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L’Athénée roumain à Bucarest ou l’alliance de la culture et des sciences

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Visiter Bucarest, c’est partir à la découverte de ce que l’on appelait autrefois le « Petit Paris des Balkans ». L’athénée roumain, Ateneul roman, à Bucarest est plus qu’un monument néoclassique ; une sorte de trait d’union entre la culture et les sciences…

Visiter l’Athénée roumain de Bucarest


Comment visiter Bucarest sans découvrir ses monuments les plus incontournables à l’instar de l’Athénée roumain? Fortement influencé par le néoclassicisme français, le visage actuel de la capitale roumaine a commencé à prendre contour au 19e siècle. L’édification de l’Etat roumain moderne, à partir de 1859, a suivi un programme qui copiait l’exemple des sociétés occidentales. Pour l’élite roumaine, le modèle français a le mieux répondu à ses aspirations. La sortie des couches sociales défavorisées de l’obscurantisme culturel a figuré parmi les priorités du programme de modernisation. L’Académie et l’Université, deux institutions fondamentales de l’enseignement roumain, furent créées dans les années 1860, mais l’émancipation culturelle devrait saisir tous les domaines de la culture, les arts, la musique et les sciences.

L’Athénée roumain a donc été le résultat d’une démarche qui avait pour objectif de rendre plus accessible aux masses la culture et les sciences, réservées jusque là aux élites. Lorsqu’on souhaite visiter Bucarest, l’une des premières choses qui saute aux yeux, c’est bien cette influence du néoclassisme sur les monuments du premier arrondissement.

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L’Athénée roumain : l’influence du néoclassicisme français

 

Les travaux de construction de l’édifice ont démarré en 1886 sur un terrain qui était la propriété privée de la Famille de boyards Vacarescu. Une partie des fonds provenaient d’une souscription publique, dont le slogan était « Donnez un leu pour l’Athénée ».

Un groupe d’hommes de culture roumains, dont Constantin Esarhu, Carol Rosetti et Alexandru Odobescu, avaient fondé en 1863 une société culturelle appelée « L’Athénée Roumain ». Dès le début, la société a souhaité se faire construire un siège qui soit un véritable temple des arts, de la science et de la culture roumaine. Constantinn Esarhu affirmait même que « l’édifice serait consacré aux arts et à la science et que son architecture devrait donc correspondre à ce but ». Les plans de l’édifice, on les doit à l’architecte français Albert Galleron et aux architectes roumains Grigore Cerchez, Constantin Olanescu, Ion Mincu et Ion Gr. Cantacuzino. Ils envisageaient de le faire construire sur les fondations existantes du manège de la Société Equestre Roumaine. Devant le bâtiment proprement-dit, un péristyle supporte 8 colonnes ioniques. Sous le péristyle, 5 médaillons en mosaïque représentant les cinq plus grands souverains du pays : Neagoe Basarab, Alexandre le Bon, Vasile Lupu, Matei Basarab, le roi Carol Ier. La construction se termine par une coupole baroque abondamment décorée. La partie centrale de l’édifice mesure 41 mètres de haut et comprend un hall au niveau inférieur et une salle de concerts au niveau supérieur.

Architecture et décors: représentation de l’histoire de Roumanie

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A l’initiative de l’écrivain Alexandru Odobescu, intéressé par la vie des animaux et amateur de chasse, la voûte de la salle a été décorée de motifs zoo, phyto et anthropomorphes, en relief polychrome doré, recréant ainsi l’atmosphère des contes de fée roumains. L’intérieur de l’édifice impressionne par la somptuosité du vestibule et de ses 12 colonnes soutenant la voûte centrale. La salle de concerts compte 600 places de parterre et 52 loges.

Au-dessus des loges, tout autour du cercle de la coupole, se trouve une fresque du peintre Costin Petrescu, mesurant 3 mètres de hauteur et 70 mètres de longueur. Elle comporte 25 scènes représentatives de l’histoire de la Roumanie, dont l’entrée de l’empereur Trajan en Dacie en 106, la colonisation et la romanisation de la Dacie, la formation du peuple roumain, l’invasion des peuples migratoires, la constitution des Etats roumains médiévaux, la consolidation de l’orthodoxie, les révoltes paysannes et les mouvements révolutionnaires, l’union des provinces de Moldavie et de Valachie, la guerre d’indépendance, la création de la Grande Roumanie. Encore que nettement influencé par le néoclassicisme français, l’Athénée présente bien des éléments qui lui confère un aspect général éclectique.

Deux ans plus tard, en 1888, le nouvel édifice était partiellement ouvert. A défaut des fonds nécessaires, c’est à peine en 1897 que la Société de l’Athénée Roumain parvient à mener à bonne fin ce projet. Ses salles vont accueillir des conférences publiques, les concerts symphoniques de la Société Philharmonique Roumaine, fondée en 1868 par Eduard Wachmann, ainsi que des expositions de peinture. A cette même époque, l’Athénée abritait aussi la Pinacothèque de l’Etat. En 1935, sur l’initiative du compositeur Georges Enesco, des fonds sont collectés pour la construction d’un orgue de concert. De nos jours, l’Athénée est le siège de la Philharmonie Roumaine.

Pour en savoir plus :

Steliu Lambru, Mariana Tudose

Radio Romania International

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