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Wolfman de Joe Johnston ; un film trop sage!

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En 1999, Tim Burton ressuscitait la Hammer avec Sleepy Hollow, un film réalisé dans la tradition du studio et qui constituait aussi un formidable hommage. Le scénariste Andrew Kevin Walker, que l’on connaissait jusqu’alors pour son script de Seven, revient au genre puisque c’est encore à lui que l’on doit l’écriture de Wolfman, remake du classique (éponyme) de la Hammer réalisé en 1941 par George Waggner.


Le choix paraît donc naturel. En revanche, après moult revirements de situation, celui du réalisateur s’est finalement porté sur Joe Johnston. L’homme à qui l’on doit Jumanji et Jurassic Park III n’est pas exactement le cinéaste à la personnalité artistique la plus affirmée. Ca peut être un regret car, si la mise en scène de Wolfman est soignée et si l’esprit gothique est bien là, si le film fonctionne plutôt bien dans son registre de Série B horrifique à la Hammer, on ne peut se résigner à ressentir un manque. C’est comme si le réalisateur n’était pas parvenu à marquer le film de son empreinte. Mais n’est pas Tim Burton qui le veut. John Johnston reste pour sa part un honnête artisan au service de la cause Hollywoodienne et son travail sur Wolfman reste tout-à-fait appréciable.


Très classique dans sa narration aussi, Wolfman est un film qui séduira plus pour son ambiance gothique et l’incarnation de ses comédiens, que par sa capacité à surprendre. Benicio Del Toro et Emily Blunt sont parfaits, mais c’est Hugo Weaving, plus encore qu’Anthony Hopkins – dans un registre de jeu encore trop proche de son personnage d’Hannibal Lecter dans Le Silence des agneaux – qui donne au métrage un certain poids et un minium d’aspérité. Weaving impose son charisme naturel, qui faisait déjà énormément de la réussite, bien que dissimulé derrière son masque, de V pour Vendetta.

Pour le reste, le film est peut-être finalement, trop sage, trop classique, et même s’il est beau à voir, même si les scènes de transformations son réussies, on reste à un sentiment très mitigé. Le final est en plus un peu raté, entre le duel gâché par des SFX pas à la hauteur, et l’ultime séquence entre Benicio Del Toro et Emily Blunt, trop mièvre jusque dans le commentaire de conclusion en off.

Ni pour, ni contre, bien au contraire, car il s’agit quand même d’une bonne et honnête Série B…

Benoît Thevenin


Wolfman – Note pour ce film :
Réalisé par Joe Johnston
Avec Benicio Del Toro, Anthony Hopkins, Emily Blunt, Hugo Weaving, Géraldine Chaplin, Art Malik, …
Année de production : 2008
Sortie française le 10 février 2010

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