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Croatie de rêve : l’Alchimie surprenante de deux Europes…

slavonie Dakovo en croatie orientale

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La Croatie. Sublime et étonnant mélange de l’Europe slave et  méditerranéenne. Un équilibre subtil entre la culture et la nature, la mer, la montagne et la campagne, des patrimoines variés et une âme fière… Située sur les bords de l’Adriatique, cette « Hrvatska » Republik anciennement yougoslave est un pays que j’ai découvert pour la première fois, voilà quatorze ans, à l’occasion de deux séjours d’une semaine qui m’ont vraiment enthousiasmée.

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Située sur les bords de l’Adriatique, cette « Hrvatska » Republik anciennement yougoslave est un pays que j’ai découvert, voilà onze ans, à l’occasion de deux séjours d’une semaine qui m’ont vraiment enthousiasmée.
Tantôt surprise, tantôt chavirée par sa fraîche beauté ou parfois encore inquiétée, remuée par la Croatie profonde, il est évident que cette terre riche de contrastes est de celle qui m’a le plus marquée et l’un de mes meilleurs souvenirs de vacances.

La Croatie, mélange d’influences slaves et méditerranéennes

Comment alors ne pas remercier ici celui qui m’a menée à sa découverte : Goran Ivanisevic, l' »idole » de mon adolescence que j’aimais tant à l’époque qu’il m’a donné la farouche envie de voir par mes propres yeux sa Terre natale dont il parlait avec tant de ferveur, de fierté et d’amour ?!
 

 Première Rencontre avec la Croatie après la guerre…

 
J’ai été très étonnée de la méconnaissance et de la crainte que pouvait générer cette destination dans l’esprit de ceux à qui je parlais de mon séjour en Croatie à cette époque (1996). Certes, les traces de la guerre sont encore très vivaces dans la plupart des régions centrales qui se reconstruisent à côté des vestiges, mais le territoire reste tout de même très sûr pour le tourisme et a reconquis des dizaines de milliers de touristes en Europe!
La guerre s’est terminée, voilà maintenant plus de 20 ans … Si ce n’est à l’intérieur du pays, certaines personnes qui visiteraient « la » Croatie touristique ne sauraient pas même qu’il s’y est déroulé une guerre, si on ne le leur avait pas rabâché, des semaines durant, à la télévision et dans les journaux. Dubrovnik a été presque totalement rénovée (à 90%), de même que Split, Zadar ou encore Zagreb qui a été un peu moins touchée par les bombardements.
 
Les efforts de reconstruction, vraiment impressionnants, soulèvent le respect et témoignent de la fierté de ce peuple croate ! La guerre, on la voit pourtant encore au travers d’images troublantes, effarantes, émouvantes : le long, par exemple, des grandes avenues menant au centre de la capitale où s’accumulent, avec une pudeur poignante, des milliers de veilleuses marquées des noms des victimes du conflit. On la voit aussi à l’approche de la frontière bosniaque, notamment dans la région de Knin, où la citadelle de cette même ville arbore un gigantesque drapeau croate et incarne son combat dans une exposition de guerre, en signe de l’esprit nationaliste et de la volonté d’indépendance qui ont essentiellement générés le conflit serbo-croato-bosniaque !

Les Croates  : un peuple fier

folklore croate
A la rédaction de cet article (initialement écrit pour CIAO.fr en 2000) et pour éviter de le laisser tourner au simple article voyagiste, je me rappelle, d’ailleurs, de ce qui est peut-être mon souvenir le plus vivace qui m’a à la fois retournée, glacée le sang, attendrie et interrogée ! Alors que je m’étais simplement arrêtée, sur le bord d’une route déserte pour saisir quelques clichés d’un village totalement détruit et que je croyais mort, je me revois un vieil homme d’au moins 80 ou 85 ans appuyé sur un bâton de bois, vêtu de haillons, au visage inquiet et pourtant si désireux de communiquer, un vieil homme dont l’apparition quasi fantomatique donnait l’impression qu’il sortait de nulle part pour incarner une expérience de la guerre et me rappeler que la Croatie n’est pas qu’une collection de jolis points touristiques ! Je crois impossible de l’oublier un jour…

Que dire alors des gens ? Ils ont curieusement réappris à vivre vite et dans leur grand ensemble avec une belle énergie, non sans susciter une certaine admiration. Normal, me direz-vous ! La guerre semblerait presque à des lieues … A mes yeux, les Croates illustrent surtout la force d’un peuple orgueilleux qui désire se construire une identité et une image qu’ils ont toujours défendues en filigrane d’un destin lié à la Yougoslavie et que celle-ci avait bridées depuis Tito dans un souci d’unification autour de trois religieux tolérant difficilement puis jusqu’à la haine la cohabitation ! Ils y parviennent avec une efficacité souvent déconcertante et la différence entre les efforts de reconstruction paraît même caricaturale, quand on compare la Croatie et la Bosnie-Herzégovine – beaucoup plus touchée, certes, mais toujours très délabrée puisque j’ai eu aussi l’occasion de la parcourir – ! Les gens ne portent donc pas le conflit sur leur front comme pourraient le croire certains, mais dans leurs esprits, leur souvenirs, leur mémoire, ancrés au plus profond de leur coeur, à jamais, comme le signe d’un espoir qu’ils bâtissent avec moults  ambitions, en se disant croates et non plus yougoslaves !

Si je devais ici résumer la Croatie, je dirais qu’il s’agit d’un étonnant et fantastique mélange de l’Europe slave et de l’Europe méditerranéenne. La Méditerranée, de toute évidence, pour son climat clément, sa végétation très clairsemée brûlée par le soleil, le turquoise troublant de l’Adriatique, la fragile et magnifique beauté de ses îles et de ses parcs, sa côte découpée et abrupte ou encore les influences architecturales vénitiennes de Split et Dubrovnik. L’Europe de l’Est, bien-sûr, pour l’esprit de ses habitants parfois froids et hautains au premier abord – cette impression dérangeante m’a, d’ailleurs, un peu déçue les premiers jours où je m’attendais à rencontrer un peuple accueillant comme on l’avait annoncé dans divers guides. Mais il est facile de la dépasser en se laissant porter par les rencontres -, ou encore comme écho au passé ses « Yugo » – attention les Croates sont de vrais chauffards qui n’ont peur de rien !-, ses charrettes sur les petites routes, ses usines à moitié désaffectées à l’intérieur des terres, ses vieilles femmes toutes de noir vêtues, le visage creusé de rides profondes et le regard soucieux qui restent plantées jusqu’à la nuit tombée au bord d’une route déserte pour vendre des produits artisanaux, des lubenica (pastèques), des « slastitcharnas » – et autres pâtisseries, du miel, des fromages ou encore de la liqueur de prune !

Entre ces deux facettes harmonieusement mêlées, il y a enfin les empreintes nettes d’une longue guerre menée pour obtenir son indépendance, des routes précaires, de vastes paysages de terres brûlées entre Zadar et Knin en particulier et un arrière-pays parsemé de villages déserts, de voies ferrées abandonnées, de poteaux électriques détruits, de cimetières perdus en pleine campagne, de maisons en ruines imprimées du drapeau croate où l’on voit encore des traces de rafales de mitrailleuses et des champs de mines.

Vous l’aurez compris, les visages et les surprises abondent à chaque tournant dans une atmosphère incapable de laisser indifférent … Bien sûr, le temps passé depuis mes premières vacances en Croatie et les images de la guerre se sont progressivement effacées, bien qu’il reste encore des régions où les traces, les ruines, les impacts rappellent la difficulté que la Croatie a eu à gagner son indépendance. Les Croates gardent, toutefois, une attitude plutôt méfiante à l’égard des étrangers et s’ils sont conscients de l’attractivité touristique de leur pays, ils ne sont pas toujours, surtout dans les régions touristiques, forcément accueillants. D’aucuns considéreront les Croates froids, distants, à la limite désagréables, et plutôt « germaniques ».

Il est possible que vous rencontriez des expériences peu satisfaisantes en haute saison, car beaucoup de croates ont l’impression, très pénible, de « se vendre » aux touristes d’Europe de l’ouest, ce qui est toujours délicat pour un peuple très nationaliste et attachée à une identité ancienne, en dépit de la jeunesse de la démocratie croate. Mais si vous voyagez hors saison, les Croates seront probablement plus accueillants et surtout, n’hésitez pas à quitter la côte pour apprécier l’intérieur des terres, les régions rurales où l’authenticité, l’hospitalité sont au rendez-vous et vous réserveront ds moments inoubliables comme ceux que j’ai pu éprouver lors de mon séjour en Slavonie et en Croatie centrale dans la région de Lonjsko Polje.

Visiter la Croatie, un pays aux multiples facettes

Mon but étant ici de vous communiquer l’envie de découvrir ce pays étrange, je dirais que pour les amoureux de la mer, son grand atout reste ses côtes opalines, propres et peu fréquentées idéales pour la plongée, ses ravissantes plages de galets comme celle de Omis (15km de Split) vers laquelle irait ma préférence et ses chapelets d’îles un rien « sauvages » qui offrent de plaisantes excursions.

Les îles croates, des joyaux parsemés sur l’Adriatique

Iles kornati dalmatie

N’oubliez pas de parcourir au moins une île, même s’il est bien difficile de faire un choix parmi les 1600 (et 1200 praticables) que compte la Croatie… Selon votre situation ou vos goûts, optez pour Krk, le joyau du Kvarner, Brac, au large de Split, qui compte l’une des plus belles plages du pays. Les amoureux de vieilles pierre et d’histoire apprécieront le patrimoine culture de Korcula, la ville natale de Marco Polo et la plus connue des îles avec Hvar, le « saint Tropez de l’Adriatique ». De la verdeur du parc national de Mljet, jusqu’aux grottes sous-marines près de Vis en passant par les désertiques îles Robinson sur les Kornati … toutes malgré l’affluence d’un tourisme important en été, vous raviront du fait de leur typisme, des paysages de pêcheurs traditionnels avec leurs barques colorées amarrées dans de petits ports improvisés et de la gentillesse de leurs habitants !

Et que les Kornati, classées au patrimoine mondial de l’Unesco sont belles! Gris ou beiges selon la lumière, ces confettis semblent des météorites tombées au milieu de l’Adriatique, notamment au large de Zadar et Sibenik. Un chapelet d’une centaine d’îles désertes semées au large de la Dalmatie, une des provinces de la Croatie dans la zone septentrionale … Les îles Kornati, vierges, peuplées de cailloux, d’arbres et de moutons… ce désert en pointillé, battu par les vagues de la Méditerranée, offre son étonnant spectacle.

Leur seule animation est créée par les troupeaux de montons qui viennent y paître. Les géologues qualifient de karstique ce paysage minéral. On explique son relief tourmenté (plis, failles et falaises) par les montagnes englouties à la fin de la dernière ère glaciaire. Un proverbe croate dit qu’il y a autant d’îles que de jours dans l’année.

Tourisme en Croatie : visites incontournables

Parmi les lieux à visiter absolument, je recommanderai, de mon parcours personnel et riche d’impressions ces quelques références : la très dynamique et moderne capitale Zagreb au coeur du bassin de la Panonie (40 km de la frontière slovène) est plaisante et ressemble à la majorité des grandes villes de l’ancienne Yougoslavie avec ses promenades, ses avenues et voies piétonnes, son marché quotidien et sa cathédrale triomphante aux airs gothiques.

L’Istrie : entre verdeur et littoral

En Istrie, Rovinj, Porec, Pula avec son arène romaine ou dans l’intérieur des terres, l’Istrie verte : Dvigrad, Hum et Motovun avec leur mémoire médiévale… Dans le Kvarner, région qui prolonge l’Istrie : Opatija le paradis des casinos et des hôtels de luxe que l’on appelle aussi le « petit Monte Carlo » de Croatie, Rijeka et surtout les îles de Krk, Cres, Losinj, Pag plus connue pour sa page de Novalkja, son ambiance « jeune », ses sports nautiques et ses paysages lunaires sur sa face Nord … L’Istrie a des airs prononcés d’Italie, puisque cette région fut occupée par les Italiens à diverses reprises dès l’antiquité.

Rovinj Porec Pula

La Dalmatie ; une Croatie miniature

zadar ville croate dalmatie du nord

Puis en Dalmatie, faîtes une halte à Zadar jolie station balnéaire et ville historique classée à l’unesco. Longez la riviera jusqu’à Sibenik, Trogir et Split, également classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Sur la route de Dubrovnik, vous ne pourrez manquer Makarska, ancienne ville vieille de 2000 ans appartenant à la principauté médiévale slave de Neretva, au moyen-âge et devenue un centre culturel pour les Vénitiens, les Turcs. Elle n’a pas une grande beauté, mais la petite ville est prisée pour son ambiance et sa position en font un point de chute très pertinent.

Les rares plages de sable en Croatie sont rares et surtout concentrées sur les îles dalmates. Mais dans les criques, les plages de graviers et de petits galets, vous pourrez profiter d’une Adriatique limpide, vous balader ensuite dans les forêts de cyprès et de pins environnantes. Les cascades et la rivière sont une attraction pour les amateurs de sensations fortes qui parcourent la région de Sibenik, jolie ville dotée d’un château, qui est aussi l’une des rares zones viticoles de Croatie où l’on produit un excellent Gewurstraminer et un tout aussi bon chardonnay. A ces villes s’ajoutent les charmants villages de Primosten, Trogir et son palais, Biograd et son petit port près de Zadar pour ne citer que les plus connus.

A Split, chaque jour, vous pourrez parcourir le grand marché et ses produits traditionnels et vous prélasser sur les terrasses du bord de mer, au bord du grand port, en dégustant les petits gâteaux de chez Bobis. La vieille ville de Split (Splatano), totalement piétonne, est très marquée par son passé romain. Vous y découvrirez la plus ancienne cathédrale romaine au monde avec son magnifique péristyle et ses sépulcres ; le palais et mausolée de Dioclétien, converti en musée et quasiment conservé dans son intégralité ce qui est un exploit !

Split trogir

A l’intérieur du pays, à partir de Zadar, vous traverserez la Croatie profonde, assez désertique, faite de petits villages et de terres arides, brûlées pendant la guerre. Avant d’arriver à la frontière bosniaque, vous atteindrez l’étrange bastion nationaliste de Knin avec sa citadelle arborant un immense drapeau croate.

Dubrovnik surnommée la « perle de l’Adriatique » chargée d’histoire avec son imposante fortification est incontournable. Sévèrement touchée par les bombardements durant la Guerre, elle a été sauvegardée à 95%. Le Pape Jean-Paul II a tenu à faire de cette ville son étape principale en Croatie pour son 3ème séjour dans ce pays et son 99ème voyage diplomatique. Fière, belle, on appelle cette ville « l’Athène de l’Adriatique ». «Ceux qui cherchent le paradis sur terre doivent venir à Dubrovnik », écrivait en 1929 le dramaturge britannique Bernard Shaw. Du bleu dans le ciel. Un patchwork de jaune et de rouge dans la ville. Ici et là, le vert des arbres. Tout autour, un bleu lagon qui scintille sous le soleil.

dubrovnik ville croate dalmatie

Plitvice, l’un des plus beaux sites naturels de Croatie

Incontournable surtout, Plitvice. C’est, en effet, sous ce nom que se cache l’un des plus fantastiques parcs naturels d’Europe qui draine un tourisme impressionnant. Si je me souviens bien, c’est, d’ailleurs, sur cette route montagneuse quelque peu dangereuse menant de la capitale Zagreb à la côte (Zadar) que j’ai connu mes seuls embouteillages croates pendant un week-end qui ramenait par vagues touristes locaux, allemands, tchèques, autrichiens, slovènes et quelques français ! Pourtant, au-delà de cette petite anecdote, Plitvice est avant toute chose une promenade sublime au coeur d’une nature, aménagée, certes, mais formidablement préservée depuis que le parc a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1973.

plitvice lac cascade

Avec Plitvice, voilà donc une invitation à un plongeon rafraîchissant et étonnant dans une nature à la fois sauvage et pourtant si attachante et changeante. Beauté fragile, sublime, presque indicible … Outre la végétation luxuriante qui adopte les couleurs des saisons pour offrir des paysages emprunts de poésie – je l’ai découvert à l’été et à l’automne -, la faune locale que l’on perçoit au hasard chanceux d’un coup d’oeil dans les arbres ou sur le sol, Plitvice est plus fameux pour ses dizaines de cascades géantes aux couleurs surprenantes, d’un bleu vert ou d’un gris opalescents, toutes plus belles les unes que les autres et dont la musique captivante, d’une force tranquille, berce les oreilles d’un bout à l’autre de la visite.

Je n’oublierai bien-sûr pas, pour compléter ce panorama déjà séduisant, les eaux translucides de ses nombreux lacs que l’on traverse en bateau et qui ressemblent étrangement à des miroirs où l’on peut capter son image avec un sentiment amusé. Un parcours guidé et très facilement praticable en chaussures de sport est proposé et conseillé pour ne pas rater l’un des trésors de ce parc, mais quelques « hors pistes » peuvent aussi vous réserver bien des surprises et il est évident que parcourir dans son entier cet immense parc occupera une journée entière ! Quand la nature dépasse les mots et est d’une beauté à vous couper littéralement le souffle, il ne reste qu’à l’apprécier, se délecter à chaque instant d’un spectacle aussi fascinant que mémorable…

Des chutes de Krka aux canyons de Paklenica

krka parc national croatie

Si vous aimez les merveilles de la nature, la Croatie vous offrira des sensations inoubliables, notamment à Krka. Le parc national Krka tire son nom de la rivière Krka dont il suit une grande partie de son cours. La rivière coule dans des canyons profonds, taillés dans un plateau calcaire, et se confond par endroits avec un lac, surtout entre les deux grandes chutes : Skradinski buk et Roski slap. Un couvent franciscain, situé sur la petite île de Visovac, abrite un musée contenant une collection de documents datant de la domination turque de la région.

« Paklenica est le parc national de cette chaîne de montagne depuis 1949 et il est très couru des touristes, des alpinistes et notamment des amateurs de canoë. Le cañon parcourt 31 km2 et est encore plus connu encore que l’autre canyon qui attire les foules, le Velika et les gorges du Mala. Au sommet des falaises qui surplombent la superbe Adriatique viennent se poser des faucons pèlerins et des faucons griffons! La Mala Paklenica et la Velika Paklenica sont les principales attractions du Velebit! Dans le massif karstique du Velebit, se trouve l’une des plus rares beautés naturelles d’Europe, un canyon spectaculaire dans le Sud du massif du Velebit dont le sommet est le Vaganski vrh à 1757 m. »

Où aller en Croatie, hors des sentiers battus?

Si la majorité des touristes souhaitent voir les sites jugés incontournables, n’hésitez pas à quitter les sentiers battus pour vous laisser charmer par les paysages verdoyants de la vallée de la Drave et de la Save, dans la Croatie orientale, du côté de la Slavonie, où les habitants restent encore très attachés aux traditions, au folklore et à la ruralité comme en témoigne l’ethnovillage de Stara Kapela, près de Slavonski Brod. Il en va de même dans la plupart des régions de la Croatie centrale.  Vous devriez apprécier la Zagorje croate, au Nord de la Croatie, avec ses collines, ses montagnes, ses petites villes, ses villages et ses châteaux médiévaux (Varazdin, Trakošćan, Veliki Tabor) ou encore le pays des cigognes, le parc naturel de Lonjsko polje, près de Sisak à 90 km de Zagreb en direction de l’Est, qui est une région très typique dont les habitats traditionnels de la fin du XIXème siècle continuent à être farouchement préservés.

Lonjsko Polje parc naturel

Contrairement à ce que prétendront les touristes qui se concentrent près de la côte croate, n’éliminez pas Zagreb de votre itinéraire en Croatie. Zagreb a certes des airs de métropole, mais en son centre historique, vous retrouverez les traces des diverses périodes historiques, depuis l’antiquité. Zagreb est à la fois une ville moderne, dynamique et très animée, qui incarne les villes « continentales » de l’ancien empire austro-hongrois et de l’ancienne Yougoslavie.

Zagreb capitale croatie

 

Informations pratiques sur la vie en Croatie

Coût de la vie en Croatie

kuna argent croatie
Quelques détails pratiques pour conclure et finir par vous convaincre peut-être d’élire cette destination : la monnaie croate, la kuna, est à peu près équivalente à l’ancien franc (7,5 kunas (7 FF si vous continuez à convertir) pour 1 €), donc pas de soucis de conversion.
 
A l’époque de mon premier voyage en Croatie, le pays me semblait bon marché et très attractif ; tout était au moins 50 ou 70% moins cher qu’en France au milieu des années 90. Mais le coût de la vie en Croatie a beaucoup augmenté compte tenu du retour des touristes allemands, autrichiens et autrichiens, et désormais russes, puis de l’explosion de la Croatie comme destination touristique européenne.
 
Tout d’abord, la Croatie a fait l’objet de promotions très importantes des voyagistes pour donner envie aux touristes de la découvrir en oubliant les clichés d’un pays en guerre. Puis progressivement, la Croatie s’est imposée dans le quinté des destinations estivales, au milieu des années 2000 avant que les printemps arabes ne dissuadent bien des touristes d’aller en Tunisie, au Maroc et en Egypte. L’instabilité du bassin méditerranéen a ainsi profité à la Croatie et a aiguisé les appétits des croates qui ont vu dans le tourisme une manne possible. Néanmoins, les impacts de la crise économique, très forte en Croatie, se sont fait sentir et ont rejailli sur les prix des hébergements et des biens du quotidien, même si le touriste ne se rend pas toujours compte de la réalité de la vie en Croatie et du niveau de vie moyen des croates, en voyant les hôtels, immeubles et autres infrastructures fleurir un peu partout sur les bords de l’Adriatique, au risque de voir disparaître l’authenticité de la côte croate.  Le coût de la vie en CROATIE est à peu près 20 à 30% moins cher qu’en France, selon les zones et les périodes et peut rejoindre les prix français pour les hôtels et même pour les location en bord de mer. La Croatie n’est pas une destination économique, elle peut même sembler assez chère en été, ce qui justifie de privilégier les voyages en Croatie hors saison pour profiter de prix plus attractifs.
 
Le prix des carburants en Croatie suit l’évolution globale à la hausse qui frappe l’Europe. Le gasoil était à l’époque (en 1996) d’environ 0,80€ et celui du super de 1 € ; aujourd’hui, il atteint + 1,25€ – 1,30€ pour le gasoil, 1,35€ pour le super) !!!
 
Les prix des hôtels et restaurants en Croatie sont accessibles, mais commencent à renchérir sérieusement -une chambre coûtant en moyenne 90€ avec petit déjeuner- et pour ceux qui affectionnent le système des chambres d’hôtes, vous trouverez à vous loger aux alentours de 20/25€ par personne, y compris en pleine saison, sans oublier les locations qui peuvent en plein été tourner autour de 50- 60 € par jour selon localisation. A noter que les prix sont sensiblement plus hauts en basse et hors saison. Personnellement, j’ai été fort surprise par la qualité de confort et d’entretien des hôtels et des chambres d’hôtes : tous ceux que j’ai visités disposaient d’une salle de bain complète et étaient d’une propreté irréprochable.

La Croatie : une cuisine et une gastronomie variée

gastronomie croate

La Croatie n’est pas riche d’une tradition gastronomique mais d’au moins deux. Sur le littoral Adriatique, la cuisine a des accents méditerranéens et fait la part belle aux plats de poisson, grillé ou poché. Le pršut (jambon séché) servi avec fromage de chèvre et des olives est le principal hors-d’œuvre. L’art culinaire de la Croatie continentale, lui, combine les influences hongroise, autrichienne et orientale. La charcuterie – kulen, krvavica – est prisée, les légumes de prédilection sont la pomme de terre et le chou, parfois confit au vinaigre à la manière antique. Découvrez en montagne l’excellente jagnjetina, de porc ou d’agneau (broche, type méchoui)…

La Croatie offre une grande diversité alimentaire en raison des influences des pays voisins et des occupants successifs : la cuisine autrichienne, avec ses viandes de veau panées, des plats à base de poulet, de bœuf, de poisson, de cochon de lait ou d’agneau rôti à la broche se préparent dans toute la Croatie. Les fruits de mer et les légumes se consomment davantage dans les régions côtières.

Compte tenu des prix, j’ai même pu m’accorder plusieurs consommations aux terrasses des cafés, ce que je n’aurais pu me permettre en France en bord de mer : le café coûtant entre 1 et 1,30€, le délicieux thé au sipak (hibiscus) n’excédant pas les 1,5€ et présenté avec sa rondelle de citron ou encore un verre de vin blanc pétillant dans la tradition Gewurstraminer de Siebenik ou un coca coûtant environ 2 à 2,5€.

 » La Croatie produit de nombreux vins régionaux, dont les plus fameux sont le frankovka et le dingac. Le petit déjeuner est léger et s’accompagne souvent de café noir. Le déjeuner est le repas principal de la journée, constitué de soupe, de viande, de salade, de pain ou de pommes de terre et d’un dessert. Dans les zones urbaines, le dîner est pris souvent froid, composé de pain, de fromages et d’œufs tandis que dans les zones rurales il est le plus souvent cuisiné. Les cuisines varient selon les régions, les préparations faites dans le Nord étant plus riches et plus épicées que dans le Sud. Dans les régions côtières, une pause est faite en milieu de matinée pour manger la marenda, un léger repas fait de poisson, de fromage et de pain. Des petits plats légers se prennent également en milieu de journée dans les autres régions.

Une des spécialités à déguster : les strukli (beignet de fromage blanc cuit). Les repas préparés à la campagne sont copieux et confectionnés avec des aliments frais, différents selon les saisons. Le principal repas de la journée est en général composé de viande ou de poisson, de pommes de terre et de riz ou de maïs. La bière est très appréciée des Croates, mais le vin est la boisson la plus courante pour l’accompagnement des repas.

cuisine croate

Jambon fumé, salade d’encornets, risotto à l’encre de seiche, huîtres de Ston, moules ou scampis à la bouzzara (miettes de pain, ail, persil, vin et huile d’olive), poisson en brodetto (soupe de poissons) ou à la gregada, sorte de bouillabaisse fromage de chèvre de Pag mariné dans l’huile et rozata (variante de crème caramel) reviennent sans cesse dans la cuisine dalmate qui annonce un art de vivre se pratique à la maison. Il y de la place pour de jeunes chefs ambitieux ajoutant un peu de piment à une cuisine sous influence qui ne demande qu’à s’épanouir.

Ici on n’a pas quitté l’Europe, on a seulement changé de continent. Pour ce bonheur de se savoir entre deux mondes, entre l’Orient et l’Occident. Cette région-carrefour, où se rencontrent les mondes latin, slave, byzantin, finno-ougrien, a subi l’influence de plusieurs civilisations. Tout pour aiguiser l’appétit. La Hongrie se manifeste à travers un goulasch au vin ou au lapin, des boulettes de pâte farcie à la viande ou au fromage et quelques desserts, comme un gâteau de fromage blanc et graines de pavot. Les Ottomans ont laissé en héritage le goût des épices, des viandes hachées assaisonnées d’ail et d’oignons farcis (cevapcici, pljeskavica) ou cuites à la broche comme les raznici. Outre les plats panés et le chou, l’Autriche s’est bien sûr imposée au royaume des pâtisseries : strudel, choux à la crème, beignets, gâteaux roulés, fourrés ou à la pâte de noix. Et la présence incongrue du cabillaud dans la cuisine dalmate traduit bien la curiosité des marins pour ce poisson venu d’ailleurs. »

Faute de parler la langue autochtone, l’influence de ses voisins explique qu’il soit préférable de parler allemand pour un meilleur confort de communication, mais l’anglais reste quand même assez largement diffusé sur tous les lieux touristiques !

Si vous n’avez pas une bourse de Crésus, je crois vraiment que la Croatie conjugue de nombreux atouts dont le principal est la variété, le sentiment d’évasion garanti ! Voilà un pays tout proche qui mérite d’être découvert. Pour ma part en tout cas, j’y suis allée à de nombreuses reprises, depuis mon premier séjour et toujours avec un immense plaisir et je souhaite vivement avoir réussi à vous communiquer mon enthousiasme !

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8 commentaires sur “Croatie de rêve : l’Alchimie surprenante de deux Europes…”

  1. Bonjour, je suis un Croate habitant à Paris depuis qq années, originaire de Split. Merci de votre récit très détaillé, qui résume bien l’esprit du peuple et les charmes de mon pays. J’espère que vous allez visiter à nouveau la Croatie prochainnement, et que vous allez passer à nouveau des agréables moments.

  2. Fabuleuse côte dalmate où je ne suis pas encore allé, j’ai raté un superbe voyage avec le COS de la ville. J’avais des documents promotionnels que ma collègue de la chambre de commerce de Zagreb m’avait remis lors d’un stage qu’elle a effectué dans mon service, qui m’ont donné très fort envie de découvrir cette nouvelle république.

  3. La Croatie a depuis perdu beaucoup de son authenticité, mais il est vrai qu’il y a encore des coins vraiment formidables… Je n’en parle pas dans cet article, car il a été écrit en 2000 pour le site de consommateurs CIAO et je m’étais focalisée sur les lieux « vendeurs » qui ont aussi leurs charmes, comme vous pouvez le constater au fil des photos. Malgré tout, mes souvenirs les plus marquants dont j’ai du mal à parler, sont associés à la Croatie intérieure… et orientale… (zone du Danube) qui a aussi été la plus touchée par la guerre, en particulier Vukovar!

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