Elisabeth de Wittelsbach dite « Sissi » est l’un des personnages historiques les plus fascinants de la MittelEuropa du XIXème siècle. Devenue impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, Sissi a connu un destin aussi exceptionnel que tragique.
Elisabeth de Wittelsbach, mieux connue dans le monde sous le surnom de Sissi, est un personnage qui a commencé à me fasciner, quand je l’ai connu au travers de la trilogie de films consacrés au destin de Sissi avec Romy Schneider. Comme cette dernière est mon actrice préférée, j’ai voulu en savoir plus sur ce personnage historique au travers de documentaires, d’archives et de livres.
Depuis que je me suis documenté sur Sissi, sa vie et son destin contrarié et trafique m’ont fasciné. J’aimerais vous faire découvrir une femme en définitive vraiment méconnue, car le cinéma n’a pas rendu justice à cette incroyable personnalité et impératrice en édulcorant la vérité historique. Pardonnez moi pour les éventuelles fautes d’orthographe qui pourraient nuire à la lecture (ce n’est pas mon point fort, je l’avoue), mais sachez que j’ai passé beaucoup de temps à travailler à cet article et son contenu est en revanche très sérieux.
Naissance et enfance d’Elisabeth de Wittelsbach « Sissi »
Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, est née le 24 décembre 1837 à Munich. Elle est le troisième enfant d’une famille qui en compte huit. Élisabeth est née dans une famille unie où les parents s’occupent eux-mêmes de l’éducation de leurs enfants.
Sissi est la fille de Marie Ludovica de Wilhelmine et de Maximilien, duc de Bavière. Ses parents forment un couple très uni malgré leur mariage arrangé. Jamais ni l’un ni l’autre n’éprouvera d’amour pour son conjoint. Le jour de son mariage Maximilien aurait dit à Ludovica de ne pas se faire d’illusion à son sujet et que jamais il ne l’aimerait.
Les parents donneront naissance à huit enfants. Ils ne veulent pas élever leurs enfants dans un protocole strict et préfèrent un environnement naturel et sans prise de tête. Maximilien par exemple ne portait jamais de tenue de parade et préférait être habillé en chasseur. Il mangeait avec ses chiens à table.
Une enfance un peu Bohème
Et Sissi, alors? Il s’agit d’une petite fille charmante qui est devenue petit à petit la chouchoute de son père. En effet, elle lui ressemble beaucoup. Elle aime la nature, les animaux ainsi que la musique.
Sissi adore le dessin et la poésie. La jeune fille hyperactive déteste déjà les contraintes et ne s’intéresse pas à ce que doit apprendre un jeune fille à cet âge là pour devenir une femme parfaite. Sissi suit son père partout. Elle va même l’accompagner dans les tavernes de Bavière où ce dernier va lui faire boire de la bière.
Un décès va constituer l’un des événements marquant de l’enfance de la future impératrice Elisabeth de Wittelsbach. Les décès entoureront la vie de Sissi jusqu’à sa mort. La première fois que Sissi sera confrontée à la mort, ce sera lors du décès de son premier amour d’enfance, mort de la tuberculose. C’est à ce moment précis que Sissi commencera à tomber dans une mélancolie qui la suivra toute sa vie. Elle dira dans un poème qu’elle voudrait bien rejoindre ce premier amour où il est (sous-entendu elle voudrait bien mourir).
A l’âge de 15 ans, alors que ce n’était pas prévu, Sissi accompagne sa mère et sa soeur à la rencontre de l’archiduchesse Sophie, la mère de l’empereur d’Autriche qui est à marier. Les deux mères prévoient de marier Francois-Joseph et Hélène. Ce que je trouve fascinant c’est qu’à la base, Sissi ne devait pas partir à Bad Ischl à la rencontre de son cousin empereur d’Autriche. Finalement elle partira avec sa mère et sa soeur vers Bad Ischl, sans savoir qu’elle se dirige vers son destin.
Rencontre d’Elisabeth de Wittelsbach avec l’empereur François Joseph
Sissi est emmenée par sa mère à Bad Ischl pour que sa soeur rencontre et se fiance avec son cousin l’empereur d’Autriche. Ludovica veut éloigner sa fille de sa mélancolie due à la mort de son premier amour. Il y a là aussi une ironie du sort. Finalement, c’est à cause de la mort de son amour de jeunesse qu’elle trouvera l’amour de sa vie.
Elisabeth de Wittelsbach rencontrera son cousin au cours d’un bal donné en l’honneur des futures fiançailles de sa soeur avec l’empereur. Cependant, rien ne va se dérouler comme les mères l’avaient prévu. En effet Francois-Joseph va avoir un vrai coup de foudre pour sa cousine Elisabeth qu’il trouve radieuse et va choisir de désobéir à sa mère et de demander la main de Sissi et non celle d’Hélène.
Sissi par sa beauté éclipse Hélène et va provoquer chez son cousin une passion qui ne cessera jamais, mais l’attirance s’avère réciproque. Elle va être charmée par son cousin qui est un très beau jeune homme. Malgré ses peurs et ses réticences et les critiques déjà fort méprisantes de sa tante Sophie, elle va accepter la demande en mariage.
Fiançailles & Mariage de Sissi
Les fiançailles de Sissi seront célébrées deux jours plus tard dans l’église de Bad Ischl. Ce jour-là Elisabeth de Wittelsbach officialise son futur mariage avec l’empereur. Elle est très heureuse de ses fiançailles ; cependant une chose va venir perturber sa joie : c’est le protocole très strict de la cour. En effet Sissi n’est pas habituée à la pesante étiquette de la cour de Vienne qui est l’une des plus rigides d’Europe.
Sissi aurait même dit le jour de ses fiançailles » Si seulement il n’était pas Empereur ». Cette phrase se suffit à elle-même et explique pourquoi Sissi aurait peut-être pu être plus heureuse si seulement son cousin n’était pas empereur d’Autriche.
Jusqu’à son mariage Sissi doit constituer une dot à donner à l’Empire d’Autriche.
Le jour de son mariage le 24 avril 1854, Sissi est accueillie dans la liesse populaire. Elle se vêtit d’une magnifique robe blanche très lourde pesant plusieurs kilos. Sissi est fatiguée par trois jours de voyage depuis Munich jusqu’au château de Schönbrunn. Elle est également très stressée par ce mariage, puisque toute la cérémonie est très pompeuse ce à quoi Élisabeth n’a pas du tout été habituée. Vous devriez aussi être intéressé par l’article François Joseph et Elisabeth : l’amour d’une vie.
Petite anecdote : le jour de son mariage Elisabeth de Wittelsbach est tellement angoissée qu’en sortant du carrosse pour se diriger vers la cathédrale le diadème a heurté la porte du carrosse et tout le monde y a vu là un mauvais présage, ce qui se révélera en être un, bien plus tard.
Après ce mariage, Sissi va basculer un peu plus dans une vie qu’elle déteste : le protocole va lui faire perdre ce qu’elle aime le plus au monde : sa liberté.
Le destin tragique et désormais mythique d’une inoubliable figure de femme débute par une histoire d’amour.
Pour comprendre l’envers du décor, un livre à découvrir absolument afin de découvrir la réalité du couple Sissi et Franz : François-Joseph et Sissi, le devoir et la rébellion par Jean des Cars, historien des dynasties européennes.
Sissi à l’épreuve de l’étiquette de Vienne
Voici quelques règles de l’étiquette de la cour de Vienne que Sissi déteste.
Elisabeth de Wittelsbach n’est pas autorisée à manger sans une paire de gants. Sissi n’a par exemple pas le droit de porter une paire de chaussures plus de deux fois. Une chose qui va la révolter! On la prive aussi de la garde de ses enfants qu’on confie à des précepteurs. Sissi n’a pas du tout d’intimité : sa chambre est toujours ouverte au public.
Un amour profond et sincère, mais une aversion pour la sexualité
Sissi doit passer sa nuit de noces sous les regards scrutateurs de membres de la Cour pour prouver que le couple a consommé le mariage et qu’elle était vierge. D’ailleurs avant cette nuit de noces, la mère de Francois-Joseph la prépare pour cette nuit avant d’appeler son fils et de les mettre elle-même tous les deux dans le lit. Rien de plus scabreux : le lendemain de la nuit de noces, on offre un coffre avec de l’or dedans pour remercier la mariée du don de sa virginité à l’Autriche. Elisabeth conserva de cette épreuve traumatisante une forme d’aversion pour la sexualité. Elle pourrait être volontiers considérée comme frigide. Cependant, elle aimait profondément François Joseph et par amour pour l’empereur, elle choisit celles qu’elle appelait les « comtesses hygiéniques » répondant aux besoins sexuels de « son cher Franz », de sorte que leur relation amoureuse soit libérée des obligations de sexualité, même si elle accomplit son devoir conjugal pour donner une descendance avec une forte conscience de ses obligations de Kaiserin.
Sissi n’avait pas le droit de se laver tous les jours. Une des choses que j’ai apprises sur l’étiquette espagnole, c’est qu’on n’avait pas le droit d’adresser la parole à Sissi tant qu’elle n’avait pas engagé la conversation.
Face a une étiquette aussi lourde Elisabeth de Wittelsbach s’isole de plus en plus. D’autant plus que sa belle-mère passe ses journées à lui rappeler qu’elle fait de nombreuses erreurs et des impairs avec l’étiquette et à lui répéter toutes ses règles aberrantes. Le poids de l’étiquette était si lourd qu’elle surnommait le palais de la Hofburg « Kerkerbug » ce qui signifie en français « le palais cachot ».
Sissi face à la tyrannie de sa belle-mère
La belle-mère d’Elisabeth qui est également sa tante va passer ses journées à tyranniser la pauvre impératrice. Elle la maltraite pour une raison simple : Sophie n’aime pas du tout Sissi qui n’est pas du tout à son goût, car elle est beaucoup trop rebelle.
Sur Wikipedia : Frédérique Sophie Dorothée Wilhelmine de Wittelsbach, duchesse de Bavière puis archiduchesse d’Autriche, née le à Munich et décédée le à Vienne était un membre par alliance de la Famille impériale d’Autriche, « le seul homme de la famille » disait d’elle le chancelier Metternich. Elle est la mère des empereurs François-Joseph Ier d’Autriche et Maximilien Ier du Mexique.
Sophie va se moquer d’elle constamment par exemple en disant qu’elle se tient très mal ou qu’elle a les dents jaunes. Qu’elle s’occupe elle-même des animaux ce qui n’est pas convenable et ne correspond pas à son nouveau rang.
L’une des choses que va faire Sophie et qui va véritablement marquer une cassure entre elle et l’impératrice, c’est quand elle lui retire la garde de ses enfants. Elisabeth fera tout pour récupérer ses enfants comme cela sera expliqué par ailleurs. Sophie va notamment faire culpabiliser Sissi lorsqu’à la suite d’une dispute cette dernière va emmener sa fille en voyage et que cette petite fille va mourir. Sophie reprochera à Sissi d’être une horrible mère et affirmera que si elle l’avait écoutée, jamais cette petite fille serait morte et qu’elle devrait se sentir coupable de son décès.
Cependant, Sophie reconnait quand même une qualité première à Sissi : celle d’être absolument magnifique. D’ailleurs, elle dira le jour du mariage de son fils, alors que Sissi est en train de pleurer, « Elisabeth de Wittelsbach est magnifique lorsqu’elle pleure ».
Sissi ; le culte de la beauté et le rapport obsessionnel au corps
Elisabeth de Wittelsbach a une obsession dans la vie : le culte de la beauté. Sissi est une femme au corps exceptionnel, d’une sveltesse rare : elle a une taille tout à fait parfaite, elle fait 50 cm de tour de taille et 65 de tour de hanche. Elle a des mensurations inédites pour l’époque, car les femmes étaient en général beaucoup plus rondes.
Afin de conserver son corps parfait, Sissi s’astreint à un régime drastique en ne mangeant que des oranges, des œufs et du jus de viande. Elle fait aussi énormément de sport ; elle réalise beaucoup d’exercices de gymnastique. C’est pourquoi dans certains châteaux où elle a vécu, vous pouvez apercevoir des anneaux ainsi que d’autres ustensiles pour pratiquer toutes sortes d’entraînements très athlétiques.
Petites anecdotes sur Sissi et la beauté : quand on devait l’habiller, pour qu’elle ait une taille encore plus marquée, on lui mettait un corset en daim mouillé. Si celui-ci rétrécissait en séchant, elle perdait encore des centimètres de tour de taille.
Elisabeth de Wittelsbach était aussi obsédée par la beauté et les femmes en général, puisqu’elle avait un catalogue dans lequel elle avait des photographies de plus belles femmes dans tous les pays qu’elle visitait.
Sissi avait une taille si fine que dans toutes les présentations de ses vêtements, les exposants enlevaient la taille des mannequins sur lesquels on montait les robes. Sissi voulait plus que tout conserver son corps parfait, en pratiquant également l’équitation pendant des heures. L’autre facette de son culte de la beauté est celui du rituel de la coiffure. Élisabeth avait des cheveux extrêmement longs et les soignait très bien. Elle dira d’ailleurs à propos de ses cheveux qu’ils sont sa vraie couronne. Le soin de ses cheveux prend toute une journée.
Sissi ou la passion des voyages
Elisabeth de Wittelsbach va passer son temps en voyage pour mieux fuir Vienne. Sissi adore visiter de nouveaux pays comme la Grèce, la France, l’Irlande ou l’Italie. Elle ne passera que très peu de temps à Vienne et préféra partir loin du protocole de Vienne et le plus loin possible de la cour. Sissi voyage en train. Elle possède deux wagons qu’elle fait aménager ; l’un en chambre, l’autre en salon. Sissi a besoin de partir de Vienne, car elle déprime atrocement, sa dépression masquée lui provoque des crachements de sang.
Grèce : En Grèce Sissi se fait accompagner par une toute petite cour d’amis qu’elle a choisis. Elle va en Grèce pour se consoler de la perte de sa petite fille et échapper aux brimades de sa belle-mère qui l’accable de reproches. En Grèce elle achètera une petite villa qu’elle va décorer à la gloire de son héros préférés.
France : En France, elle va chercher les étendues de forêts pour faire de l’équitation. Elle aime beaucoup la France, car elle peut aussi aller à la plage et se baigner. Elle se baigne à l’abri des regards, car des tentures sont dressées tout le long de l’endroit où se baigne l’impératrice.
Hongrie : Sissi a toujours été fascinée par la Hongrie. Elle va s’entourer de toute une cour de femmes hongroises, même lorsqu’elle est à Vienne. C’est elle qui va conquérir le coeur des Hongrois. Elle sera même couronnée reine de Hongrie. Elle aime tellement la Hongrie que lorsqu’elle apparaît dans des bals à Vienne; elle s’habille en hongroise pour provoquer le scandale.
Sissi aime voyager, elle aime tellement cela qu’elle a une citation que j’adore et qui est devenue la devise de ma vie : « si l’on devait m’enfermer au Paradis, il deviendrait très vite un Enfer pour moi ». Cette phrase veut tout dire.
Le livre de l’historienne Hortense Dufour, Sissi : les forces du destin, rappelle à quel point elle aimait les voyages … Quand il y avait des tempêtes sur le bateau, elle demandait qu’on l’attache au mat du bateau pour recevoir la mer en plein visage et que la tempête fouette son visage.
Sissi, une âme profondément mélancolique
Comme cela a déjà été dit, Sissi est une jeune femme affreusement mélancolique.
Le début de la mélancolie d’Elisabeth de Wittelsbach a commencé quand son amour de jeunesse meurt de la tuberculose. Ensuite, sa mélancolie ne cessera de la poursuivre et sera renforcée par l’étiquette pesante à laquelle elle doit se plier.
La deuxième raison qui va la replonger dans une mélancolie atroce, c’est la mort de sa première petite fille Sophie … L’enfant mourra lors d’un voyage que Sissi a organisé jusqu’en Hongrie alors que sa belle-mère l’avait prévenue de ne pas emmener ses filles en raison du grand danger d’un tel déplacement.
Les morts de ces deux êtres qu’elle aimait énormément vont la marquer à vie et elle ne revêtira plus que du noir, la couleur du deuil, jusqu’à la fin de sa vie. La mort de son fils Rodolphe et de son cousin Louis II de Bavière dont elle est très proche finiront par la maintenir dans une mélancolie permanente. La mort de son fils sera bien sûr la plus éprouvante voire traumatisante. On raconte par exemple qu’elle se rendait dans la crypte où Rodolphe était inhumé pour hurler son nom dans des cris d’effrois.
Sissi et la politique ; une visionnaire
Plus que les bals et les cérémonies officielles, Elisabeth de Wittelsbach est passionnée par la politique. En effet, Sissi ne veut pas être seulement une poupée que l’on trimbale de réception en réception, mais un vrai personnage politique. C’est elle qui va gagner le coeur des Hongrois et va permettre à Francois-Joseph d’être sacré roi de Hongrie.
Elisabeth de Wittelsbach va également marquer l’histoire de la Hongrie, lorsque fraîchement couronnée, l’impératrice d’Autriche va se rendre en Italie et plus particulièrement à Milan et à Venise. À Milan, lors d’une représentation à la Scala, on fait croire à l’impératrice et à l’empereur que toute la société italienne sera là, mais en réalité ces derniers ont donné leur place à leurs domestiques. Pour empirer la situation, en arrivant les domestiques entonnent le chant de la liberté de Verdi et non pas l’hymne autrichien. Cependant, nous ne sommes pas sûrs que l’impératrice ait applaudi comme dans les films : elle est quand même restée jusqu’à la fin. Elle dira à François-Joseph » On ne peut pas continuer comme cela, ce n’est pas possible, nous sommes détestés« . François-Joseph écoutera sa femme et assouplira sa politique en Italie. A Venise, par exemple, le couple royal va recevoir un accueil glacial de la population qui ne viendra pas saluer les cortèges royaux sur les rivages.
Le véritable victoire de Élisabeth restera pour toujours sa conquête de la Hongrie. Pour preuve, lors du couronnement on posera la couronne sur la tête d’Élisabeth alors que d’habitude la couronne de la futur reine était posée sur son épaule. Les Hongrois veulent montrer leur attachement à leur reine.
Sissi ; une mère quasiment privée de ses enfants
Sissi n’a pas seulement été une impératrice insoumise et une reine dévouée à la Hongrie. En effet Sissi a eu aussi le plaisir d’être mère. Sissi a quatre enfants qui lui seront retirés dès la naissance puisque ce sont des enfants royaux, donc leur éducation est confiée à des précepteurs pas forcement toujours très pédagogues.
1er enfant : Sophie (1855-1857) : Sophie Frédérique Dorothée Marie Josèphe est le premier enfant de Sissi. Cette petite fille est morte à l’âge de trois ans lors d’un voyage en Hongrie organisé par sa mère contre l’avis de sa belle-mère. Cette petite fille ne sera pas élevée par sa mère, mais par sa grand-mère qui souhaite transmettre à ses petits-enfants toutes les règles de l’étiquette que déteste Sissi.
La mort de Sophie sera une grande déchirure dans la vie d’Élisabeth d’autant plus que sa belle-mère l’accablera de reproches, en disant que si elle l’avait écoutée, cette petite ne serait jamais morte et que Sissi était une inconsciente et une mauvaise mère.
2 ème enfant : Gisèle :
Gisèle Louise Marie (1856 – 1932) est le deuxième enfant de Sissi. Gisèle tout comme Sophie ne sera pas élevée par sa mère qui n’a pas accès à elle, mais par sa belle-mère l’archiduchesse Sophie.
Gisèle, en raison de son éducation et de son caractère n’est pas du tout proche de sa mère; mais beaucoup plus de son père. Gisèle n’est pas franchement très appréciée de Sissi, car elle est beaucoup plus protocolaire et attachée aux vieilles traditions.
3 ème enfant : Rodolphe (1858 – 1889) :
Rodolphe François Charles Joseph de Habsbourg-Lorraine est le premier garçon du couple impérial. Il est donc l’héritier de la couronne. Rodolphe va également être retiré à sa mère et là Sissi n’aura plus le courage qu’on lui retire encore un autre enfant et décide de quitter à nouveau Vienne. Élisabeth, pour bien montrer son désaccord avec cette pratique de retirer les enfants à sa mère, décide de revêtir la couleur du deuil pour faire comme si ses enfants étaient tous morts. Même s’il n’a pas été élevé par sa mère, Rodolphe adore sa mère dont il est très semblable au niveau du caractère et des goûts.
C’est un enfant doué sensible. Il va être proche de sa mère, car comme elle il va détester le protocole qui lui impose des précepteurs complètement fous, lesquels lui font faire des choses complètement stupides sous prétexte d’endurcir l’enfant et de supprimer son côté sensible. Ses précepteurs le feront courir dans la neige la nuit, ils tireront à coup de revolver la nuit dans sa chambre, ils l’enfermeront dans le parc du palais en lui disant qu’un animal va se ruer sur lui. Rodolphe mourra à l’âge de 30 ans et lorsqu’on annonce la nouvelle à Sissi, ce sera un déchirement à tel point qu’elle ira crier son nom en pleine nuit dans la crypte des capucins où Rodolphe de Habsbourg sera enterré.
Dernier enfant : Marie-Valerie Mathilde Amélie :
Marie-Valerie (1868 – 1924) sera le dernier enfant de Sissi. On dit que ce sera son enfant préféré ce dont je doute. Cependant, il est vrai que Sissi aura un amour fou pour cette petite fille car c’est la seule qu’elle pourra élever elle-même et parce que cette petite fille est née en Hongrie. D’ailleurs le prénom Valérie vient de Valeria qui est une province de Hongrie.
Quand il s’agit de ses enfants Sissi n’a pas hésité à poser un ultimatum à son mari : l’empereur Francois-Joseph. Lorsqu’elle apprendra les manières utilisées par les précepteurs pour élever son petit Rodolphe Sissi entrera dans une colère noire et écrira une lettre restée fameuse à François-Joseph.
‘« Je souhaite que les pleins pouvoirs me soient reconnus pour tout ce qui concerne les enfants, le choix de leur entourage, le lieu de leur séjour, la direction complète de leur éducation, en un mot, il me revient de tout décider seule jusqu’au jour de leur majorité. De plus je souhaite qu’il me soit reconnu de décider seule de tout ce qui touche à mes affaires personnelles ; entre autres : le choix de mon entourage, le lieu de mon séjour, les dispositions relatives à la maison. » Élisabeth
François-Joseph accédera aux demandes de Sissi après de longues semaines de luttes et de tractations. L’empeur agira donc contre l’avis de sa mère, car cela équivaut à une perte de pouvoir pour elle. François-Joseph dira même : « il est pénible pour moi de toujours devoir trancher entre ma mère et ma femme. »
Sissi et les malédictions des Wittelsbach et des Habsbourg
Sissi est poursuivie par les malédictions. Elle fait partie des Habsbourg par l’alliance, mais aussi des Wittelsbach par le sang et les deux familles sont frappées par plusieurs malédictions.
Énormément de membres de la famille de Sissi vont basculer dans la folie, maladie considérée comme la malédiction des Wittelsbach, car de nombreux membres de cette branche sont devenus fous.
Son fils Rodolphe : son fils se serait suicidé. Il est connu pour énormément de frasques : Rodolphe se drogue, consomme des litres d’alcool tous les jours et couche avec tout ce qui bouge. Sa mère sera détruite après sa mort.
Sa soeur Hélène : Ses deux enfants meurent avant elle ce qui va la plonger dans la folie. D’autant plus que l’empereur d’Allemagne cherche à ruiner sa famille. Elle va être internée dans une institution spécialisée pour folie pendant quelques années et elle y mourra.
Sa soeur Sophie en Bavière : Sophie fut fiancée à son cousin Louis II de Bavière, mais après une longue hésitation, Ludwig II rompt les fiançailles ce qui serait dû à son homosexualité refoulée et à ses profonds sentiments pour Sissi. Elle tombe ensuite amoureuse d’un autre homme alors qu’elle est mariée avec le duc d’Alençon. Sa famille l’empêche de tout quitter pour cet homme ce qui plonge Sophie dans une folie qui l’oblige à être internée pendant plusieurs années. Elle mourra brulée vive lors d’un incendie au bazar de la charité, car elle refuse de mettre en avant son sang princier pour être sortie plus vite de l’édifice.
Son cousin Louis II : Louis II, roi de Bavière, est un homme tout comme Élisabeth profondément mélancolique et dépressif. Il sera retrouvé noyé avec son médecin au bord du lac de Starnberg à quelques 30 km de Munich et 100 km du magnifique château de Neuschwanstein. La mort de Louis II va profondément déchirée Élisabeth qui adorait ce cousin.
Son cousin Othon : Othon, frère de Louis II, était complètement fou qui s’amusait à tuer tous ses domestiques, il se prenait également pendant ses accès de folie pour un chien et il aboyait tout le temps. Il sera enfermé dans un asile psychiatrique jusqu’à la fin de sa vie.
Sa nièce Mathilde : Mathilde va mourir brulée vive alors qu’elle veut cacher sa cigarette derrière sa robe. Sa robe va alors prendre feu.
Tout le reste de sa famille a commis bien d’autres frasques ce qui explique que le nom des Wittelsbach a été attaché aux mots débauche, folie et dépravation. Autant dire que Sissi est confrontée à la mort et à la folie au quotidien.
Sissi et le peuple d’Autriche, de Hongrie et de l’Empire austro-hongrois
Sissi ne passait que très peu de temps en Autriche et vous devez penser qu’elle était haïe du peuple. Et bien en réalité pas vraiment.
Pour ce qui est du peuple d’Autriche, quand elle arrive pour se marier avec l’empereur, elle est acclamée par le peuple en liesse qui acclame la future impératrice qu’il aime déjà. Les autrichiens aimeront beaucoup Sissi ensuite, car elle s’émancipe des règles de la Cour. En effet a l’époque de Sissi de grandes revendications commencent à se faire sentir dans le pays comme par exemple des revendications identitaires, liées à la cohabitation pas toujours évidente de nombreuses communautés.
Sissi est très appréciée des viennois, car elle est très proche du peuple et ne reste pas derrière une vitrine de verre. Elle va par exemple se promener dans les rues sans escorte et tout le peuple l’acclame. Voilà une des choses qu’elle dira à propos de cela : « J’ai toujours aimé le contact direct avec les gens, quand ils ne me reconnaissent pas et ne manquent pas de m’étouffer en foule dans leur enthousiasme, comme cela m’est arrivé bien souvent ! Au début de mon mariage, j’ai bien essayé de m’aventurer dans les rues de Vienne, visitant les boutiques du Graben comme n’importe qui, mais ma belle-mère, appuyée par Franz, m’a bien fait comprendre que ma place était confinée à la Hofburg -la Kerkerbug, le palais -cachot- où, au mieux, dans mes promenades à cheval au Prater. Prisonnière, voilà ce que je devais être à Vienne. »
Sissi sera aussi très proche du peuple de Hongrie vers lequel elle s’est sentie instantanément attirée en raison de leur goût commun pour la défense de leur liberté et leur refus des oppressions : il le lui rend bien puisque la Hongrie devient son royaume et son principale lieu de résidence pendant longtemps. Sissi s’entoure de hongroises, même à Vienne. Elle appelle ces femmes « Mes chères hongroises ». Elle disait cela de la Hongrie « Je pouvais circuler sans être constamment surveillée par une dame d’honneur à la solde de l’archiduchesse, les gens sentaient que j’aimais vraiment leur peuple et m’étaient reconnaissants et de cet amour entre la Hongrie et moi » elle dira à propos de la Hongrie aussi « J’aime la Hongrie ; elle est devenue durant les années 1870 ma seconde patrie, j’ai adopté sa langue et l’ai faite mienne, plus encore que ma langue maternelle. »
Sissi était une femme du peuple, malgré son rang. Si elle s’absentait très souvent, le peuple lui était toujours dévoué et l’aimait toujours comme au premier jour. Cependant, les journaux de l’époque qui étaient au milieu d’une vague de revendications ont titré un jour pour se moquer de l’impératrice « Nous remercions Votre Majesté d’avoir daigné passer quatre jours à Vienne cette année ! »
Découvrez les lieux associés à Sissi en Hongrie : sur les pas de l’Elisabethweg ou de la Sissistraße, un « Sissi tour » assez récent qui est très éloigné des circuits très touristiques qu’on peut trouver à Vienne….
Sissi ou le mythe de l’éternelle jeunesse
Une chose qui est à rapprocher de l’obsession de la beauté chez Sissi est sa quête de l’éternel jeunesse. Rassurez vous je ne vais pas vous casser un nouveau mythe en vous disant qu’elle prenait des bains de sang comme la comtesse Bathory.
Sissi à partir d’un certain âge ne montrait plus son visage qui devait être ridé et vieilli par le temps. Elle voulait qu’on se souvienne d’elle comme une impératrice éternellement jeune et belle. Pour ne pas qu’on voie son visage, elle portait tout le temps des voiles et ne quittait jamais son éventail pour se cacher. L’une des raisons aussi qui fait que Sissi cachait son visage c’est que déjà jeune, elle n’avait pas de jolie dents donc avec le temps, certaines d’entre elles se sont déchaussées.
Sissi a usé de plusieurs ruses pour que l’on n’observe jamais son visage vieilli et pour qu’on la croie éternellement jeune, lors de certains déplacements. Lorsque la presse faisait des photos d’elle, Sissi falsifiait les photos en mettant à la place de son vrai visage le visage qu’elle avait sur de vieille photos où elle était plus jeune.
Une autre astuce de Sissi consistait à demander à une de ses domestiques de lui servir de sosie pour que la presse épie ce sosie et qu’elle puisse se promener et se faufiler tranquillement par une autre porte à l’abri des regards. D’ailleurs à propos de ces sosies, François-Joseph dira qu’il ne sait jamais où elle est.
Les derniers jours de Sissi
Sissi arrive à Genève extrêmement nerveuse. Elle vient ici pour soigner ses maux. Elle souffre de problèmes cardiaques et d’insomnie. Sissi choisit d’aller loger à l’hôtel « Beau Rivage » au bord d’un lac. Le dernier jour de la vie de l’impératrice s’y déroule.
Sissi décide de partir par bateau en fin de matinée. Elle passe donc toute la journée à faire les boutiques. Elle va acheter des partitions de musique, des glaces ainsi que des fruits. D’ailleurs il y a une anecdote très intéressante selon laquelle Élisabeth sentait que son heure était proche, puisque pendant qu’elle mange un fruit, un corbeau fonce sur elle pour manger le fruit. Sissi a alors dit « Un corbeau c’est toujours un signe de malheur dans notre maison » .
Sissi quitte l’hôtel Beau Rivage en début d’après midi. Elle ne se doute pas qu’en se dirigeant vers le bateau pour partir elle se dirige vers la mort.
L’assassin de Sissi
En effet peu de gens le savent, mais l’impératrice Élisabeth est morte assassinée. Elle a été tuée par Luigi Luccheni qui est un anarchiste italien. L’Europe est sous haute tension et Sissi sent que la fin des empires est proche. Luigi fait partie de la nouvelle génération d’ouvriers qui veulent mettre fin aux monarchies.
Luccheni veut faire un coup d’éclat en mettant un terme à la vie d’une tête couronnée. À la base, ce n’est pas Sissi qui est visée par l’attentat de Luigi, mais le duc d’Orléans, futur héritier du trône de France. Cependant, ce dernier a changé son emploi du temps et a quitté Genève avant que Luigi Luccheni ait eu le temps de finir son arme. Il décide donc de mettre fin à la vie de l’impératrice, puisque le but était de tuer une tête couronnée, peu importe laquelle.
Luccheni sera tout de suite arrêté juste après ce régicide. Il sera condamné à perpétuité. Il se suicidera dans sa cellule. De nos jours, il ne reste plus que sa tête conserver dans le formol qui se trouve au musée d’anatomie de Vienne.
L’assassinat de Sissi ; un acte politique
Le meurtre de Sissi a eu lieu sur les quais du lac de Genève. Voilà comment les faits se sont déroulés :
Sissi sort de l’hôtel « Beau Rivage » avec seulement une dame de compagnie et se dirige très vite vers l’embarcadère, car le bateau est sur le point de partir. Le long des quais, il y a une succession d’arbres ; derrière l’un d’eux Luigi Luccheni se tient avec un poinçon à la main qu’il a taillé lui-même pour tuer l’impératrice. Luigi se précipite droit sur l’impératrice et la poinçonne droit au coeur. La dame de compagnie de l’impératrice lui demande ce qui s’est passé et Sissi répond » cet homme voulait sans doute me voler ma montre. » L’impératrice se relève et se dirige vers le bateau.
Le bateau part et deux minutes après l’impératrice s’écroule. La dame de compagnie de l’impératrice défait ses vêtements et aperçoit du sang sur l’impératrice et s’écrit : « on a tué l’impératrice », alors que personne ne savait qui elle était.
L’impératrice est morte de ses blessures, car la plaie saignait constamment, à cause des mouvements cardiaques de l’impératrice, qui faisaient saigner la plaie de plus en plus. Le temps d’emmener l’impératrice dans sa chambre de l’hôtel, elle rend son dernier souffle une heure après son agression.
La plaie était extrêmement mince, donc on peut se poser la question de la possible survie de l’impératrice : avec une plaie aussi petite aurait-elle pu être sauvée? La réponse est non, car Sissi était tellement mince que la mort était rapide d’autant plus que Sissi se droguait à la cocaïne (méthode médicinale a l’époque). On n’aurait jamais pu sauver l’impératrice puisque pour pratiquer un acte médical sur elle, il fallait demander l’autorisation à l’empereur, ce qui aurait pris trop de temps et l’impératrice serait morte avant.
Sissi meurt le 10 septembre 1898 à 14 h 40 à Genève.
L’enterrement d’Elisabeth von Wittelsbach
François-Joseph sera prévenu de la mort de sa femme en fin de journée. Un de ses militaires vient le prévenir de la mort de l’impératrice. L’empereur s’est levé pour s’écrouler en sanglots deux pas plus loin. Il se relève et dit à son aide de camp « Pourquoi a-t-on assassiné cette femme qui n’a jamais fait de mal a personne ?»
Le cercueil de l’impératrice sera envoyé à Vienne par le train pour rejoindre cette ville qu’elle aura toujours fui. Elle sera inhumée le 16 septembre comme tous les autres membres de la famille impériale dans la crypte des Capucins, alors qu’elle voulait que son corps soit jeté à la mer. Pendant une semaine, tous les portraits de l’impératrice sont mis en deuil, car recouverts d’un voile noir. Ce jour-là tous les habitants de Vienne vont voir l’empereur suivre péniblement le cortège, car il s’écroule dans des flots de larmes.
Qu’en est-il de la tradition d’inhumation dans la crypte ? Le maître de cérémonie frappe à la porte, un frère capucin demande « qui es tu? », le maitre de cérémonie répond : « je suis Élisabeth impératrice d’Autriche et reine de Hongrie », « je ne te connais pas » répond le frère capucin. Le maître de cérémonie frappe une deuxième fois : « qui es-tu?’, redemande le frère capucin: ‘ »je suis Élisabeth impératrice d’Autriche et reine de Hongrie » : « je ne te connais pas ». Le maître de cérémonie frappe une troisième fois, « qui es-tu? », redit le frère capucin : « je suis Élisabeth pauvre pècheresse », « tu peux entrer mon enfant ».
Sissi est enterrée aux côtés de son fils Rodolphe et sera rejointe ensuite par son mari François-joseph.
Elisabeth von Wittelsbach : Sissi de sa mort à nos jours
Comble du paradoxe Sissi a été assassinée pour des raisons politiques, alors qu’après sa mort, elle avait demandé qu’on vende certains de ses objets au profit d’une association pour libérer les prisonniers politiques.
Des nos jours, Sissi est dans l’imaginaire collectif à jamais collée à l’image de l’actrice Romy Schneider et à la trilogie de film inspirée de sa vie. Sissi, à l’image d’une petite jeune fille rêveuse, amoureuse et tendre, alors que la réalité du cinéma est bien loin de la réalité historique et de la complexité du personnage de Sissi.
Sissi a encore en Hongrie l’image de la bonne reine et les Hongrois vénèrent toujours celle qu’ils appellent « leur Erzsébet ». Sissi reste une femme incontournable de l’histoire de l’Autriche et de la Hongrie. Il y a un véritable culte et je dirais même un incroyable marketing autour de ce personnage. Les visiteurs vont dans tous les lieux où elle a habité pour en apprendre plus sur cette souveraine et tous les monuments qu’elle a fréquentés vendent toute sorte d’objet en relation avec l’impératrice.
Il y a même des objets extrêmement surprenants qui utilisent l’image de Sissi : des montres avec la photo, pièce, boîtes à thé, petit objet en plastique dans lequel on mettait les bonbons de marque Pez, des tasses, des théières, des soucoupes, broche à son effigie, des reproductions de ses bijoux ainsi qu’énormément de livres de l’impératrice.
Il y a un véritable culte autour de Sissi en Autriche. Je pense qu’on pourrait rapprocher cela du culte voué à Marie Antoinette à Versailles.
Conclusion
J’espère vous avoir fait découvrir la vraie femme qu’était Sissi par delà l’image acidulée du cinéma. Une femme de caractère, féministe, intrépide, incomprise et surtout belle tellement belle.
Merci de m’avoir lu
Rémy
Qui était la véritable Sissi? Tout savoir sur Elisabeth de Wittelsbach, devenue impératrice d’Autriche et reine de Hongrie :
Vous voulez en savoir plus? Regardez ces reportages qui sont très différents dans leur approche mais apportent l’essentiel des informations à propos de Sissi l’impératrice :
Sur un format drôle et divertissant, Sous les jupons de l’histoire : Sissi impératrice .. Bien que je ne sois pas fan de Christine Bravo, le concept est efficace et sous couvert d’aborder les sujets avec légèreté apporte des informations intéressantes sur la personnalité de Sissi, les relations avec Franz, sa famille ou sa belle-mère, son rapport au corps :
Plus scolaire et agrémenté de photos d’époque : Sissi, impératrice d’Autriche Hongrie ; un très bon documentaire déconstruit toutes les images d’Epinal issues des films romantiques avec Romy Schneider
Merci Remy pour ce compte-rendu de la vie d’Elizabeth d’Autriche (Imperatrice d’Autriche et Rein de Hongrie. Je suis fascinee par elle et je possede beaucoup de biographies la concernant. C’etait une femme d’une beaute exceptionnelle, et j’ai deux portraits d’elle chez moi. En ce qui me concerne, elle represente pour moi la perfection.
Merci encore pour ce documentaire, elle entretenait une relation vitale avec son cousin le beau Louis II de Baviere, (ils etaient tous les deux des ames soeurs et deux specimens de la beaute physique), ils avaient une relation d’amour platonique mais tres epanouie dans la poesie. En fait c’etait une histoire d’amour.
Merci encore.
Marie-Claire
Pardonnez mon intervention, mais étant également une passionnée de Sissi je me permets de préciser que le père de sissi , maximilien était duc en Baviere et non duc de Bavière, c’est une grosse différence,il est d’une branche cadette et est d’ailleurs méprisé par certains à cause de cela . La meilleure biographie de Sissi est certainement celle de Jean des cars .
Je n’y connais absolument rien donc c quoi la différence entre duc en Bavière et duc de Bavière et pourquoi était-il méprisé à cause de cela ?
Au fait, pour ceux que cela intéresse, une autre Elisabeth de Wittelsbach. Pas évident à porter, j’imagine quand on est la nièce de Sissi… Pour la découvrir, cliquez sur cette page consacrée à la reine des belges et la duchesse de Bavière…
Super article bourré d’informations et d’anecdotes intéressantes! J’ai eu l’occasion de visiter pas mal de trucs en rapport avec Sissi en Autriche et on y apprend plein de choses fascinantes. Je recommande tout particulièrement la crypte impériale de Vienne, la Kaiservilla de Bad Ischl et le musée des carrosses à Schönbrunn. Le château de Schönbrunn est, je trouve, beaucoup moins intéressant (ma sœur, fan de Sissi également, était très déçue car le château revient aussi sur d’autres personnages, comme Marie-Thérèse par exemple, mais personnellement je trouve que c’est beaucoup mieux ainsi). J’espère pouvoir faire la Hofburg et le musée du trésor impérial prochainement. A Bad Ischl, j’ai vu une phrase très belle que Sissi a écrite dans ses carnets. Elle rappelait que tout ce petit monde aurait disparu, dans 100 ans, et que le trône impérial aussi sans doute (là pour le coup c’était une visionnaire!), et qu’elle ne comprenait donc pas pourquoi tant de faste envers des gens qui, au fond, n’avaient aucune importance dans le sens où ils allaient disparaître, comme tout le monde, tandis que la nature, elle, resterait éternellement.
Merci Rémy d’avoir su si bien partager ta fascination pour ce personnage hors du commun, qui était en effet une femme moderne, indépendante en dépit de l’étiquette écrasante de la cour des Habsbourg et surtout visionnaire par rapport à l’Europe, d’ailleurs, elle avait compris bien avant tout le monde ce que serait l’Europe du XXème siècle, avec ses guerres, ses déchirements puis une union dans le respect de l’autonomie et de l’identité de chacun. C’est ce que je trouve le plus impressionnant, mais souvent, il y a derrière chaque grand homme de pouvoir, une femme qui a une véritable science politique. As-tu eu l’occasion de voyager le long de la Sissi Strasse?