Cette assiette a une histoire. Il fallait que j’utilise des produits typiques de la gastronomie gersoise ! Pour ne pas Qu’avais-je dans le placard de typiquement Gersois ? Des gésiers maison et du floc de Gascogne (un apéritif gascon à base de raisin fermenté et d’Armagnac jeube)…et bien j’allais tenter une expérience : Un concassé de gésiers à la crème et au floc sur un lit de laitue romaine aux noix.
J’ai sorti du placard un petit pot des délicieux gésiers que ma mère a confectionné, j’ai réchauffé un peu le tout, et j’ai bien dégraissé ensuite les gésiers en les passant à l’eau chaude. J’ai déposé les gésiers au fond d’un mixeur et j’ai concassé le tout. Dans une casserole, j’ai versé les gésiers concassés, une cuillère à soupe de crème fraiche, 4 à 5 cuillères à soupe de floc de Gascogne rouge et j’ai mis à chauffer à feu doux. Une fois que la préparation est bien chaude, j’ai éteins le feu et j’ai disposé le tout sur un lit de laitue romaine.
Ayant aimé ma préparation, j’ai décidé, deux jours plus tard de la proposer à des amis qui venaient manger à la maison. Mais le concassé tout seul, je trouvais ça nu. J’ai donc opté pour l’élaboration d’une assiette que j’oserai dire Gersoise, dans laquelle il y aurait en grande partie des produits du terroir !
J’ai donc repris le concassé de gésiers au floc, mais cette fois-ci en verrine. Je l’ai disposé par-dessus une couche de dés de concombre et recouvert d’abord de tomates et de noix.
Concassé de gésiers en verrine, c’est bien, mais il en faut un peu plus pour sustenter les estomacs. En supplément du magret de canard séché (oui un paquet tout près, j’assume ! ), des crudités et un tout petit caquelon de gratin de courgette au camembert (bon c’est pas typiquement gersois, mais on s’en fout ! ).
Pour réaliser le gratin de courgette au camembert, j’ai déposé au fond de mes mini caquelon de la courgette râpée. Par-dessus, j’ai déposé un dé de camembert. J’ai ensuite préparé la crème : deux cuillères à soupe de crème fraiche, un petit œuf, du basilic, un peu de sel. Après avoir fouetté la crème, je l’ai versé par-dessus les courgettes et le petit morceau de camembert. Je les ai passés au four, à 200 degrés, 10 minutes. L’assiette était colorée comme je le souhaitais.
Et cet été j’ai remis le couvert avec mon assiette gersoise, cette fois-ci avec quelques modifications ! J’ai plutôt mis un petit gratin de béchamel aux lardons, j’ai ajouté une petite verrine de pâté de foie à l’armagnac fait maison, proposé le concassé dans le cœur d’une tomate et enfin, j’ai opté pour du magret rosé roti au four avec grande attention en tranchettes.
Mais la plus belle assiette gersoise que j’ai eu faite, c’est celle de la Saint-Sylvestre 2009. J’ai préparé mon concassé de gésiers et je l’ai disposé le tout dans un verre au fond duquel j’avais déjà installé grâce au talent de coupeur de légumes de mon amoureux, des dés de tomates. Je saupoudre de quelques noix de cajou. Comme j’avais déjà préparé la salade au fond des assiettes, je n’ai plus qu’à y disposer les divers éléments prévus : des toasts avec le foie gras en terrine garni de quelques grains de gros sel, la confiture d’oignon qu’avait fait ma maman, les quelques crudités de décoration, la verrine de concassé de gésier et enfin, les tranchettes de magret rôti !
Il va quand même falloir que je commence à penser à une autre manière de cuisiner le Gers… histoire de ne pas me lasser et de ne pas lasser mes invités !
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