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Vasco de Gama et l’Inde

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 Vasco da gama Comment ne pas parler de Vasco de Gama, le premier européen à atteindre par voie maritime, par le Cap de Bonne Espérance, l’Inde.

 

Cela se passe en 1498, mais il s’est passé des choses importantes en Europe dans les années précédentes. En effet la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 créé des tensions sérieuses entre l’Espagne et le Portugal, les deux grandes puissances de l’époque avides de conquérir les richesses de ces territoires vierges.

 

L’ONU de l’époque c’est bien sûr la papauté ! On demande donc l’arbitrage du pape Alexandre VI pour pouvoir se répartir la conquête du Nouveau Monde. Celui-ci institue une ligne de partage qui passe à cent lieues à l’ouest des Açores ; tout ce qui serait découvert à l’ouest de la longitude 50° appartiendrait à l’Espagne, et tout ce qui serait à l’est (Afrique comprise) appartiendrait au Portugal. Notons que l’on parle très subtilement de zones d’évangélisation et non pas de zones de colonisation, distinction subtile qui ne résistera pas aux appétits de ces deux puissances européennes.

 

Vasco de Gama part donc le 8 juillet 1497 à la tête d’une flottille de 4
navires, financée par le roi Manuel 1er. Il part avec ses deux frères et 160 hommes.

 cartevasco.jpg

Vasco de Gama fit mettre les voiles vers le large et évita les mauvais vents côtiers. Il doubla les îles du Cap Vert le 3 août, puis continua vers le sud-ouest, le dos à l’Afrique. Ce n’est qu’au 31e parallèle, presqu’à la latitude du cap qu’il retourna vers l’est, poussé par des vents favorables. Il fit escale le 8 novembre à Sainte-Hélène pendant une semaine, puis franchit le fameux cap le 22 avec les difficultés attendues. Il passa Noël dans un havre qu’il nomma ainsi Natal (actuellement Durban), puis atteignit au début de février 1498 les côtes décrites par Covilha. Il s’agissait d’une zone au commerce propice qui avait enrichi les royaumes frontaliers grâce au commerce de l’or, de l’ivoire, mais aussi des esclaves. Le commerce était essentiellement arbitré par des marchands arabes mais intéressait aussi les rois africains, les Indiens et les Chinois (qui avaient exploré cette côte au début du XVe siècle). Les deux grands ports étaient Mogadiscio (que Gama atteignit en mars) et Kilwa où dominait l’Islam.  Ce n’est que plus au nord, arrivé à Mélinde qu’il sympathisa avec le Sultan local qui lui confia un pilote italien. Le 24 avril, il quitta cette Afrique inhospitalière et coupa au large vers la côte de Malabar. Le 19 mai, il arrivait sur la côte du Dekkan et mouilla à Calicut. Il avait atteint son but.

 

Dans Calicut, Vasco de Gama fit la connaissance d’un marchand tunisien qui parlait le Castillan et qui allait le conduire au zamorin qui gouvernait l’endroit. Après avoir envoyé deux émissaires annoncer son arrivée, le zamorin vint à sa rencontre et le reçut avec les honneurs réservés aux ambassadeurs des plus grands monarques. Lors de l’entrevue, il fut surtout question de nouvelles relations commerciales. Cependant l’enthousiasme du zamorin finit par inquiéter les marchands arabes qui représentaient une proportion importante de ses sujets et ceux-ci surent le convaincre que Gama était venu pour pillage. Après quelques heures d’arrestation, Gama fut autorisé à retourner à ses navires, et moyennant une prise d’otage, il fit libérer ceux de son équipage qui étaient encore retenus. Il leva l’ancre le 27 août 1498.

 

Les Portugais feront par la suite de Calicut leur port d’exportation du poivre mais les tensions persistant ils finiront par s’installer à Kochi.

 

Nous avons trouvé un récit (probablement écrit par João de Barros, historien, en 1648) qui raconte les premiers moments de l’arrivée de Vasco de Gama à Calicut.

 

« Cette ville, la plus commerçante et la plus riche de l’Inde, avait pour souverain un prince qui portait le titre de zamorin. Gama mit à terre, selon sa coutume, plusieurs des condamnés qu’il avait amenés avec lui, et les fit accompagner par un Maure qui était sur sa flotte. Heureusement ce dernier se trouva connaître un autre Maure qui faisait le métier de courtier à Calicut, et qui pénétré d’estime, nous dit-on, pour la nation portugaise, dont il  avait entendu parler, introduisit les envoyés de Gama chez un des ministres du zamorin. Les premières négociations eurent tant de succès, que l’entrée du port fut d’abord permise aux portugais, et qu’ensuite ce prince consentit à recevoir Gama avec les mêmes honneurs qu’il faisait rendre aux ambassadeurs des plus grands monarques. La méfiance que la conduite des musulmans avait inspirée engagea les principaux officiers de la flotte à solliciter l’amiral d’abandonner le projet qu’il avait formé de se rendre à terre. On tint un conseil dans lequel Paul de Gama, son frère, lui fit sentir les dangers qu’il pourrait courir. 

Vasco ne se laissa pas ébranler. Il déclara qu’il partirait le jour suivant, et donna l’ordre à son frère de commander la flotte en son absence. Il recommanda à son
frère de ne tirer aucune vengeance de sa mort, si les malheurs qu’on avait prévus arrivaient, mais de partir sans perdre de temps avec la flotte, et d’aller annoncer au roi la découverte des Indes, et lui apprendre sa triste destinée. Cette résolution et le discours qui l’accompagna firent, paraît-il, couler des larmes des yeux de tout le monde. Gama fit armer ses embarcations, et vint débarquer avec douze hommes de résolution qu’il avait choisis pour lui servir de cortège. Il fut reçu avec une grande pompe; et comme il devait aller trouver le zamorin à une de ses maisons de plaisance située à cinq milles au delà de Calicut,  il traversa cette ville au milieu d’une foule immense, qui regardait ces nouveaux venus avec une sorte d’étonnement, auquel ne contribuait pas peu sans doute le costume dont Ils étaient revêtus, et qui n’avait rien de commun avec ce qu’elle avait vu auparavant. L’amiral portugais n’arriva que le lendemain à la maison de plaisance du zamorin
 ».

 

Les débuts furent en réalité encore plus compliqués avec en toile de fond l’hostilité déclarée des musulmans, déjà présents ici et là, avec les chrétiens.

 

A son arrivée, Manuel le reçut avec la plus grande magnificence. De nombreuses fêtes furent célébrées et le roi fit aussitôt armer une nouvelle escadre, beaucoup plus importante, qu’il confia à Pedro Cabral et dont le but était de prendre possession des terres et du monopole commercial par la force. Celle-ci partit entre mars 1500 et juillet 1501 et confirma la nécessité d’user de la force pour s’implanter.

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Vasco de Gama repartit pour l’Inde en février 1502 avec cette fois-ci une flotte de 23 bateaux, ce qui lui permit de soumettre les royaumes de la côte orientale de l’Afrique. Désormais il avançait en semant la terreur, brûlant notamment un navire égyptien avec son équipage. Arrivé en Inde, il effraya le zamorin qui pourtant concédait l’établissement d’un comptoir, en canonnant la ville et en organisant un blocus. Finalement il rentra à Lisbonne en décembre 1503 en laissant une présence portugaise sous le commandement de Vicente Sodré.

 

Vasco de Gama restera plusieurs années sans grande activité avant de reprendre du service en 1524 ; il est alors nommé vice-roi des Indes mais meurt le 24 décembre de la même année peu après son arrivée à Kochi.

 

Contrairement à Christophe Colomb, Vasco de Gama n’a pas écrit le récit de ses voyages.

 

Le plus grand pont d’Europe, à Lisbonne, achevé en 1998 (500 ans après la découverte des Indes) porte son nom. Une célèbre équipe de football de Rio porte aussi son nom, ainsi qu’une rue du quinzième arrondissement de Paris.

 

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