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De la guitare d’Albeniz et Tarrega à Carlos Nuñez, enfant gaïta

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albeniztarrega2009 marque le centenaire de la mort de deux immenses compositeurs espagnols. L’un d’eux s’est glissé dans l’actualité « people » de 2007 car Cecilia ex-Sarkozy est l’arrière-petite-fille d’Isaac Albéniz dont le célèbre morceau « Asturias » fut joué à l’Elysée par l’orchestre de la Garde républicaine à l’occasion de l’investiture de Sarkozy. Quant à Tarrega, mort la même année, en 1909, il transcrivit à la guitare un grand nombre d’oeuvres dont celles d’Albeniz. Il composa aussi le majestueux « Recuerdos de la Alhambra ».

Morts tous deux en 1909, ces deux compositeurs ont marqué à jamais la musique classique espagnole et la guitare.

Tarrega, des transcriptions pour guitare inoubliables

Francisco Tárrega, né en 1852 a été l’un des guitaristes les plus influents au monde. Il est considéré comme le père de la guitare classique moderne. Il en a fait un instrument de récital. Il faut savoir que les récitals de guitare ne sont apparus qu’au XX ème siècle et c’est grâce à cet homme qui montra de grande aptitudes à adapter des oeuvres écrites pour d’autres instruments et à composer de oeuvres personnelles romantiques et raffinées. Ses oeuvres furent ainsi interprétées au siècle dernier par le grand Andrés Segovia qui donna des concerts à travers l’Europe. Les oeuvres majeures de Tarrega sont inoubliables.

Recuerdos de la Alhambra

Mais il a composé des oeuvres à la guitare plus jouables, comme « Adelita » et « Marietta ». La preuve, l’auteur de cet article les joue également. Voici deux interprètes :

Marietta

Adelita

Ce sont les transcriptions pour guitare par Francisco Tárrega d’un grand nombre de ses pièces qui firent en grande partie la renommée d’Albéniz. Ce qui fait que les guitaristes classiques le fréquentent, en particulier à travers le célèbre « Asturias » dont certains passages techniques sont difficiles à négocier et font souffrir les poignets !

Isaac Albéniz ; l’âme musicale espagnole

Isaac Albéniz, né en 1860, fut un musicien très précoce, au point que son père voyait en lui un génie comparable à celui de Mozart. Mais contrairement à ce dernier, le petit Isaac n’a pas de père musicien. Il ne vient pas au monde non plus dans un pays d’essor musical. Le jeune Isaac se produit en public dès l’âge de quatre ans. Il donne son premier concert à Barcelone au théâtre Romea et suscite une vive admiration.

Avec Granados et de Falla, Albéniz est le meilleur représentant de l’âme musicale espagnole, d’une nouvelle façon de sentir, mélodiquement et harmoniquement, l’hispanisme.

Albéniz sera l’élève de Liszt à 19 ans puis côtoiera Dukas, Debussy, Fauré.

De toute son oeuvre, c’est sa « Suite espagnole » qui sera la plus populaire. La suite « Iberia » fut admirée par Debussy et Messiaen : « Jamais l’écriture du clavier n’a été poussée aussi loin« , dira ce dernier.

Carlos Nuñez, itinéraire d’un enfant gaïta

Rencontre avec Carlos Nuñez ; plus qu’un musicien! Voici l’itinéraire d’un enfant gaïta qui déclenche des frissons dès qu’il commence à jouer de sa cornemuse espagnole!

nunezLorsque Nicolas Sarkozy décida d’octroyer au Festival interceltique de Lorient une somme de 100.000 € par an pour trois ans, il réparait non seulement une injustice (l’Etat venait de réduire de façon drastique la subvention sans explication et par simple fax), il fit un geste en faveur de la musique celtique et en particulier de la musique celtique renaissante de Galicie représentée par Carlos Nuñez qui sera au festival.

La censure dans l’Espagne de Franco interdit pendant 40 ans de jouer de la gaïta, la cornemuse espagnole. Dans quelques jours, un vent de liberté soufflera dans la gaïta de Carlos Nuñez au Festival Interceltique de Lorient qui se tiendra du 29 juillet au 9 août à Lorient. Avec Carlos Nuñez et Susana Seivane en premiers ambassadeurs, la Galice sera en effet l’invitée d’honneur du festival qui s’annonce de grande qualité.
Carlos Nuñez est un symbole pour la musique celtique. S’il commença à jouer de cet instrument à partir de dix ans, il se produisit sur la scène du festival interceltique à 12 ans. Il accompagne alors, seul, l’orchestre symphonique de Lorient, sur un morceau de Shaun Davey (The Peligrem´s Sunrise) avec lequel il remporte le trophée Macallan. Quel meilleur symbole de la liberté retrouvée qu’un enfant faisant résonner en Bretagne la musique de l’instrument longtemps interdit ? C’est aussi pour des raisons comme celle-là qu’il ne faut pas laisser tomber la musique celtique.
Venons-en à ce génie précoce : Carlos Nuñez. Ce musicien galicien, comme pour rattraper les années de censure espagnole, joue de la gaïta en repoussant les limites de cet instrument comme personne avant lui ne l’avait fait. Il en est devenu un virtuose tant en classique qu’en jazz avec une notoriété mondiale établie.
Ce qui caractérise la musique de Carlos Nuñez, c’est le métissage des genres et des nationalités. Après avoir collaboré tout naturellement avec la Bretagne (Dan ar Braz), l’Espagne (Luz Casal) et l’Irlande (le groupe The Chieftains), c’est du Brésil qu’il rapporte ses dernières créations qui sont d’une beauté mélodieuse enchanteresse. L’album dont on peut écouter des morceaux ici sur MySpace est superbe. La vidéo ci-dessous écarte tout doute sur la qualité de l’album.
Alborada do Brasil cancion : Feira de Mangaio (2009)
Carlos Nuñez joue aussi à merveille de la flûte comme le montre la vidéo ci-dessous qui date de 2006 :
Carlos Nuñez et The Chieftains en live à la Nuit celtique de 2006 : St-Patrick an dro. Ou version plus douce pour l’oreille sur Dailymotion.
Un frisson passe… Un frisson de liberté !
Viva la Galicia ! Viva Carlos !

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