
En Serbie, certains s’inquiètent du fait que la tradition (du rakija, mais pas seulement) soit aussi devenue une promotion de l’alcoolisation souvent excessive auprès des serbes de tous âges qui voient dans cette forme de « binge drinking » une manière de rester et prouver leur force, leur résistance, ou tout simplement, de manière inconsciente leur virilité. 
Disons le tout de go, le rakijada est un rendez-vous de mâles, une affaire d’hommes qui ne se discute pas (vraiment) avec tout ce qu’il peut y avoir de macho dans ce genre de représentation populaire. Bien sûr, cela n’exclut pas la présence des femmes, qui dansent et chantent sur des airs de musiques locales et autres incontournables fanfares et accompagnent les exploits de leurs conjoints. En gros, le principe est très simple : ce sont les hommes qui consommeront le plus de rakija dans les délais les plus brefs qui recevront tous les honneurs et notamment le diplôme du meilleur buveur.

En dehors du contexte du concours, la pratique serait de plus en plus répandue (dans les villes), à côté des usages traditionnels du rakija, bu en général en guise d’apéritif pour célébrer les grands jours ou les repas du dimanche! En Serbie, ce spectacle d’ingurgitation ne concerne pas comme dans certains pays d’Europe occidentales les jeunes. C’est un moment de partage et de sociabilité inter-générationnel dont les pires exploits se retrouvent sur la toile (voir ci-dessous) comme s’il s’agissait d’afficher fièrement ses performances ou leurs résultats assez pathétiques, à l’instar de ce que l’on retrouve déjà chez les amateurs de binge drinking du monde entier.
Il faut quand même savoir que les alcools forts en Serbie ne sont pas limités à 37°5 d’alcool ; certains rakija dépassent allègrement les 50 ou 60°… Boire donc un litre ou plus de rakija dans le moins de temps possible tout en essayant si possible de tenir debout tient parfois de la mission suicide et les dégâts ne sont pas spécialement beaux à voir pendant ou à la fin du concours, ce qui gâche un peu l’ambiance! Tout d’abord, on verse le rakija dans un tube afin de mesurer la quantité, puis les concurrents le dégustent en bouteille ou en petits verres, en faisant évidemment cul sec… après s’être marqué de la croix pour en appeler à Dieu!
A découvrir si vous n’avez pas peur des ambiances de cuite avec des gens qui s’effondrent un peu partout !
Triste spectacle de ceux qui ont abusé du rakija :
Où se situe Cacak en Serbie?







oh CACAK, mon papa est né là-bas!!!!!!!!!