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Souvenirs de l’atoll de Souwarrow

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L’atoll de Souwarrow s’éloigne à l’horizon. C’était bien.

L’atoll de Souwarrow est derrière nous.

Direction nord-ouest. Prochaine escale Nassau et Pukapuka.

Le coucher du soleil inonde une fois de plus les nuées et l’océan.

Et puis des bancs de thons qui sautent à la surface comme dans un film animalier, rapides et luisants, fonçant comme des missiles pour échapper aux myriades d’oiseaux qui jaillissent des airs en essayant de les attraper.

On est de retour sur l’infâme bateau le Discovery, principale victime du non moins infâme Capitaine Crouille* et sa sempiternelle souille dégoulinante. Les nauséabonds moteurs diésel repartent à l’assaut de la houle qui atteint par moment trois mètres de haut et qui inonde parfois le pont arrière, faisant valser les chaises en plastique sur lesquelles on essaie tant bien que mal de s’asseoir au gré du tangage.

Entre le paradis des îles visitées et l’enfer de ce bateau, les sens sont à rude épreuve.

On se souvient tout de même des meilleurs moments sur cet atoll inhabité sur lequel a vécu Tom Neale. Il reste sa baraque qui sert de bibliothèque aux voiliers de passage. Il y a des tas de livres en anglais, quelques-uns en allemand, une poignée en japonais, deux en français. Il faut venir ici pour se rendre compte que le pays natal est une île lointaine.

Un abri anticyclonique a été bâti sous lequel les visiteurs ont laissé des souvenirs. Une tradition.

Au-dessus habite le gardien du parc national et sa petite famille. Pour le moment, ils ne sont pas là.

Oui, on se souvient des requins qui tournoyaient autour de nous. Des frégates et des fous masqués qui criaillaient sur les bouts de terre et qui ne s’enfuyaient pas à notre passage. Des couchers de soleil flamboyants; et du silence, ponctué seulement par l’alizé caressant les cocotiers. De la faune sous-marine peu farouche. Ici, si loin de tout, la nouvelle que l’homme est le plus grand prédateur n’a pas encore fait la une de radio Souwarrow.

Et puis la raie manta d’environ trois mètre d’envergure qui a dansé pendant au moins 45 minutes. J’étais en train de faire du tuba et masque quand tout à coup, elle a surgi de nulle part et a fait son show, en toute tranquillité.

Vous avez eu la photo. Voici la vidéo. Je ne suis pas un spécialiste, je flottais juste par là. Merci de votre indulgence.

* Aux dernières nouvelles, le bateau du capitaine Crouille, le Discovery, a été mis en cale sèche pour une période de quatre mois. Les Autorités des îles Cook, alertées par la missive collective de notre groupe « les pas contents du tout », ont décidé de passer au peigne fin la sécurité de ledit rafiot. Pour le moment, le bateau est aux îles Fidji. Les investigations se poursuivent. Mais le capitaine Crouille a de la ressource et n’a pas dit son dernier mot. A suivre, comme on disait dans Spirou.

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