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Ponaia : Le Châlet Postavaru ; découvrir la montagne d’autrefois

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Depuis 1880, drumul Rosu – le Chemin Rouge – va de Poiana Brasov jusqu’au Pic Cristianu du Massif Postavaru, au centre de la Roumanie, par dessous les câbles de la remontée mécanique. A cette époque, un groupe de randonneurs enthousiastes – médecins, pharmaciens et architectes de leur état – habitant la ville de Brasov et ses alentours, décidait de créer l’Association Carpatique de Transylvanie, appelée en allemand Siebenburger Karpaten Verein. 65 ans durant, à partir de 1880, ils allaient faire bâtir nombre de chalets situés à plus de 1500 mètres d’altitude ainsi qu’aménager et baliser des trajets de montagne. Un des chalets les plus connus est celui de Postavaru, juché en haute montagne, à 1600 mètres.


L’actuel gérant du chalet, Rolf Truetsch, poursuit l’histoire du tourisme de montagne dans cette région :
«Drumul Rosu a été ouvert justement par l’Association Carpatique de Transylvanie. Les traces de son parcours initial sont encore visibles de nos jours. Par exemple, le long de la piste de ski Bradu, près de la télécabine, s’étale une rangée de gros sapins plantés vers 1880. C’est à la même association que nous devons l’aménagement du Chemin Rouge et les commencements du tourisme dans le Massif Postavaru. Du vieux chalet Postavaru, construit en 1883, il ne reste plus qu’un pan de mur couvert d’inscriptions datées de 1884 ».


Les montagnards d’autrefois disposaient d’équipements rudimentaires: bottes à semelle crantée et piolet – en fait un bâton pointu et ferré, long de 2 mètres, nommé alpenstock. Sur la liste des chalets érigés par les soins des membres de l’Association Carpatiques de Transylvanie figurent aussi ceux de Varful cu Dor, Bolboci, Varful Omu, dans les monts Bucegi, Curmatura, Balea Lac et Balea Cascada, dans les Monts Fagaras. Au début, ces chalets ressemblaient plutôt à des abris de haute montagne, précise notre interlocuteur Rolf Truetsch.

Outre l’inauguration de trajets de montagne et la construction de chalets, l’Association carpatique de Transylvanie se donnait aussi pour tâche d’aménager des pistes de ski, celles de Poiana Brasov étant encore fonctionnelles de nos jours. Son activité de 65 ans fut brusquement interrompue en 1945 lorsque les communistes décidèrent de la dissoudre et d’en nationaliser les propriétés. Dans un premier temps, le chalet de Postavarul revint au Ministère du Travail. Plus tard ce fut le bureau du tourisme qui s’en chargea avant que le chalet ne soit restitué à ses propriétaires de droit en 2004, à savoir l’Association Carpatique de Transylvanie. A présent, le chalet dispose d’une capacité d’hébergement de 60 places et figure parmi les destinations touristiques les plus recherchées du pays, en toute saison. A en croire les skieurs, en hiver, le chalet mérite vraiment le détour. Rolf Truetsch nous dit pourquoi:
“ C’est une bonne occasion pour eux de se réchauffer et de prendre un pot de vin chaud aux épices, boisson qui rend les genoux plus flexibles et qui donne de l’élan. Le sang s’échauffe et le ski devient ainsi plus agréable, à condition bien sûr de ne pas exagérer.”

Les touristes peuvent également admirer la collection de photos d’époque exposée dans la salle à manger ainsi que le seul vestige datant de 1883 : il s’agit d’un pan de mur, protégé de nos jours par une vitre, sur lequel les premiers touristes ayant emprunté le « chemin rouge » ont incrusté leurs noms.

Christine Lescu;

trad: Mariana Tudose, Alexandra Pop

http://www.rri.ro

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