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Palau: l’île du lac aux méduses

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Nager au milieu des méduses, ce n’est pas votre truc ? Et bien, vous avez tort.

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« Maintenant, on va aller plonger dans le lac des méduses », annonce la guide d’un ton dégagé.

Enfer et damnation ! Après avoir baguenaudé dans les eaux limpides de l’archipel de « Rocks islands », dans l’archipel de Palau, admiré des merveilles de coraux, nagé parmi des nuages de poissons multicolores et admiré des requins des récifs et des bénitiers géants de plus d’un mètre de long, je ne me sentais pas du tout l’âme d’aller taquiner les célèbres méduses en compagnie d’une horde de touristes bruyants.

Le fleuron touristique de Palau me semblait être synonyme du traquenard parfait. Et j’ai horreur des méduses.

Cela commence mal. Il faut monter et redescendre des marches basaltiques glissantes et coupantes comme du rasoir. Cela continue plutôt mieux : le lac est ravissant et entouré d’une jungle épaisse, léchée gentiment par le soleil déclinant de cette fin de journée. Il faut ensuite enfiler son masque et tuba, ricaner niaisement (et nerveusement) et se glisser non sans appréhension dans l’eau verte et glauque et huileuse.

D’abord, on ne voit rien, c’est nul. Puis, une minuscule lumière orangée apparaît. Puis deux. Puis dix. Puis des centaines. Des petites, des moyennes, des grosses. Entre deux eaux, les méduses se laissent bercer par le faible courant, effleurent la peau du nageur en toute innocence, ondulent devant le masque et les yeux, illuminées doucement par les rayons du soleil.

« Saperlipopette ! Fichtre ! Trop cool! » Les interjections émerveillées se télescopent dans le tuba émettant un gargouillis incongru dans le silence lacustre. C’est totalement magique et mon appréhension disparait en un clin d’œil.

C’est comme pénétrer dans une douce masse noire soudainement éclairée par des milliers de petites bougies. Ou encore quand on lève la tête en pleine nuit et que l’on contemple des milliards d’étoiles dans le ciel. Ou encore évoluer dans une piscine de lucioles.

Le lac d’eau saumâtre “Ongeim’l Tketau” contient environ 10 millions de méduses. Il y a peu de temps, il était relié à la mer par un chenal, lequel s’est bouché. Du coup, les méduses s’y sont reproduites rapidement, libérées des ennuyeux prédateurs. En 1998, une des deux espèces a disparu victimes d’une sécheresse provoquée par le courant Et Niño. La survivante a rapidement pris le dessus, se nourrissant d’algues situées à 30 mètres sous l’eau, et libérant de l’oxygène la nuit.

Contrairement à la croyance, ces méduses ne sont pas totalement inoffensives. Elles possèdent des cellules urticantes, des nématocystes, mais trop petites pour attaquer la peau des baigneurs.

Dorénavant, le lac est protégé par le label « parc national ». Il est interdit d’y pratiquer la plongée, afin de réduire l’empoisonnement des méduses par l’hydrogène sulfureux dégagée par les bouteilles.

Nager parmi les méduses fut une expérience quasi mystique.

 

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