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Jaisalmer, la dorée : les temples Jains et le Thar Heritage Museum

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 A Jaisalmer, il fait une bonne chaleur, un soleil radieux, un ciel bleu merveilleux et nous arpentons les vieilles ruelles où ne passent pas les touristes pour rencontrer les gens, discuter deux minutes avec eux, les prendre en photo… s’ils sont d’accord ! Et c’est très souvent oui car les Indiens adorent se faire photographier, surtout si on leur demande avec le sourire !

Jaisalmer, la dorée

Après le passage de la 1re porte du fort, on débouche sur une belle vue de l’intérieur de la forteresse

Journée à Jaisalmer sous un beau soleil et un temps très agréable ! Visite du palais royal et des temples jaïns, petites merveilles de dentelle de pierre. Dans la ville basse, les belles havelis des riches commerçants. Et soirée paisible à regarder se coucher le soleil aux cénotaphes des maharajahs à Bada Bagh. Quelques images des bonheurs de ce jour.

Vue sur la ville basse de Jaisalmer du haut du palais royal

du haut de la terrasse du palais royal, la vue sur les temples jaïns
et la ville haute (à l’intérieur du fort)

difficile de voir le relief mais c’est de la dentelle de pierre,

peinte, et c’est une des coupoles d’un temple jaïn de Jaisalmer

un baiser de pierre en plein temple jaïn, c’est pas mignon ?

Un centre de coupole avec une tête et cinq corps…

les havelis de Jaisalmer, en calcaire ouvragé

où les tailleurs étaient payés au poids de pierre enlevée

L’arrivée sur les cénotaphes, toujours impressionnante.

Mélange d’architecture hindous et moghole

Jeu d’ombre et de lumière à l’intérieur des cénotaphes (tombeaux vides)

Ici le maharajah qui part au paradis sur son cheval et ses quatre femmes,
(concubines ?) qui se sont jetées sur son bûcher à sa crémation.
C’était le « sati » sacrifice rituel et public des veuves, interdit ensuite
par les Britanniques en 1829.

Vue des cénotaphes sur l’Ouest où les coupoles se mélangent
aux pales des éoliennes. Ecologie des sites ?

 Après plus d’un mois passé dans cette belle petite ville du désert, je commence à connaitre tous les potins du coin, la vie des touristes et les habitudes des locaux, j’ai appris à faire des massages traditionnels, j’ai compris un peu mieux la mentalité des uns et des autres, et je ne pense, bien sur, qu’à revenir ! Avant de pousser un peu plus à l’Est, les dernières images…

Le petit lac de Gadi Sar et sa belle porte

Les cénotaphes des maharajahs de Jaisalmer
 

Jaisalmer, la ville dorée, a été fondée par Rao Jaisal en 1156. Une ville basse importante s’étend aujourd’hui tout autour du fort et on peut y découvrir de magnifiques havelis (immenses maisons familiales) construites entre 1800 et 1860 par de riches commercants qui avaient fait fortune dans le commerce, la banque ou l’exportation d’opium. Mais il en existe d’autres, plus simples et toujours magnifiquement décorées, mais parfois abandonnées, les propriétaires étant partis faire fortune à Bombay ou Calcutta après la disparition des caravanes le long de la route de la soie et des épices.

Les propriétaires sont partis depuis longtemps et les belles portes en bois cloutées demeurent closes, cachant quelques merveilles architecturales…

Diwali, une grande fête à Jaisalmer

Diwali, la grande fête qui a lieu cette année le 13 novembre, fait que tout le monde fait le ménage dans sa maison ou sa boutique, on repeint même des façades pour que tout soit beau et propre pour commencer la nouvelle année. Et les pétards commencent à se faire entendre même si le gouvernement prône la modération à cause de la pollution engendrée, qui augmente de 25 % pendant les fêtes de Diwali à cause de ces satanés pétards et autres feux d’artifices.

Voici donc quelques photos faites aujourd’hui, mais ce n’est vraiment pas évident de faire de « belles » photos ! Ne croyez pas qu’on s’amuse, non, non, nous travaillons dur sous la férule de Claude qui surveille nos cadrages, rectifie nos lignes, nous fait saturer les couleurs, réduire la profondeur de champ. Et nous sommes rentrés bien fatigués de cette journée magnifique, allez, disons le !

Nous avons rencontré beaucoup de sympathie et de sourires aujourd’hui !

la lessive de la maisonnée, avec le sourire !
C’est vrai le sourire, ce n’est pas tout le temps,
mais il faut être là aussi pour attraper le regard curieux ! et elle, s’est gentiment laissée mitrailler sous tous les angles par nous six !
Une rue de la ville basse
Une vieille dame très sympathique et qui se laisse photographier avec un petit sourire,
étonnée de voir que je puisse la trouver belle !
là aussi on sort les tapis et on fait la lessive !
pas de problème pour le choix des couleurs, en Inde tout va avec tout et c’est beau!
derniers achats pour Diwali et changer de décoration pour la maison
en fin d’après-midi au bord du lac, des touristes viennent donner à manger aux poissons
coucher de soleil sur le lac
juste en face un bataillon de pigeons qu’on fait s’envoler
même quand on rentre on fait des photos… jusqu’au bout ! et là il faut que je fasse comme elle, aller dormir après avoir passé
plusieurs heures à télécharger tout ça !

La vie quotidienne à Jaisalmer

Encore une journée plus que bien remplie, nous n’arrêtons pas de sillonner la ville de long en large et de haut en bas, je cours chez le photographe faire tirer les photos pour les gens qui m’ont demandé de leur envoyer et ils sont tout surpris de les avoir à domicile le lendemain ! Même si je mets quelque temps à me souvenir où je les ai prises car la ville basse est un vrai dédale. Mais les gens reconnaissent : « oui, c’est la femme qui lave le linge » ! J’ai fait un tabac chez le commerçant du coin en lui apportant sa photo qui a circulé tout autour et je suppose que les autres étaient jaloux ! Lui était ravi !

et c’était  bien qu’il ait une chemise bleue ce jour là !

Mais voici une toute petite moisson de la journée :

des femmes descendent du fort vers la première porte
une belle jeune fille au temple de Ramdeora à l’entrée du fort de Jaisalmer
on n’y voit que du bleu !
une porte de maison ouverte et une belle perspective !
les femmes dessinent des kolam partout chez elle pour Diwali
et celle-ci est fière de me montrer celui qu’elle a fait dans sa cuisine !
la belle-mère ne voulait pas qu’elle se montre mais heureusement, il y a des brus têtues !
dans une rue des hauts de Jaisalmer
C’est l’heure du laitier, qui passe avec ses bidons accrochés à la moto
la grand-mère prend soin du petit et la vache ? attend sa chapati ! (galette de blé)
un peu de tourisme architectural avec les belles havelis sculptées, célébrités de Jaisalmer
A l’intérieur d’une haveli

 Temples Jains de Jaisalmer

Ce matin visite des temples jaïns en deux temps : les deux premiers de bonne heure afin de pouvoir éviter les hordes qui arrivent par bus le matin à Jaisalmer. Et le deuxième temps en fin de matinée à l’ouverture des autres temples aux touristes.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cette religion dont vous avez un tout petit résumé ici, allez voir ailleurs !

« Le jaïnisme du sanskrit Jina « vainqueur », est une religion (en précisant que le mot religion se traduit en Inde par dharma, un mot largement polysémique qui signifie autant « foi », « religion », « vertu » que « devoir », « nature propre », « bonne action », « chemin spirituel ») qui insiste sur la non-violence, en se basant sur la théorie du karma, des réincarnations, de l’écologie, et qui met l’accent sur l’ascétisme. Il ne commence pas, à l’image du bouddhisme, comme un mouvement de réforme à l’intérieur de l’hindouisme, car c’est une des plus anciennes religions au monde, qui vient de la plus haute antiquité – ou de la préhistoire (3000-3500 av. J.-C.1), et qui devient une religion d’importance au cours du VIe siècle av. J.-C., sous l’influence de Mahavira. Le jaïnisme possède actuellement douze millions de fidèles dans le monde, ascètes et laïcs confondus, en majorité en Inde (30 000 en Europe et 50 000 aux États-Unis).

les très beaux temples sculptés de JAISALMER

Selon la philosophie jaïn l’univers traverse une série continue de périodes d’ascensions et de déclins. Chaque période est divisée en six phases. Nous serions actuellement, selon cette optique, dans la cinquième phase d’une période de déclin (à rapprocher de la Kali-Yuga des hindouistes). Quand l’univers aura atteint sa phase de déclin la plus basse (la sixième), le jaïnisme lui-même disparaîtra complètement. Puis, au cours de la suivante, il sera redécouvert et réintroduit par de nouveaux chefs spirituels appelés Tîrthankara (en sanscrit « les faiseurs de gué ») qui enseigneront à nouveau comment permettre aux âmes de mettre fin à leurs transmigrations successives (samsâra) et d’atteindre ainsi pour toujours leur libération (moksha).

Dans chacune de ces longues périodes il y a toujours vingt-quatre Tîrthankara. Dans l’ère actuelle du monde, le vingt-troisième a été Pârshavanâtha, un ascète et prophète, qui aurait vécu vers 850800 av. J.-C.. Ce fut un réformateur qui réclama un retour à la croyance et aux pratiques de la tradition religieuse originale. Le vingt-quatrième et dernier Tirthankara de cette ère est connu par son titre, (Mahâvîra, le « grand héros » (599527 av. J.-C.). Ce fut aussi un maître spirituel errant qui a rappelé les jaïns à la pratique rigoureuse de leur foi antique. » (tiré de Wikipédia)

Les temples de Jaisalmer sont des joyaux architecturaux et datent des 12e at 13e siècle, le temple de Parsvanath a été reconstruit en 1615. Mais je vous laisse découvrir tout ça comme j’ai pu le voir… ce qui n’a pas été facile compte tenu du peu de lumière, nous avons fait travailler nos « ISO » à fond ! Sans flash bien sûr.

les « prêtres » jaïns portant un foulard devant la bouche
pour éviter de faire du mal à de petits insectes (non-violence, respect de la vie)
rotonde et balcon surplombant l’entrée, tout en grès sculpté
l’un des vingt-quatre thirtankara
cette branche du jaïnisme fait des offrandes aux idoles
La pureté est un critère important pour les Jaïns et tout est lavé, nettoyé, astiqué, briqué, frotté…
femme assise dans le temple une des nombreuses cloches qui permettent d’attirer l’attention des idoles sur le fidèle
la statue vue à travers la porte en bois sculptée
belle sculpture en grès doré
ouverture de la porte de côté du sanctuaire central
les apsaras, belles danseuses et musiciennes
Touristes indiennes sortant du temple
jeu d’ombres, de lignes et de lumière à l’intérieur du temple
la visite est terminée, n’oubliez pas le guide !

Un petit musée intéressant : le Thar Heritage Museum à Jaisalmer

Laxmi Narayan Khatri a une passion pour conserver tout ce qui appartient au patrimoine du désert du Thar, que ce soit le folklore, l’histoire, l’architecture. Il a écrit un petit livre « Jaisalmer Folklore, History & Architecture » et a ouvert un petit musée près de Gandhi Chowk à Jaisalmer qu’il aime faire visiter aux touristes et ses commentaires culturels sont passionnants. Vous y trouverez des exemplaires de fossiles marins datant de millions d’années quand la mer était à la place du désert actuel, des documents et anciens manuscrits concernant la vie économique, la poste, les dieux hindous, des instruments de cuisine, des ornements traditionnels de chameaux, tout ce qui concerne la vie culturelle et traditionnelle de cette région.

Une pièce est réservée à l’opium.

Un cultivateur dans son champ de pavots (culture officielle d’état) pas encore mûrs, au Rajasthan.

En Inde, seul pays donc où la récolte de l’opium destiné à l’industrie pharmaceutique est autorisée,  pour la fabrication de la morphine, le pavot est cultivé principalement dans le Madhya Pradesh, au Rajasthan et en Uttar Pradesh. Des quotas de production doivent être respectés par les producteurs qui sont tenus d’obtenir des rendements minimaux de 34 kilogrammes par hectare pour conserver leur licence.
Offrir de l’opium est une tradition dans le désert du Thar. Sans opium l’hospitalité n’est pas complète. Que ce soit pour un mariage ou toute autre occasion de réjouissance, ce n’est jamais parfait sans opium.
Normalement les gens prennent de l’opium sous forme sèche et solide en morceau ou sous forme liquide, une gorgée, mélangée avec du safran.
On raconte que du temps où l’état de Jaisalmer était le « Bhati Rajput » (c’est-à-dire le temps où régnaient les guerriers du désert), ces guerriers prenaient de l’opium avant d’aller à leur dernier combat. Grâce aux effets excitants de l’opium, ils avaient plus d’enthousiasme.
Durant les batailles, après avoir été blessés par des attaques à l’épée ou à la lance, les guerriers étaient alors capables de combattre jusqu’à leur dernier souffle.
L’opium est un jus tiré d’une sorte de pavot. C’est une drogue puissante utilisée dans le passé  (et dont on redécouvre toutes les propriétés médicinales actuellement) pour diminuer la douleur et aider les gens à dormir. Les amateurs d’opium le garde précieusement dans une petite boîte appelée « thesariya ».
Dans les villages, pour l’arrivée d’un invité ou un mariage ou toute autre festivité, des gens venant présenter leurs condoléances lors d’un décès dans une famille, il est de tradition d’offrir de l’opium aux invités. Les hôtes offrent très respectueusement l’opium en inclinant la tête et gardant l’opium dans leurs deux mains. On dit qu’il faut offrir l’opium avec respect même à ses ennemis.
Dans le désert, même les dromadaires mangent de l’opium. Ils peuvent ensuite parcourir de longues distances lourdement chargés.
Selon les indications données dans le livre « Raghunath Singh Ka Muk dama » (1936) aux pages 54-56 par Sagar Mal Gopa, combattant pour la liberté (sous-entendu, de l’Inde), à Jaisalmer on traitait 800 kg d’opium par an. Tout ce qui était fait à côté était du trafic illégal.
Aujourd’hui, l’utilisation de l’opium est interdite par le gouvernement mais dans les villages la tradition d’offrir de l’opium est toujours vivante.
La pièce dans le musée réservée à la cérémonie de l’opium et aux instruments utilisés.

Le « bhang » est une substance différente de l’opium et est tirée d’un arbre et non du pavot. Il y a une « bhang shop » autorisée par le gouvernement, à Jaisalmer, au marché près de la première porte du fort. On peut y déguster du bhang lassi (yaourt battu) et des bhang cookies, dosés plus ou moins fortement.

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