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Villages Saxons de Transylvanie ; une portée d’entrée en Roumanie

Peintures sur bois temple Luthérien de Viscri

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bazna

Apparus au XIIIème siècle, les villages saxons de Transylvanie ont pour particularité d’être construits et organisés autour d’une église fortifiée.  Ce sont les rois de Hongrie qui installèrent ces colons allemands dans cette région centrale de Roumanie.

Leur nom reste un mystère, dans la mesure où les colons ne provenaient pas de Saxes, à l’exception de quelques mineurs. Les villages saxons sont une étape incontournable quand on veut découvrir la Transylvanie… 

Villages saxons de Transylvanie ; de citadelles en églises fortifiées


Après une nuit pluvieuse, départ vers les villages saxons fortifiés. Nous nous arrêtons à Fagaras où la citadelle, entourée de remparts et de douves pleines d’eau est très impressionnante. C’est sous une pluie maintenant insistante que nous traversons un marché de vêtements, chaussures, quincaillerie installé en bordure des douves. Sur la place un mariage très joyeux malgré l’averse, tout le monde se rend en procession à la mairie, y compris les musiciens qui entrent les premiers et font une haie d’honneur aux nouveaux mariés et à leur famille . Nous regardons comme les autres badauds du village puis, nous continuons notre promenade dans le centrum à la recherche des commerces , que nous trouvons enfin, après avoir demandé à un monsieur qui avait son cabas plein et visiblement rentrait de faire ses courses.

villages saxons

A la sortie de Fagaras, une route presque à pic malgré les lacets nous conduit sur un plateau qui nous fait penser à l’Ecosse avec ces grosses collines de pâturages et ses grands troupeaux . Nous choisissons un endroit d’où le point de vue est superbe pour nous arrêter, et je prépare un pique-nique rapide, salade, charcuterie, pain, et ce fromage de vache comme celui que faisait ma mère dans les années 50.

Plus loin, nous prenons une route blanche, marron plutôt à cause des ornières de boue, et, à travers houblonnières bien tenues, et champs de céréales, nous arrivons au village Saxon de Viscri. On gare le CC en bas du village, puis on monte jusqu’à la Citadelle. Fermée . Des femmes, assises à l’abri de l’avant toit devant leur porte, nous expliquent qu’il faut aller chercher la clef dans le village et comme nous ne comprenons pas bien où dans le village, elles nous dépêchent un gamin pour nous y conduire. C’est la jeune fille de la maison qui nous fera visiter.

villages saxons

Peintures sur bois XVII° siécle dans le temple Luthérien de Viscri.

Elle parle un français mêlé d’anglais mais nous comprenons assez bien ses explications . Les citadelle sont composées d’une triple enceinte fortifiée où les gens du village venaient se réfugier en cas de guerre. La première enceinte, pour le bétail, est une esplanade assez grande. La seconde, fermée, abrite dans l’épaisseur du mur de fortifications des resserres, une pour chaque famille où chacun pouvait entreposer ses réserves en temps de paix et s’abriter en cas d’attaque, la troisième enceinte étant celle du temple Luthérien.

enceinte et tour du village saxon de Viscri en Transylvanie

Dernière enceinte de la citadelle de Viscri . A gauche dans ‘épaisseur du mur les greniers, à droite le temple Luthérien.

Ensuite, elle nous parle d’une histoire remontant au XV° siècle à base de Hongrois, d’Allemands de Tsiganes, que nous ne connaissons pas du tout mais qui pour elle, à l’air d’être d’une actualité douloureuse. Notamment, mais je n’ai pas bien compris et Gil non plus, à propos de « Saxons » qui auraient fui la Roumanie à la chute de Ceausescu avec lequel ils étaient liés, en donnant leurs terres aux Tsiganes. En tous cas, elle nous signale qu’elle et sa famille, sont Hongrois  » Magyards  » dit-elle, et Luthériens et que sa mère, universitaire, est très attachée à faire connaître et à promouvoir ces citadelles Saxonnes, qui auraient été visitées l’an passé par le prince Charles d’Angleterre…là non plus je n’ai pas très bien suivi le rapport entre Saxons ( si ce n’est anglo-saxon ) et la Grande Bretagne. En tous cas, on avait l’impression à l’entendre de plonger dans une histoire compliquée, aux racines à la fois très profondes et très vivaces encore aujourd’hui. Avec des rancoeurs entre les différentes ethnies prêtes à resurgir.

villages saxons


Viscri : conciliabule sur un banc . Pas dindes, elles se sont mises à l’abri de la pluie sous un avant toit !

Une fois la visite terminée, nous reprenons la route, la piste plutôt devrais-je dire, bordée des deux cotés de peupliers énormes. Puis, petit à petit, les champs de céréales sont remplacés par une jachère incroyable de ronces, tandis que les houblonnières, à l’abandon, sont envahies par des mauvaises herbes qui partent à l’assaut de tuteurs plus ou moins écroulés.

A quelques 5 ou 6 kilomètres de Viscri, nous traversons un hameau de masures ou des enfants de huit, dix ans, à poil, s’ébattent dans les flaques de gadoue tandis que des adultes hirsutes et en haillons, qui semblent tout droit tombés d’une gravure de Brugel sortent et gesticulent en entendant le bruit de moteur de Zébulon. Nous n’avons jamais vu ça nulle part, ni en Afrique, ni en Asie ! A la sortie du hameau , il y a un gué boueux à passer suivi d’une petite côte, et Gil me dit, mi plaisantant, mi inquiet – Si on s’embourbe là, on va être dépecés, il ne restera rien, même pas nos os – Alors, pour rester dans le ton, je lui raconte une histoire qu’on racontait dans la cour d’école lorsqu’on était enfants, d’un missionnaire en Afrique, qui tombe nez à nez avec un lion . Se mettant à genoux il prie  » Seigneur donnez à cet animal des sentiments humain « , à ces mots, le lion joint ses pattes et rugit  « Seigneur, bénissez la nourriture que je vais prendre » se jette sur lui, et le dévore et on entend dans l’estomac du lion la petite voix du missionnaire qui s’écrie « miracle ! miracle ! j’ai été exhaussé « 

Il n’empêche que, c’est avec un ouf de soulagement, que quelques kilomètres plus loin nous rejoignons une route goudronnée pour atteindre Sighisoara le bourg de naissance de Vlad Tepes « Dracula », qui tire grand commerce du roman de l’Irlandais Bram Stoker au XIX° siècle . Le bourg est très joli mais envahi de touristes d’autant qu’une « fête des sorcières » se prépare. Après avoir tourné alentour pour trouver un endroit où nous poser pour la nuit , en vain, nous décidons de prendre la route vers Sibiu où nous arrivons vers 10 heures du soir . Nous nous garons devant le camping de Sibiu, pour cause de prix exorbitant et de bruit invraisemblable. Il y a deux noces au restaurant du camping !

villages saxons

Sigishoara : La rue principale et l’horloge avec son joli Jacquemard

Carnets nomades de Catherine Gil

Où trouver les villages saxons en Transylvanie?

villages saxons
Catherine Daurès

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