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2% de Policiers roumains aux frontières corrompus et en prison (Société roumaine)

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Dans sa tentative de lutte contre la corruption, la Roumanie s’attaque à tous les fronts et notamment celui des policiers corrompus… Savez-vous que 2% des policiers roumains aux frontières sont derrière les barreaux pour cause de corruption à grande échelle et notamment à l’Est de la Roumanie?

Action anticorruption à la frontière roumano-moldavie d’Albita

police frontière roumanie
Une action anticorruption s’est déroulée lundi 21 Février 2011 à la frontière roumano-moldave, au point de passage d’Albita (nord-est), a-t-on appris auprès du parquet anticorruption (DNA) de Roumanie. Des dizaines de policiers, ayant à leur tête le chef du point de frontière d’Albita sont accusés d’avoir perçu des pots- de vin et appuyé un groupe criminel organisé. Par conséquent, la Cour d’Appel de Bucarest a émis à leur encontre des décisions de détention provisoire d’une durée totale de 29 jours.

Suite à la descente des procureurs anticorruption, le point de frontière d’Albita a été fermé quelques heures durant.

Ce scénario nous est déjà familier, après que des actions similaires se soient déroulées ces derniers temps aux frontières roumano- ukrainienne et roumano- serbe. L’enjeu fut à chaque fois le même : la lutte contre le trafic de cigarettes et la corruption aux postes-frontière. Pourtant, le point de frontière d’Albita a offert aux Roumains une surprise. Pour la première fois depuis le début de cette vaste action anti- corruption, les procureurs ont surpris des policiers en flagrant délit au moment où ils aidaient les trafiquants à introduire des cigarettes de contrebande en territoire roumain.

Malheureusement, la contrebande est pratiquement chez elle en cette partie de la Roumanie. Selon notre correspondant à Husi, ville près d’Albita, les cigarettes de contrebande se vendent comme des petits pains dans chaque coin de rue. Du coup, l’opération de lundi menée par les procureurs anticorruption ne semble pas avoir porté le coup de grâce aux réseaux de trafiquants.

Tandis que le chef du cabinet, Emil Boc, se félicite de la position de son gouvernement, le premier à faire la guerre à la corruption aux frontières, l’opposition sociale-démocrate affirme, elle, que « l’argent issu de la contrebande arrive jusqu’au sommet de la pyramide politique ».

Selon les médias, pour chaque cigarette confisquée à la frontière, 50 autres arrivent sur le marché. En plus, seulement 3% des poids lourds qui franchissent la frontière roumaine sont soumis au contrôle, affirment les douaniers qui ajoutent que ce pourcentage est conforme à la moyenne européenne. Pourtant, on ne saurait oublier que la Roumanie avoisine trois pays non membres de l’UE, ce qui la transforme en une véritable porte d’entrée de la contrefaçon vers l’espace communautaire.

Les fabricants de cigarettes affirment, eux, que les mesures d’austérité adoptées dernièrement par le gouvernement Boc n’ont fait qu’encourager la contrebande. Les coupes salariales dans la fonction publique et la majoration de la TVA de 19 à 24% ont eu une double conséquence : d’une part le nombre d’amateurs de cigarettes de contrebande s’est multiplié, de l’autre le zèle des douaniers et des policiers de frontière a diminué. Ainsi, affirment les producteurs, en 2010, plus d’une cigarette fumée sur 4 provenait de la contrebande, ce qui a provoqué un manque à gagner d’environ un milliard d’euros par an au budget de l’Etat.

2% de Policiers roumains aux frontières corrompus et en prison

Ils s’entassent littéralement dans la souricière de la police. L’arrestation lundi d’une cinquantaine supplémentaire de policiers aux frontières d’un poste de l’est de la Roumanie, à la frontière avec la République de Moldova, s’étale à la Une de tous les journaux roumains. Une capture qui s’ajoute à plusieurs opérations précédentes et qui fait que « 2% des salariés de l’Inspection Générale de la Police aux Frontières » soient désormais derrière les barreaux, selon le décompte de EVENIMENTUL ZILEI.

Et pour cause, les capacités d’accueil spécialisées ont dû être « réaménagées », car « trop petites pour une corruption si grande », ajoute le journal. « Qui se sent coupable ? », s’interroge, à son tour, ROMANIA LIBERA qui, de même que GANDUL, précise que « les procureurs (anti-corruption qui ont procédé à l’interpellation) ont (découvert) avec surprise que nombre de policiers non visés par l’enquête avaient déjà engagé des avocats, s’étaient fait hospitaliser » ou « avaient emmené leurs enfants chez des proches », comme l’a constaté aussi ADEVARUL. Ce dernier se demande d’ailleurs pourquoi seuls des policiers aux frontières ont été arrêtés – « où sont les douaniers ? », écrit-il, tout en présentant la fortune impressionnante du chef des douaniers de ce poste-frontière oriental de la Roumanie, cible de cette opération de nettoyage.

(aut.: Bogdan Matei; trad.: Ioana Stancescu)

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