Le Repas roumain traditionnel: plus qu’une expérience culinaire, un moment de partage!
Par Voyageur Curieux (Auteur invité), le Oct 26, 2017, mis à jour le Avr 13, 2018
— Cuisine roumaine,
Guide pratique Roumanie
— 6 minutes de lecture
Accueil › ROUMANIE › Cuisine roumaine › Le Repas roumain traditionnel: plus qu’une expérience culinaire, un moment de partage!
Mais comment se passe donc un repas roumain traditionnel? En Roumanie, l’accueil et le partage comptent autant que tous les petits et grands plats qui confectionnent le repas en général constitué des spécialités les plus typiques de la cuisine roumaine.. Découvrez ce qui fait l’essence d’un vrai repas en Roumanie.
Le repas roumain c’est une expérience différente qui rappelle l’ancrage du terroir dans la cuisine roumaine traditionnelle… Et si l’on passait à table vous dit-on au moment du repas de midi ou de celui du soir auquel vous avez été convié. Auparavant on vous aura offert l’apéritif, whisky, champagne ou pastis assorti d’olives et de petits biscuits salés. C’est l’usage me direz-vous. Et donc j’attendais d’évidence que cela fonctionne de la sorte aussi en Roumanie. Europe oblige, croyais-je, du haut de mes certitudes occidentales. Et bien non !
Le repas roumain, un moment de partage
Le premier dépaysement qui m’aura dérouté lors d’un repas roumain traditionnel, c’est celui de la relation à la façon dont vous êtes reçu, accueilli, chez ceux qui vous ont ouvert leur porte. Vous étiez venu simplement passer un moment, boire un verre, bavarder de choses et d’autres, que déjà, la table est mise… Ou plutôt tous les plats sont sortis du frigo, les casseroles sur le gaz, quand elles ne sont pas restées mijoter sur le fourneau à bois.
Et avant tout, les verres sont remplis de tuica, accompagnée de slanina (Slănină), de la graisse de porc salé avec de la couenne sans viande. Qu’il soit 10h du matin, 3h de l’après-midi ou 5h du soir. Difficile, très difficile de refuser. Les Roumains accordent à l’accueil une importance qui peut s’avérer presque étouffante.
Petits et grands plats du quotidien dans un repas roumain
Dans tout repas roumain, il y a d’abord l’apéritif qui n’a rien à voir avec le sens que nous lui donnons en Europe occidentale. En Roumanie, l’apéritif est un défilé d’entrées variées et pourrait constituer à lui seul le repas. On y trouve des fromages, du kashkaval à pâte dure effilée, de la telemea en bloc conservée dans la saumure, des légumes crus tomates, cornichons, poivrons, et de la charcuterie, du salami, du kaiser une sorte de lard cuit, les zacuscas, des légumes cuits coupés fins et conservés en bocaux, sans oublier le caviar d’aubergine, le houmous, purée de pois chiches et de la purée d’oeufs de poissons souvent de carpe. Il n’y a jamais une seule entrée et je me suis déjà fait piéger en consommant plus que de raison, déjà rassasié alors que se présentent d’autres plats. Impossible de vous décliner toutes les entrées du repas roumain traditionnel tant il y en a, variant au gré des saisons, des occasions et des régions.
La ciorba, le plat incontournable du repas roumain
Plus tôt en journée, les roumains consomment une soupe, la ciorba, avec son côté aigre venant de l’ajout de bortsch (borș), du blé fermenté qui réouvre l’appétit. Je vous recommande une ciorba de burta, une soupe de tripes agrémentée de crème fraîche que l’on appelle la smântână, de mujdei, une dérive phonétique de mousse d’ail et version roumaine de l’aïoli, réalisée à base d’ail écrasé dans un peu de vinaigre avec du piment. Un régal de saveurs. Il y a aussi la ciorba de haricots blancs, de quenelles, de perisoare, des boulettes de viande.
Des plats principaux conviviaux et généreux
Puis vient le plat principal avec des variantes multiples selon la région. Le poisson cuit au grill s’impose dans le sud et dans la région de la Dobrudja sur la mer Noire. Ailleurs dans les zones de campagnes, dominent les saucisses fumées, ou encore des côtes de porc, et plus traditionnel encore, la tocane, qui est composée de morceaux de mouton cuits dans une marmite de fonte ou la tochitură, un mélange de boeuf et de poulet avec des œufs, du coulis de tomate et de l’ail. Le plat le plus populaire dans un repas roumain, c’est les mititei, mici dans le langage courant, constituées à base de farce de viande de bœuf et de porc en forme de saucisse que l’on fait griller sur un barbecue appelé gratar. Pour ceux qui voudraient s’essayer à un repas roumain chez eux voici une recette de mititei. On ne peut passer sous silence les sarmale faits d’une feuille de chou farcie avec du porc et du riz et pour les accompagner vient l’incontournable mămăligă.
La mămăligă est faite d’une bouillie de farine assez compacte. Elle remplaça longtemps le pain et on en coupait des tranches avec un fil. On la sert souvent aujourd’hui plus moelleuse avec du fromage en grumeaux, de la crème fraîche, parfois surmontée d’oeufs au plat. A ce stade, la diététique dans un repas roumain ne fait plus partie du vocabulaire. Les plats sont copieux et roboratifs.
Lors d’un repas roumain traditionnel, la tuica voyage d’un verre à l’autre, mais aussi le vin de la treille du jardin. La vie se raconte, le temps passe. Et sur la table se déversent les desserts comme les crêpes, les plăcintă, feuilletés ou brioches aux pommes, au fromage doux, aux noix, strudel, baklava, les fameux papanasi, beignet chaud fourré à la confiture ou au fromage blanc (papanasi cu branza), quasiment immergé dans de la crème fraîche. Cette cuisine est le témoin d’une Roumaine, terre paysanne. Le repas s’offre à vous au quotidien, comme un moment qui n’en finit pas et qui ne demande qu’à être renouvelé.
Chaque matin, à l’aube, l’Europe s’éclaire d’abord en Roumanie. O zi buna!
En Roumanie la présentation des plats n’a pas trop de sens et il n’y a pas d’efforts même au restaurant d’ailleurs. La quantité importe plus : le restaurant étant un loisir à l’accès limité encore, il faut “en avoir pour son argent”. A la maison l’esprit est surtout tourné vers le don de tout ce qu’on a bien plus qu’autre chose… Je pense aussi que cela pourrait améliorer l’attractivité des plats.
Saperly Paupette je comprends ta remarque. Cependant je sais aussi que mon meilleur souvenir de Roumanie, toutes expériences confondues, est un repas de la fête du monastère à Ostrov en Olténie où j’ai été attirée par la foule des voitures au point d’avoir envie de découvrir ce qui pouvait bien s’y passer… Et là à mon grand étonnement, sans rien débourser, on m’a accepté à la table commune autour de tous les villageois … Certains n’hésitant pas à me donner leur part s’il en manquait pour que je puisse découvrir, alors que pour eux c’était le repas “royal” de l’année… C’était un repas qui était très classique (soupe de poisson de la rivière bordant le monastère, sarmale et morceau de poisson, gâteau roulé au pavot, tuica et vin bien sûr) et qui ne ressemblait à rien visuellement, mais il y avait une telle générosité que ça m’a touchée et que j’ai même goûté des produits que je ne pensais pas aimer.
Merci pour cette ouverture. Pour info, Il y a à Castelnaudary un restaurant roumain au bas de la Place de Verdun avec un peu d’épicerie. J’y suis allée une fois mais celà ne fait pas partie de mes nourritures préférées. Ce n’est pas la qualité de ce restaurant qui est en cause mais je trouve la nourriture des pays de l’Est un peu lourde. Je préfère la cuisine méditerranéenne et/ou orientale
Maguy, c’est sûr que c’est souvent “lourd” et roboratif… et le goût n’a pas toujours la place qu’il pourrait avoir… J’aurais bien aimé découvrir le restaurant Chez Dorina à Castelnaudary mais à chaque fois que j’ai vu les menus c’était des plats français et justement j’avais envie surtout de replonger un peu dans les souvenirs de Roumanie même si je sais que ce n’est pas la cuisine qui me plaît le plus. J’essaierais d’y passer plus souvent pour voir…
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services.
En règle générale, les cookies rendront votre expérience de navigation meilleure. Toutefois, vous pouvez préférer désactiver les cookies sur ce site et sur d'autres. Le moyen le plus efficace consiste à désactiver les cookies dans votre navigateur
Règles de confidentialité sur IDEOZ Voyages :
Nous faisons appel à des entreprises de publicité tierces pour la diffusion d’annonces sur notre site Web. Ces entreprises peuvent utiliser les données relatives à votre navigation sur notre site Web ou d’autres sites (à l’exception de votre nom, adresse postale, adresse e-mail ou numéro de téléphone) afin de vous proposer des annonces de produits ou services adaptées à vos centres d’intérêt.
Cookies et publicités de tiers
L’un des objectifs d’IDEOZ Voyages est de vous fournir des annonces pertinentes et utiles lors de votre recherche d’informations et vos préparatifs de voyages. Les partenaires d’IDEOZ Voyages de type régie publicitaire utilisent des systèmes d’annonces à base de cookies, proposés par des tiers. Ces régies sont susceptibles d’utiliser une variété d’informations.
Les annonceurs peuvent également vous proposer des annonces en fonction de votre activité précédente sur le site Web de l’annonceur concerné. Ces informations non personnelles sont conservées séparément de vos données de compte sur nos sites ou toute autre information en notre possession qui pourrait vous identifier personnellement.
Si vous refusez l’enregistrement de cookies dans votre terminal, ou si vous supprimez ceux qui y sont enregistrés, vous ne pourrez plus bénéficier d’un certain nombre de fonctionnalités qui sont néanmoins nécessaires pour naviguer dans certains espaces du site.
Cookies strictement nécessaires
Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.
Cela,doit être bon,je n’en doute pas,par contre la photo de ce plat,aurait,a mon avis,gagnée a être plus alléchante…
En Roumanie la présentation des plats n’a pas trop de sens et il n’y a pas d’efforts même au restaurant d’ailleurs. La quantité importe plus : le restaurant étant un loisir à l’accès limité encore, il faut “en avoir pour son argent”. A la maison l’esprit est surtout tourné vers le don de tout ce qu’on a bien plus qu’autre chose… Je pense aussi que cela pourrait améliorer l’attractivité des plats.
Saperly Paupette je comprends ta remarque. Cependant je sais aussi que mon meilleur souvenir de Roumanie, toutes expériences confondues, est un repas de la fête du monastère à Ostrov en Olténie où j’ai été attirée par la foule des voitures au point d’avoir envie de découvrir ce qui pouvait bien s’y passer… Et là à mon grand étonnement, sans rien débourser, on m’a accepté à la table commune autour de tous les villageois … Certains n’hésitant pas à me donner leur part s’il en manquait pour que je puisse découvrir, alors que pour eux c’était le repas “royal” de l’année… C’était un repas qui était très classique (soupe de poisson de la rivière bordant le monastère, sarmale et morceau de poisson, gâteau roulé au pavot, tuica et vin bien sûr) et qui ne ressemblait à rien visuellement, mais il y avait une telle générosité que ça m’a touchée et que j’ai même goûté des produits que je ne pensais pas aimer.
Merci pour cette ouverture. Pour info, Il y a à Castelnaudary un restaurant roumain au bas de la Place de Verdun avec un peu d’épicerie. J’y suis allée une fois mais celà ne fait pas partie de mes nourritures préférées. Ce n’est pas la qualité de ce restaurant qui est en cause mais je trouve la nourriture des pays de l’Est un peu lourde. Je préfère la cuisine méditerranéenne et/ou orientale
Maguy, c’est sûr que c’est souvent “lourd” et roboratif… et le goût n’a pas toujours la place qu’il pourrait avoir… J’aurais bien aimé découvrir le restaurant Chez Dorina à Castelnaudary mais à chaque fois que j’ai vu les menus c’était des plats français et justement j’avais envie surtout de replonger un peu dans les souvenirs de Roumanie même si je sais que ce n’est pas la cuisine qui me plaît le plus. J’essaierais d’y passer plus souvent pour voir…