en Belgique Rosy la bourrasque ( 1980 ), un pastiche Chambre d’hôtel ( 1981 ), enfin une étude douce-amère sur les névroses d’un écrivain Le mal obscur ( 1990 ).

Son oeuvre bariolée, réalisée avec une caméra trempée dans le vitriol et où dominent l’ ironie et la dérision, possède, malgré la pluralité des sujets, une cohérence esthétique et idéologique. On aura compris que le cinéaste en veut à ce qu’on appelle aujourd’hui  l’Establishment. Maître de la comédie italienne, ayant dirigé les plus grands comédiens de son époque, il s’est éteint à plus de 90 ans, laissant derrière lui une filmographie étonnement jeune d’esprit et prolifique.

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