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Harrison’s Flowers, un mélodrame manichéen sur fond de guerre entre Croatie et Serbie

harrison's flowers

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Harrison’s Flowers est un film français, réalisé par Elie Chouraqui, que l’on pourrait largement prendre pour un drame de guerre hollywoodien, tant il mélange un casting à l’américaine, les ingrédients sirupeux du mélodrame et les scènes de combat sans ligne, violentes et spectaculaires. 

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Vous souvenez-vous d’Harrison’s Flowers, une des rares fictions consacrées à la guerre d’ex Yougoslavie opposant les croates et les serbes avec pour toile de fond la bataille de Vukovar en Slavonie à l’est de la Croatie devenue depuis ville martyre et symbole dans la Croatie indépendante? En 2001, ce drame inspiré du livre de la journaliste et photographe Isabel Ellsen, Le diable a l’avantage, avait été globalement salué par la critique, car il évoquait une guerre civile qui avait assez peu attiré l’attention malgré la situation des pays au coeur de l’Europe…

Si on parle souvent par facilité de la guerre d’ex Yougoslavie, on oublie souvent qu’il s’agit d’une succession de guerres régionales ; chaque région autonome souhaitant obtenir son indépendance face au pouvoir central de la Yougoslavie, Etat fédéré artificiellement à l’issue de la guerre des Balkans en 1918 et maintenu sous le joug du Maréchal Tito dans une relative et apparente harmonie déjà finalement précaire et illusoire. La guerre de Bosnie a bien plus inspiré le cinéma, probablement en raison de la longueur et de la dureté du siège de Sarajevo qui a enfin attiré les médias du monde entier et permis de mieux prendre conscience de la gravité du conflit. A ce titre, on peut rappeler Welcome to Sarajevo de Michael Winterbottom réalisé en 1997, l’excellent No Man’s Land en 2001, Go West, Hunting PartyAu pays du sang et du miel, La vie est un miracle ou Ordinary people du point de vue serbe. Le Cercle parfait est également un film fort intéressant et touchant qui ne défend aucune thèse, mais raconte une double aventure qui rappelle combien la menace par temps de guerre est partout y compris là où on ne le devinerait même pas. Il est surprenant de constater qu’Harrison’s Flowers est l’un des seuls films à évoquer la guerre d’indépendance de Croatie qui est assez spécifique dans le processus d’effondrement de la Yougoslavie.

En 1991, la Croatie s’enflamme ; tout d’abord à l’Est, à la frontière avec la Serbie dans la zone de Slavonie Baranja. A l’époque, les pays européens comme les Etats-Unis, imaginaient les débuts de la guerre croate-serbe comme une petite guérilla régionale sans importance et n’avaient pas jugé utile de couvrir réellement les premiers assauts en Slavonie dans la région de Baranja entre Osijek et Vukovar. Il faut dire aussi que ces pays ne présentaient guère d’intérêt économique et en conséquence, n’ont pas suscité la mobilisation et la mise en place de moyens d’action pour éviter le conflit ethnique. Tout était en germe pour que la Yougoslavie implose : la situation économique sombre, la faillite du communisme de plus en plus évidente et remplacé par la montée des nationalismes et l’exacerbation des rivalités, l’absence de réformes politiques. Plus fort que tout peut-être par ses symboliques : le poids de l’histoire.  

Depuis des siècles, entre les batailles incessantes du Moyen-âge et l’occupation ottomane dès le XVIème siècle, la guerre des Balkans et la IIème guerre mondiale, les peuples ayant constitué la mosaïque de Yougoslavie et en particulier les Croates et les Serbes n’ont cessé de s’affronter. Ce n’était qu’une question de temps depuis la disparition du Maréchal Tito en 1980 pour voir cet état artificiel s’effondrer au nom des prétentions nationalistes. Lors de la 2ème guerre mondiale, l’affrontement entre les Tchetniks (Četnik, – Četnici), combattants royalistes serbes du colonel de l’armée royale Draza Mihajloviç et les Oustachis croates (Ustaše) « les insurgés », sous la houlette d’Ante Pavelić, désireux d’obtenir l’indépendance de la Croatie au point de s’allier aux Nazis, avait généré de nombreuses atrocités. Dès 1991, ce souvenir spectral, ferment de l’identité nationaliste et construit à partir de la douleur et des souffrances occasionnées et transmises de génération en génération, imprègne la mémoire collective. Il a donc agi presque immédiatement pour justifier les exactions de part et d’autre, tant les conflits et rivalités larvés entre communautés subsistaient, malgré la mixité des mariages.

Pour les serbes, les plus nombreux et attachés à la fédération de Yougoslavie, l’hypothèse d’une indépendance de la Croatie suivant la tentative réussie de la modeste Slovénie était inenvisageable et explique pourquoi en août 1991 l’agression de la ville frontière de Vukovar est décidée. Leur objectif était bien de maintenir l’unité de la Yougoslavie, quitte à devoir employer la force et les moyens militaires dont disposait la fédération pour mater toutes les ambitions des nationalistes. Après l’épisode déclencheur des Pâques sanglantes dans la région de Plitvice, qui a occasionné la mort de quelques dizaines de policiers, militaires et paramilitaires des camps croates et serbes, la déclaration d’indépendance de la Croatie proclamée par le Franjo Tuđman à l’issue d’un référendum organisé le 19 mai 1991 a parachevé l’effondrement prévisible de la Yougoslavie, alors que les tensions politiques étaient de plus en plus fortes depuis le début des années 80…

 Récemment vainqueur des élections législatives, Franjo Tuđman du parti nationaliste HDZ sut habilement exacerber les tensions par quelques propagandes qui inquiétèrent en particulier les serbes de Krajina (région de Knin – Plitvice) et obtint la négociation du référendum par le Sabor, le Parlement de Croatie. Ce référendum boycotté par les serbes posait en fait deux questions sur lesquelles 83% de participants apportèrent une réponse sans appel : celle de la préservation de l’autonomie culturelle de la Croatie avec l’assurance que les serbes et autres minorités disposent de droits civiques similaires aux croates et celle du maintien dans la fédération de Yougoslavie. Si à la première question, 92% de oui furent enregistrés, 93% de non confirmèrent le rejet du maintien dans la Yougoslavie, ce qui amorça la proclamation de l’indépendance le 25 juin.

La guerre entre Croatie et Serbie aurait pu commencer en Krajina suite à l’étincelle de l’incident de Plitvice et au rejet des serbes de Krajina de reconnaître l’autorité des croates et l’indépendance. Pourtant, c’est à l’Est que la tragédie civile a débuté. Vukovar aujourd’hui entièrement reconstruite a subi un siège de 3 mois et a été totalement détruite. L’assaut des forces de la république fédérative socialiste de Yougoslavie constituée en majorité de serbes est appuyé par des milices de Tchétniks qui éliminent aussi les civils. Ces Tchétniks sont en fait bien éloignés de leur rôle historique lors de la 2ème guerre mondiale et dans la postérité, ils se trouvent récupérés au début des années 90 par les ultra-nationalistes et quelques hommes politiques serbes pour exacerber les tensions nationalistes et raviver les souvenirs des affrontements initiaux. A cette occasion, privée de toute aide humanitaire et incapable de se défendre faute d’une armée croate, la ville de Vukovar est martyrisée, la population est éliminée presque systématiquement jusqu’à la rédition, en novembre, de 1500 soldats croates qui avaient tenté de repousser les assaillants. La guerre devenue civile a été au coeur de chaque village, chaque ville située sur ce chemin. C’est cette phase qu’explore Harrison’s flowers.

En réalité, le choix du terrain et du moment aurait pu faire d’Harrison’s Flowers, un film témoignage utile et instructif. On préfère balancer sans explication le terme de « Tchetniks serbes » par ci et par là pour identifier l’ennemi, le diable qu’on voit rarement ; les croates étant identifiables par leurs drapeaux affichés à tout va pour incarner la fierté et la résistance… Qu’est-ce qu’un Tchetnik? Jamais le film ne prendra la peine de le signaler. Tout serbe devient un Tchetnik et incarne le Mal. De là à prétendre que tous les serbes étaient des assassins, il n’y a qu’un pas!

L’oeuvre est très éloignée de son potentiel et n’a pas vocation à éclairer l’histoire des relations entre croates et serbes, ni la guerre d’indépendance en émergence. En un sens, cela pourrait s’expliquer aussi par la nature même de la guerre à cette époque. Pour apporter une légitimité à son action, il faut pouvoir installer ses positions et établir les principes de l’ethnicisation et de la purification. Or, le conflit entre croates et serbes débute à peine et les tueries ne reposent pas encore vraiment sur des motifs théorisés. Comble de l’absurde, les massacres à l’aveuglette n’ont donc même pas de sens pour ceux qui les ont perpétrés : on a l’impression d’être sur un vaste terrain, au coeur d’une fiction hyperréaliste, où l’on élimine et tire sur tout ce qui bouge. Les spécificités de cette guerre ne sont pas dévoilées. D’ailleurs, les scènes du film pourraient presque sembler banales, puisqu’elles ressemblent à tant d’autres guerres et l’on a rarement l’occasion de voir un personnage suffisamment longtemps pour suivre son évolution et s’intéresser à son destin.


Harrison’s Flowers entre la cruauté de la guerre civile et invraisemblances

Si à l’époque de sa sortie, Harrison’s Flowers ne m’avait pas tout à fait convaincue, il m’avait néanmoins touchée et interpellée, d’autant que j’avais entamé quelques années auparavant mes premières péripéties en ex Yougoslavie et j’avais débuté par la Croatie et traversé des zones de terres brûlées. Je songeais alors à ces visages de survivants croisés alors, ces silences et ces regards désabusés, ces drapeaux fleurissant partout sur les maisons encore détruites, éventrées, sur les cimetières et les monuments aux morts, dans tant de villes et de campagnes de Croatie centrale, orientale et aux frontières de la Bosnie qui devait connaître un sort encore plus terrible si possible pendant 5 ans.  En ce sens, les fleurs d’Harrison m’avait transportée dans ce pays et ce peuple dont les blessures se pansaient à dure peine et pour lequel j’avais éprouvé une empathie dès mes premiers pas en terre croate.

Pour rappeler le synopsis : Harrison’s Flower raconte l’histoire de Sarah Floyd, journaliste et photographe américaine, dont le monde s’écroule le jour où elle apprend que son mari Harrison, parti en Croatie pour couvrir un conflit n’intéressant presque personne en 1991, est annoncé parmi la liste des journalistes victimes. Refusant de croire à sa mort, elle part seule à sa recherche au mépris de tous les dangers. Elle y retrouve des collègues qui vont l’accompagner dans sa quête ; tous s’embarquent sur la route de Vukovar en ne soupçonnant pas les horreurs déjà commises…

La mise en scène académique ne révolutionne pas les codes du genre. Parfois brouillonne, elle joue sur un enchaînement de situations improbables voire absurdes pour ne pas dire grotesques… Certes, leur rythme effréné vise à créer du sensationnalisme facile sans souci de vérité historique ni de crédibilité, mais à trop vouloir en faire, parfois, on perd son objectif. Certaines scènes souvent très violentes n’épargnent rien de la cruauté de ce que peut être une guerre civile ; ce type de conflit que l’on essaie de justifier dans chaque camp au nom d’une religion, d’une ethnie, d’un territoire et où l’on se tue entre voisins quel que soit l’âge, sans se poser de questions. Mais le film est en définitive assez creux sur la question propre à la guerre d’indépendance de la Croatie. Les Croates sont forcément des héros ayant lutté pour leur liberté face aux horribles serbes qui ne sont que des criminels achevant femmes, enfants, vieillards avec jubilation.

Autre regret évident.  Harrison’s Flowers ne fait aucun effort pédagogique, dans la mesure où l’histoire et le parcours des personnages sont dénués de toute contextualisation, permettant une compréhension des enjeux et des parties en présence. « La guerre, ce n’est pas bien! » Comme on est bien avancé…! Certes, Le spectateur est planté dans des décors belliqueux en quelques instants et bascule dans ces situations intenses et horribles, sans rien comprendre et on n’est pas plus éclairé à la fin! Mais l’histoire n’est pas décortiquée, ni superficiellement expliquée. Sans aller jusqu’à dire que la guerre entre Croatie et Serbie est un prétexte pour trouver une ambiance et un décor de guerre, Harrison’s Flowers ne peut que décevoir les spectateurs à la recherche d’informations et d’éléments de compréhension sur les motivations d’un conflit et la manière dont il dégénère et échappe même au contrôle des pouvoirs officiels.

D’aucuns trouveront les scènes de guerre édifiantes, dures, cruelles, insoutenables et choquantes. A raison. Chaussées défoncées, maisons détruites dans les villages et la campagne, positions des belligérants improvisées sur immeubles éventrés, murs criblés de balles, carcasses de bus calcinées, cadavres en gros plan ou en arrière plan à chaque scène ou presque… Entre planques et fuites, embardées multiples pour éviter les tirs et bombardements, assauts et courses folles au milieu des assaillants, les protagonistes sont soumis à une surdose d’émotions  et cette escalade inéluctable dans le morbide, au point que le spectateur finit par éprouver aussi une impression d’overdose…

scene de tuerie harrison's flowers

La route jusqu’à Vukovar semée d’embûches et de rencontres avec les assaillants s’avère aussi épique qu’on peut le supposer, pour ne pas dire rocambolesque. Le réalisateur use des procédés de Travelling et steadycal, utilise la caméra à l’épaule pour nous plonger dans la guerre et nous la montrer comme si on y était. Et il faut reconnaître que ce choix est efficace! En bruit de fond incessant, le crépitement des kalashnikovs, le sifflement des balles perdues, les rares silences de la peur, les sirènes d’alarme, les explosions rappellent la loi d’une guerre sans ligne de fronts qui fait des civils les premières victimes. On ne compte plus les corps écharpés de combattants ou de civils gisant au sol dans l’odeur nauséabonde de la mort qu’on imagine…

Comme le spectateur ne croise jamais vraiment ni plus de quelques instants les locaux, en dehors de quelques combattants, le processus d’empathie s’avère assez limité. Ces gens, hommes, femmes, enfants, sont réduits à une sorte de chair à canons, dont les visages ne se gravent hélas pas dans l’esprit, si ce n’est à une ou deux reprises lors de la prière de la « baba » grand-mère mourante ou quand on retrouve une fillette aperçue quelques minutes avant, morte, violée et ensanglantée dans l’entrebâillement de la porte d’un bus . Mais cette crudité qui veut apporter un supplément de réalisme et se trouve à peine compensée par une dose de pathos et par les bons sentiments des dix dernières minutes, privilégie trop la quantité des scènes d’atrocités à l’analyse des situations … 

Le photojournalisme comme «la mémoire vivante de notre temps»

Le manichéisme hélas rarement évité au cinéma quand il est question de conflits, gâche les intentions qui auraient pu faire de ce film une sorte de documentaire de guerre. Si on préfère retenir l’hymne aux journalistes et photographes qui se sont sacrifiés pour faire connaître un conflit « mineur » trop longtemps peu médiatique, le film est à mes yeux sauvé par la bonne volonté de mettre en lumière ces acteurs courageux comme il n’en existe plus beaucoup! Chouraqui ne manque pas de faire l’éloge de la conscience professionnelle de certains reporters de guerre plus soucieux de montrer des vérités au mépris de tous les risques et dangers, plutôt que de décrocher des prix de journalisme prestigieux sans avoir parfois mis un pied sur un terrain de guerre. Mais il ne fait que survoler l’intériorité de ses personnages, leurs états d’âme, leurs limites et leurs résistances face à l’insoutenable… 

harrison's flowers photoreporters dans vukovar
adrien brody harrison's flowers
scenes de combat dans vukovar harrison's flowers

A l’instar de Je vous salue Sarajevo de Godard, on cerne la difficulté qu’a le photographe pris dans l’hystérie de l’action sur le terrain des belliqueux. Dans son film Godard, avait adopté le parti pris de reconnaître le pouvoir donné sur l’image par le regard du spectateur et la vérité historique de ce support, notamment s’il s’agit d’une photographie, souvent volée et figée pour incarner un événement, tout en conservant le nécessaire mise en retrait du photographe face aux réalités dont il est témoin. Chouraqui n’élabore pas de réflexion et se contente de suivre en admirant le courage de ses personnages auxquels finalement il n’apporte pas la dimension qu’ils mériteraient.

harrison's flowers photographe dans vukovar détruite

Risquer la mort pour ne pas perdre sa vie…

L’aspect mélodramatique et le scénario cousu de fils blancs saupoudré d’une fin à l’eau de rose comme l’aiment les Américains, font oublier l’oeuvre mémorielle sur cette partie de la guerre d’indépendance au point de verser dans une forme de mièvrerie. De plus, l’usage abusif du flashforward sous forme d’interviews des protagonistes gâche le peu de suspense qui aurait pu émerger de l’intrigue.

andy macdowell harrison's flowers

En revanche, le casting international reste assez convaincant. Andie Macdowell (aka Sarah Floyd) en femme amoureuse, passionnée et obsédée par sa quête personnelle affirme une certaine présence à l’écran et ne la doit pas à sa seule beauté, malgré le caractère un tantinet irritant parfois de son personnage. Adrien Brody, le personnage que j’ai clairement préféré, se glisse dans la peau du photographe cynique et désabusé, jouant les têtes brûlées, quand il se laisse déborder par son affection et son admiration pour Sarah ! Mais là encore, le travail de témoin est quelque peu gommé par la recherche presque folle et insensée d’Harrison Floyd et la dimension sentimentale qui reste omniprésente, bien que le groupe de reporters ne cesse de traverser des routes, des forêts, des zones où foisonnent les snipers …

Si imparfait soit-il, Harrison’s Flowers se laisse regarder et est suffisamment rythmé pour que l’ennui ne guette jamais le spectateurTrop convenu, on a finalement l’impression de voir un mélodrame sur fond de guerre plutôt qu’un film de guerre ou au moins un film traitant d’une guerre civile. Chouraqui avait la prétention de s’attaquer à un sujet aussi difficile que douloureux ; il ne fait que l’effleurer grâce à quelques banalités et scènes de violences en cascade sans apporter de profondeur ni d’éclairages … Si au niveau de l’approche émotionnelle, le réalisateur en fait des tonnes, sur le fond, on est guère mieux informé sur la guerre de Croatie après 2 heures de film et c’est bien le plus dommage!

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Pour aller plus loin sur ces événements Un petit documentaire didactique sur l’effondrement de la Yougoslavie

Probablement l’un des documentaires les plus complets et très rigoureux sur l’éclatement de la Yougoslavie : le Suicide d’une nation européenne (avec un parti pris américain) et Yougoslavie de l’autre côté du miroir, l’unité impossible et l’inéluctable désagrégation.

Et pour prolonger : La guerre de Yougoslavie : la flambée des nationalismes : un point de départ pour comprendre comment a débuté la guerre de Croatie : la levée des boucliers en Croatie

7 commentaires sur “Harrison’s Flowers, un mélodrame manichéen sur fond de guerre entre Croatie et Serbie”

  1. C’est clair que la guerre de Bosnie a beaucoup plus inspiré les cinéastes… Je reconnais d’ailleurs le mérite du film, car même si on ne comprend rien du pourquoi cela a éclaté vu que le film nous plonge dans la réalité sans l’éclairer, il évoque un moment essentiel qui n’a intéressé personne et presque pas les médias… En même temps j’imagine que c’est le propre de beaucoup de guerres au début… C’est bien pare qu’on ne les prend pas au sérieux qu’elles prennent des proportions inimaginables…

  2. Entièrement d’accord ,ce n’est vraiment pas un chef d’œuvre,simplement un film sur un sujet délaissé,peu attractif commercialement,mais très intéressant car on parle peu de cette guerre

  3. Bonjour Florence, En dehors du sujet qui a été rarement traité, j’avoue avoir du mal à voir en quoi un film misant sur un procédé simple d’enchaînements de scènes violentes, teinté de mélo (ce qui me plaît en soi même si ça l’emporte sur le sujet au final) et ponctué d’invraisemblances est « exceptionnel »… S’il s’agit de dire qu’il est « exceptionnel » parce qu’il parle d’un moment fort, admettons, mais ça ne peut pas être suffisant à mon avis…

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