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histoire de la roumanie

La proclamation de Timisoara : quand un vent de liberté souffle en Roumanie

Le vent de liberté qui s’est mis à souffler en Roumanie après la révolution de décembre 1989 allait tout changer sur le plan national et les années qui vont suivre à la chute du communisme marqueront une course contre la montre de récupération de plusieurs « handicaps ». Les Roumains se voyaient obliger à apprendre rapidement les valeurs de la démocratie occidentale. Malheureusement, l’héritage de l’ancien système communiste posait encore des freins, engendrait des conflits qui entraînaient un certain retard dans l’application des réformes au cours de la première décennie de démocratie roumaine post communiste. Ainsi, deux groupes principaux sont apparus dès les premiers jours.Lire la suite »La proclamation de Timisoara : quand un vent de liberté souffle en Roumanie

Ion Ratiu et le retour à la démocratie en Roumanie

Après un demi siècle de dictature communiste, la démocratie roumaine allait renaître en décembre 1989. Les Roumains reprenaient l’apprentissage de la liberté, guidés par une poignée de gens qui avaient eu la chance de vivre dans la normalité. Le roi Michel Ier, Corneliu Coposu, Ion Diaconescu, Radu Câmpeanu, Constantin Ticu Dumitrescu, autant de repères pour la conscience publique dans cette nouvelle démocratie

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Révolution roumaine : Retour sur le « charnier de Timisoara » : décryptages d’un mensonge médiatique

charnierstimi« Quand je dis : vous êtes un homme, c’est bien un fait tout de même ! » a objecté Alain Maillard dans le premier entretien qu’on a eu avec lui, sur les dix en cours de diffusion jusqu’au 1er janvier 2010 dans l’émission « Médialogues » de Radio Suisse Romande (1). Après audition, on trouve la réponse qu’on lui a faite, trop elliptique et imprécise pour être comprise. Il faut dire que le sujet n’est pas simple à traiter en quelques mots à la radio. On se propose donc ici d’y revenir.

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Le fiasco médiatique de la révolution et des charniers de Timisoara en Roumanie

Premier soulèvement populaire retransmis en direct à la radio et à la télévision, la révolution roumaine reste le symbole d’un fiasco médiatique sans précédent. Des semaines durant, la presse occidentale a relayé images insoutenables, rumeurs insensées et bilans délirants, sans vérifier la fiabilité de ses sources. Vingt ans après, plusieurs journalistes qui ont couvert l’événement décryptent cet engrenage du sensationnalisme pour Le Courrier des Balkans.

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Les toutes premières pages de l’histoire du terrorisme en Roumanie : le cas Max Goldstein

Le radicalisme de gauche a conféré une nouvelle dimension à la lutte politique en Roumanie, à savoir le terrorisme. A la différence de l’assassinat politique, dont l’histoire abonde et qui, par définition, vise un individu ou un groupe rival, le terrorisme tue à droite et à gauche. Coupables présumés ou tout simplement innocents périssent dans les attaques des fanatiques d’une quelconque idéologie ou en sortent mutilés.

Cela fait du terrorisme une forme de lutte des plus repoussantes et lâches. Les débuts du terrorisme sont à placer dans la seconde moitié du XIXe siècle, voire même au temps de la Révolution française de 1789. L’anarchisme, c’est la manifestation la plus violente de propagation du terrorisme depuis ses débuts jusqu’à l’époque de la révolution bolchevique de 1917. Une fois instauré le pouvoir soviétique, le Komintern écrit des pages importantes de l’histoire du terrorisme mondial. Après 1945, le relais sera pris par des groupes et groupuscules d’extrême gauche et par le terrorisme islamique.

Le terrorisme en Roumanie ne saurait être dissocié du nom de Max Goldstein. D’origine juive, il devient, dès sa jeunesse, sympathisant du communisme et adepte des méthodes anarchistes de lutte supposant des attentats. Il était surnommé ”l’homme au crochet”, car il se servait d’un à la place du bras qu’une explosion lui avait arraché. L’historien Ioan Scurtu nous explique en quoi consistait la conception de Max Goldstein sur le monde nouveau qu’il souhaitait amener en Roumanie.
“Dans ce cas, ce n’est pas à un attentat au substrat politique que je me rapporte, mais plutôt à une conception. La fin du XIXe et le début du XXe siècle virent apparaître l’anarchisme, courant politique ayant pour principal promoteur Mihail Bakunin. Il visait à annihiler toute capacité de réaction de la classe dirigeante par la liquidation de ses élites. Cela aurait permis à la classe ouvrière de s’emparer du pouvoir et d’assurer aux masses une vie meilleure. Seulement, l’anarchisme n’a pas tellement pris en Roumanie. L’on en débattait les principes, mais on avait du mal à croire qu’en tuant quelques personnes on arriverait à renverser tout un système politique”.

L’histoire de Max Goldstein commence en novembre 1920, lorsqu’il tente d’assassiner Constantin Argetoianu, ministre des affaires étrangères à l’époque. Il rate son coup, mais peu de temps après, le 8 décembre, avec l’aide de Saul Osiaset Leon Lichtblau, il monte une autre attaque à la bombe, contre le siège du Sénat de Roumanie. En tombent victimes le ministre de la justice, Dimitrie Greceanu, et les sénateurs Demetriu Radu, évêque de l’église uniate d’Oradea, et Spirea Gheorghiu. L’attentat a également fait des blessés, parmi lesquels le président du Sénat, Constantin Coandà. Nous repassons le micro à l’historien Ioan Scurtu.
“Il était persuadé qu’en liquidant un certain nombre de personnes il parviendrait à accomplir l’idéal socialiste. En 1919 et 1920, il attenta, à plusieurs reprises, à la vie du roi Ferdinand Ier, encore que ce le souverain ne fût pas le pire ennemi des Roumains, loin s’en faut. Pour rappel, c’est pendant son règne que s’accomplirent la grande Union et la réforme. Après ces échecs répétés, Goldstein organisa l’attentat contre le siège du Sénat, institution qu’il prit pour cible en raison de son prestige. En effet, le Sénat était tenu à l’époque pour un corps d’élite. Il comptait nombre de personnalités qui, sans être sénateurs élus, détenaient quand même cette qualité en vertu des différentes dignités qu’elles représentaient: chefs du clergé, recteurs d’universités ou encore anciens ministres et parlementaires.”

L’action de Goldstein a choqué l’opinion publique, déterminant les autorités à se mobiliser pour lui mettre la main dessus – ce qu’elles réussirent en novembre 1921. L’exemple de Goldstein a contribué à la dissémination et à la consolidation du judéo-bolchévisme – cette théorie assumée par l’extrême droite par laquelle les Juifs étaient assimilés aux communistes. Un procès fut ouvert où l’on plaida trois causes: celle des dirigeants de la grève générale de 1920, celle du Sénat et celle des socialistes qui avaient voté en faveur de l’Affiliation du Parti Socialiste à la 3e Internationale Communiste. Repassons le micro à notre invité, l’historien Ioan Scurtu:
« Lors du procès, tant les sociaux-démocrates que les communistes ont désavoué cette pratique et requis la disjonction des dossiers. La demande fut acceptée. Goldstein fut jugé séparément et fut condamné à perpétuité. Emprisonné, il fit la grève de la faim pendant 32 jours et mourut des suites de cette forme de protestation. Avec lui s’éteignait le dernier terroriste du mouvement anarchiste de Roumanie. »

Max Goldstein meurt donc à 26 ans, laissant derrière lui l’image d’un combattant radical et téméraire contre la société capitaliste. Son action irréfléchie a nourri l’illusion de millions de personnes dans un monde nouveau fondé sur le meurtre de ses semblables.

Aut. : Steliu Lambru ; trad. : Mariana Tudose, Dominique

http://www.rri.ro

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La destinée de la famille Monteoru à Buzau en Roumanie (Histoire roumaine)

Le département de Buzàu est une contrée du sud-est de la Roumanie, appartenant à l’ancienne principauté historique de Valachie, et située à sa frontière avec les deux autres principautés – celles de Moldavie et de Transylvanie. Le nom de Buzàu est vraisemblablement d’origine thrace; il proviendrait du mot “buzà” – qui signifie “lèvre”. Le département de Buzàu est traversé par une rivière, qui s’appelle précisément Buzàu et qui est mentionnée, pour la première fois, en 376 après Jésus-Christ sous le nom de “Mousaios”. C’est d’ailleurs là la plus ancienne attestation documentaire de la région. Lire la suite »La destinée de la famille Monteoru à Buzau en Roumanie (Histoire roumaine)

« L’indépendance de la Roumanie » ; ouverture d’un débat grâce au cinéma

Né en 1895, le cinéma est vite devenu une habitude en Roumanie aussi. En 1911, c’était déjà le passe-temps préféré des habitants de la périphérie de la capitale. L’été, ils se réunissaient dans un jardin – restaurant pour manger de mici (boulettes de viande hachée et grillée), pour boire de la bière et regarder des projections sur un écran improvisé à l’aide d’un drap attaché à deux piliers. Le répertoire comportait des bulletins d’informations ou bien deux drames, suivis à chaque fois par une comédie. C’étaient évidemment des courts – métrages. Les films roumains étaient d’habitude des adaptations des spectacles de théâtre à succès.Lire la suite »« L’indépendance de la Roumanie » ; ouverture d’un débat grâce au cinéma

Quelle est la signification des couleurs du drapeau roumain?

Notre histoire commence le 14 juin 1848, lorsque le gouvernement provisoire de la Valachie a décidé par le premier décret émis, que le symbole national de l’Etat soit le drapeau rouge, jaune et bleu. Par cet acte, les révolutionnaires de 1848 ont légiféré, dans l’esprit de la Révolution française, que le nouvel Etat roumain moderne soit différent de l’ancien régime, aussi par ses armoiries officielles. Les autorités révolutionnaires ont invité tous les participants à l’édification du nouvel Etat. L’implication affective et volontaire à la construction de l’Etat, de la nation et de la tradition, a été souhaitée.

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L’histoire de la franc-maçonnerie roumaine ou la valeur du nationalisme ethnique et politique

A la fin du 19e siècle et au début du 20e, la franc-maçonnerie roumaine s’affranchit de plus en plus des loges italienne et française grâce notamment à la personnalité de l’ambitieux officier Constantin Moroiu. La Grande Loge Nationale de Roumanie, créée en 1880 par l’unification des principales loges roumaines a rassemblé autour d’elle toutes les énergies créatrices de la maçonnerie roumaine. Jusqu’à la première guerre mondiale, la Grande Loge Nationale de Roumanie a dominé la vie maçonnique même si l’influence italienne se fit ressentir à nouveau après 1906, sur la toile de fond d’un certain déclin de la maçonnerie roumaine.
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La peste de Caragea ; l’un des grands désastres de l’histoire roumaine au XIXème siècle

A part les désastres naturels, tels que les incendies ou les inondations, la Roumanie du 19e siècle a également été frappée par la peste. L’épidémie la plus forte a été appelée “la peste de Caragea” d’après le nom du prince pendant le règne duquel elle a eu lieu en 1813. Elle avait été précédée par une autre, en 1792, et suivie par deux autres vagues d’épidémie – en 1819 et 1829. “La peste de Caragea” a fait environ 60.000 morts et a eu un énorme impact sur le mental collectif et sur l’économie roumaine de l’époque.Lire la suite »La peste de Caragea ; l’un des grands désastres de l’histoire roumaine au XIXème siècle

Petite histoire de la Roumanie

Lors de la petite promenade que nous avons faite en Europe de l’est (voir les premiers chapitres du livre Improvisation Nomade sur ce site), il s’est vraiment passé quelque chose de différent en Roumanie. Comme ci, après avoir traversé des pays étrangers, nous arrivions enfin en famille chez de proches cousins. Cousins où la vie serait restée celle d’antan avec la solidarité familiale et villageoise, avec l’alcool de prune à toutes les occasions, les animaux de la ferme dans toutes les cours, le foin ramassé à la main etc. Comme revenu chez mes grands-parents étant petit, les odeurs et les souvenirs me sont revenus aussitôt.

La révolution roumaine de 1989 : retour sur 3 journées mémorables

roumanie198920 ans se sont écoulés depuis la révolution anticommuniste de Roumanie. Un mouvement qui entraîna des changements radicaux pour ce qui est de la manière de penser, de se rapporter à la vie et à la société. En effet, les statistiques montrent que le niveau de vie des Roumains s’est considérablement amélioré. Mieux encore, nos compatriotes sont beaucoup plus décontractés et jouissent de toutes les libertés. Et ce malgré les voix qui essaient de déprécier les bénéfices de la démocratie.

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L’économie surveillée dans la Roumanie stalinienne

La théorie marxiste reposait sur cette conviction étrange, selon laquelle le travail avait créé l’homme et stimulé son devenir, en le conduisant vers la société parfaite. Une fois arrivé à ce terminus, l’homme allait arrêter presque toute activité. Le bonheur marxiste équivalait à l’inactivité, à l’absence de toute contrainte pour gagner son existence. Lire la suite »L’économie surveillée dans la Roumanie stalinienne

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