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Vivre dans un camp médiéval en Roumanie

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Des animations médiévales pour enfants et adolescents mais pas seulement… C’est la promesse de la Fondation «Medieval Praxis» qui propose un camp médiéval en Roumanie pour renouer avec l’époque médiévale en habits et autour d’activités ludiques et instructives…

 

Camp médiéval en Roumanie

Eh oui, on peut vivre autrement, sans ordinateur, téléviseur, supermarchés ni rues agglomérées. On peut vivre loin des klaxons bruyants, au cœur des montagnes, dans un véritable havre de paix. C’est du moins ce que la Fondation «Medieval Praxis» essaie de montrer aux enfants de 5 à 13 ans qui joignent le camp médiéval. Laurentiu Constantin, l’initiateur de ce camp, qui en est à sa deuxième édition, nous explique :
« C’est avant tout une démarche éducative et spirituelle. Nous considérons ce camp comme une alternative à la laideur et au manque de repères dont souffre notre époque. Le camp est ouvert entre juin et août. Il offre des conditions d’hébergement et de restauration similaires à celles d’un établissement hôtelier 4 étoiles. Cette pension est située dans une contrée de rêve, aux confins des anciennes provinces roumaines de Valachie et de Transylvanie, sur un plateau montagneux surplombant les Gorges Rucàr-Bran. Cette pension, nous la louons et en faisons un véritable espace médiéval, avec tout le décor spécifique ».

Dans ce camp médiéval, les jeunes «princes et princesses» s’habillent de costumes d’époque et se laissent transporter aux temps moyenâgeux révolus. Cette année, nous avons prévu cinq ateliers : peinture et héraldique médiévales, tir à l’arc, épée, confection de papier, théâtre et improvisations. Les 6 jours que durent le camp ne suffisent pas aux enfants pour percer tous les mystères de l’esprit médiéval, mais, à coup sûr, ils tombent amoureux de cette époque-là, affirme notre interlocuteur Laurentiu Constantin.
«Le fait de tomber amoureux ressemble à l’ouverture d’une nouvelle voie qui peut changer votre destin. Nous tentons d’insuffler aux enfants l’esprit chevaleresque, de paix, bon droit, justice et solidarité, de développer en eux les qualités de cœur et d’esprit. Les principes de la chevalerie médiévale sont aussi les principes essentiels de la chrétienté. Si, en regagnant leurs familles et leurs écoles, ces enfants continuent dans la voie que nous avons essayé de leur faire découvrir, nous estimons avoir atteint notre but».

Quelles sont les impressions des enfants et qu’est-ce qu’ils comprennent à la chevalerie ? Il suffit de feuilleter le livre d’or du camp.
« Dans ce qui suit, je vais expliquer ce que j’entends par un vrai chevalier : faire confiance à ses proches, leur montrer du respect et surtout tenir ses promesses. Etre chevalier c’est avant toute chose être hommeHomme, avec majuscule ».
C’étaient les propos de Sandro, un garçon de 13 ans. Voyons maintenant ce qu’en pensent les filles :

«Les chevaliers maîtrisaient l’art du combat à l’épée et le tir à l’arc. Ils vouaient un grand respect aux princesses, comme aux humbles, qu’ils défendaient dans les guerres. Etre déshonoré lors d’un combat c’était une honte pour eux ” affirme Sandra, qui n’a que 10 ans.

« Dans ce camp, j’ai appris qu’être chevalier signifie être le meilleur, le plus vaillant et le plus fort entre tous. Le chevalier c’est quelqu’un de noble, qui respecte ses proches et protège les faibles. Même si je suis fillette, j’aime les chevaliers plus que les princesses, car les chevaliers se consacraient chaque jour à un nouvel exploit, alors que les princesses passaient la plupart du temps allongées dans leurs lits tout en or et en diamants ou à peigner leurs longs cheveux avec un peigne en cristal», avoue Sanziana, 10 ans.

Transposer au jour d’aujourd’hui l’époque médiévale voilà ce qui nous confère une autre perspective sur les valeurs et les relations interhumaines. Quelles chances cette perspective a-t-elle de s’avérer utiles aux enfants d’aujourd’hui ? Laurentiu Constantin affirme n’avoir pas visé à révolutionner les choses.

« Nous nous plaisons à dire, en plaisantant, que nous avons pas renoncé à notre rêve de changer en mieux le visage du monde. Nous ne voulons pas faire la révolution, nous souhaitons tout simplement semer quelques petites graines. Seulement, nous ne pouvons pas prévoir et encore moins contrôler le devenir de ces graines. La chevalerie n’est qu’un ensemble de principes moraux essentiels coulés dans le moule approprié à un âge historique donné.
Chaque époque a, donc, ses propres moyens de les mettre en oeuvre. Autrement dit, rien de nouveau sous le soleil. A nous de décider si l’on abaisse les standards, rien que pour ressembler à la majorité, ou, au contraire, si on les garde bien. A propos de cette majorité, je ne pense pas que nous soyons une nation adepte de la sous-culture. Je crois, seulement, que ceux qui se réclament de cette sous-culture ont une certaine évolution sociale et comportementale, en ce sens qu’ils entendent s’imposer par la voix haute et l’insolence, qu’ils sont prêts à assimiler les astuces leur assurant des bénéfices immédiats. Pourtant, je refuse de croire que cette ville de 2 millions d’habitants, où, du temps des communistes, on se démenait pour s’acheter un livre de Marin Preda, cette ville-là se soit entre temps enfoncée dans la médiocrité. »/

Les organisateurs de ce type d’événements n’ont pas toujours l’habileté de se faire connaître suffisamment, ni la force financière d’atteindre le grand public, précisait encore notre interlocuteur. N’empêche, le Camp Médiéval est une expérience mémorable pour les enfants qui s’y rendent.

aut. : Andreea Demirgian ; trad. : Mariana Tudose

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